HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre VII

Chapitre 5

 Chapitre 5

[7,5] CHAPITRE V. 1 Τὸ δὲ δὴ πλῆθος τῶν τόκων τῆς τελειώσεως παρὰ τἆλλα ζῷα τοῖς ἀνθρώποις ταύτην ἔχει τὴν διαφοράν· καὶ τῶν μὲν μονοτόκων ὄντων τῶν δὲ πολυτόκων, ἐπαμφοτερίζει τὸ γένος τὸ τῶν ἀνθρώπων. Τὸ μὲν γὰρ πλεῖστον καὶ παρὰ τοῖς πλείστοις ἓν τίκτουσιν αἱ γυναῖκες, πολλάκις δὲ καὶ πολλαχοῦ δίδυμα, οἷον καὶ περὶ Αἴγυπτον. 2 Τίκτουσι δὲ καὶ τρία καὶ τέτταρα, περὶ ἐνίους μὲν καὶ σφόδρα τόπους, ὥσπερ εἴρηται πρότερον. Πλεῖστα δὲ τίκτεται πέντε τὸν ἀριθμόν· ἤδη γὰρ ὦπται τοῦτο καὶ ἐπὶ πλειόνων συμβεβηκός. Μία δέ τις ἐν τέτταρσι τόκοις ἔτεκεν εἴκοσιν· ἀνὰ πέντε γὰρ ἔτεκε, καὶ τὰ πολλὰ αὐτῶν ἐξετράφη. 3 Ἐν μὲν οὖν τοῖς ἄλλοις ζῴοις, κἂν τὰ δίδυμα ἄρρεν καὶ θῆλυ, οὐδὲν ἧττον ἐκτρέφεται 585a γενόμενα καὶ σώζεται τῶν ἀρρένων θηλειῶν· ἐν δὲ τοῖς ἀνθρώποις ὀλίγα σώζεται τῶν διδύμων, ἐὰν τὸ μὲν θῆλυ τὸ δἄρρεν. 4 Δέχεται δὀχείαν κύοντα μάλιστα τῶν ζῴων γυνὴ καὶ ἵππος· τὰ δἄλλα ὅταν πληρωθῇ, φεύγει τοὺς ἄρρενας, ὅσα μὴ πέφυκεν ἐπικυΐσκεσθαι, καθάπερ δασύπους. Ἀλλἵππος μὲν ἂν συλλάβῃ τὸ πρῶτον, οὐκ ἐπικυΐσκεται πάλιν, ἀλλἓν τίκτει μόνον ὡς ἐπὶ τὸ ποολύ· ἐπἀνθρώπῳ δὀλίγα μέν, γέγονε δέ ποτε. 5 Τὰ μὲν οὖν ὕστερον πολλῷ χρόνῳ συλληφθέντα οὐδὲν λαμβάνει τέλος, ἀλλὰ πόνον παρασχόντα συνδιαφθείρει τὸ προϋπάρχον (ἤδη γὰρ συνέβη γενομένης διαφθορᾶς καὶ δώδεκα ἐκπεσεῖν τὰ ἐπικυηθένταἐὰν δἐγγὺς σύλληψις ἐγένετο, τὸ ἐπικυηθὲν ἐξήνεγκαν, καὶ τίκτουσιν ὥσπερ δίδυμα γόνῳ, καθάπερ καὶ τὸν Ἰφικλέα καὶ τὸν Ἡρακλέα μυθολογοῦσιν. 6 Γέγονε γὰρ καὶ τοῦτο φανερόν· μοιχευομένη γάρ τις τὸ μὲν τῶν τέκνων τῷ ἀνδρὶ ἐοικὸς ἔτεκε, τὸ δὲ τῷ μοιχῷ. Ἤδη δὲ καὶ δίδυμα κύουσά τις ἐπεκύησε τρίτον, γενομένου δὲ τοῦ χρόνου τοῦ καθήκοντος τὰ μὲν τελεόγονα τῷ χρόνῳ ἔτεκε, τὸ δὲ πεντάμηνον· καὶ τοῦτἀπέθανεν εὐθύς. Καὶ ἑτέρᾳ δέ τινι συνέβη τεκούσῃ πρῶτον μὲν ἑπτάμηνον, ὕστερον δὲ δύο τελεόμηνα τεκεῖν· καὶ τούτων τὸ μὲν ἐτελεύτησε, τὰ δἐβίωσεν. 7 Καὶ ἐκτιτρώσκουσαι δέ τινες συνέλαβον ἅμα, καὶ τὸ μὲν ἐξέβαλον τὸ δἔτεκον. Ταῖς δὲ πλείσταις, ἐὰν συγγένωνται κύουσαι μετὰ τὸν ὄγδοον μῆνα, περίπλεων μυξώδους τὸ παιδίον ἐξέρχεται γλισχρότητος. Καὶ τῶν ἐδεσμάτων δὲ τῶν προσφερομένων περίπλεων φαίνεται πολλάκις. Καὶ τῶν ἁλὶ δαψιλεστέρῳ χρησαμένων οὐκ ἔχοντα γίνεται τὰ παιδία ὄνυχας. [7,5] CHAPITRE V. 1 Quant à la durée de temps nécessaire pour que les petits arrivent complètement à terme, l'espèce humaine présente, avec les autres animaux, la différence qu'on vient de dire. Les animaux peuvent n'avoir qu'un seul petit, ou peuvent en avoir plusieurs. L'homme participe de ces deux organisations. Le plus ordinairement et dans la plupart des pays, les femmes n'ont qu'un seul enfant ; mais assez souvent aussi et dans plus d'une contrée, on voit naître des jumeaux, par exemple en Egypte. 2 Parfois, il y a jusqu'à trois enfants et même quatre, dans certains pays, où ces faits se produisent fréquemment, ainsi qu'on l'a déjà dit. Le plus qu'on ait vu, c'est cinq enfants à la fois ; et ces accouchements extraordinaires se sont répétés à plusieurs reprises. En quatre couches, une femme a eu vingt enfants, cinq à chaque fois, et elle les a élevés presque tous. 3 Chez les autres animaux, si les jumeaux sont mâle et femelle, ils n'en viennent pas moins 585a régulièrement, et ils vivent, aussi bien lorsqu'ils sont tous deux mâles, ou tous deux femelles ; dans l'homme, au contraire, les jumeaux vivent bien rarement si l'un est une fille, et l'autre un garçon. 4 Parmi les diverses espèces d'animaux, ce sont la femme et la jument qui, ayant déjà conçu, souffrent le plus aisément un rapprochement nouveau. Dans les autres espèces, les femelles qui sont pleines fuient les mâles, excepté celles qui naturellement sont susceptibles de superfétation, comme la femelle du lièvre. La jument, une fois qu'elle a conçu, ne conçoit pas une seconde fois; et ordinairement, comme d'habitude, elle ne donne qu'un petit. Mais dans l'homme, si les superfétations sont rares, il y en a pourtant quelquefois. 5 Les embryons conçus très-longtemps après, ne viennent jamais à terme; mais en même temps qu'ils causent de grandes douleurs, ils font périr avec eux le fœtus antérieur. On a pu déjà observer, dans une fausse couche, sortir douze fœtus conçus les uns sur les autres. Si la seconde conception est venue peu de temps après, les mères accouchent du second enfant ; et c'est comme si les enfants étaient jumeaux. La mythologie raconte une naissance de ce genre pour Iphiclès et Hercule. 6 Parfois, le phénomène est d'une parfaite évidence. Ainsi, une femme qui avait un amant mit au monde deux enfants, dont l'un ressemblait au mari, et l'autre à l'amant adultère. On a vu encore une femme qui portait déjà deux jumeaux, avoir un troisième enfant outre ceux-là. Le temps régulier des couches étant arrivé, les deux premiers enfants vinrent à l'époque voulue ; le troisième vint à cinq mois, et mourut sur-le-champ. Une autre femme qui avait eu tout d'abord un enfant de sept mois, accoucha ensuite de deux autres venus à terme; le premier mourut, et les autres vécurent. 7 Quelques femmes aussi, tout en faisant une fausse couche, n'en conçoivent pas moins dans ce même temps; elles avortent pour le premier enfant, et elles accouchent régulièrement du second. Souvent, si les femmes grosses ont commerce après le huitième mois, l'enfant naît couvert d'une liqueur muqueuse et gluante. Souvent aussi, il y a sur l'enfant la trace des aliments que la mère mange habituellement; et quand les femmes consomment trop de sel, leurs enfants viennent sans ongles.


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Dernière mise à jour : 14/04/2010