HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre VII

Chapitre 4

 Chapitre 4

[7,4] CHAPITRE IV. 1 Ὅταν δὲ συλλάβῃ ὑστέρα τὸ σπέρμα, εὐθὺς συμμύει ταῖς πολλαῖς, μέχρι γένωνται ἑπτὰ μῆνες· τῷ δὀγδόῳ χάσκουσιν· καὶ τὸ ἔμβρυον, ἐὰν γόνιμον, προκαταβαίνει τῷ ὀγδόῳ μηνί. Τὰ δὲ μὴ γόνιμα ἀλλἀποπεπνιγμένα ὀκτάμηνα ἐν τοῖς τόκοις οὐκ ἐκφέρουσιν ὀκτάμηναι αἱ γυναῖκες, οὔτε προκαταβαίνει κάτω τὰ ἔμβρυα τῷ ὀγδόῳ μηνί, οὔθαἱ ὑστέραι ἐν τῷ χρόνῳ τούτῳ χάσκουσιν· ἀλλὰ 584a σημεῖον ὅτι οὐ γόνιμον, ἐὰν γένηται μὴ συμπεσόντων τῶν εἰρημένων. Μετὰ δὲ τὰς συλλήψεις αἱ γυναῖκες βαρύνονται τὸ σῶμα πᾶν, καὶ σκότοι πρὸ τῶν ὀμμάτων καὶ ἐν τῇ κεφαλῇ γίνονται πόνοι. Ταῦτα δὲ ταῖς μὲν θᾶττον καὶ σχεδὸν δεκαταίαις γίνεται, ταῖς δὲ βραδύτερον, ὅπως ἂν τύχωσιν οὖσαι τῷ περιττωματικαὶ εἶναι μᾶλλον καὶ ἧττον. Ἔτι δὲ ναυτίαι καὶ ἔμετοι λαμβάνουσι τὰς πλείστας, καὶ μάλιστα τὰς τοιαύτας, ὅταν αἵ τε καθάρσεις στῶσι καὶ μήπω εἰς τοὺς μαστοὺς τετραμμέναι ὦσιν. 3 Ἔνιαι μὲν οὖν ἀρχόμεναι μᾶλλον πονοῦσι τῶν γυναικῶν, ἔνιαι δὕστερον, ἤδη τοῦ κυήματος ἔχοντος αὔξησιν μᾶλλον· πολλαῖς δὲ καὶ πολλάκις καὶ στραγγουρίαι γίνονται τὸ τελευταῖον. 4 Ὡς μὲν οὖν ἐπὶ τὸ πολὺ ῥᾷον ἀπαλλάττουσιν αἱ τὰ ἄρρενα κύουσαι καὶ μᾶλλον μετεὐχροίας διατελοῦσιν, ἐπὶ δὲ τῶν θηλειῶν τοὐναντίον· ἀχρούςτεραί τε γὰρ ὡς ἐπὶ τὸ πολύ, καὶ βαρύτερον διάγουσι, καὶ πολλαῖς περὶ τὰ σκέλη οἰδήματα καὶ ἐπάρσεις γίνονται τῆς σαρκός· οὐ μὴν ἀλλἐνίαις γίνεται καὶ τἀναντία τούτων. Εἰώθασι δὲ ταῖς κυούσαις ἐπιθυμίαι γίνεσθαι παντοδαπαὶ καὶ μεταβάλλειν ὀξέως, καλοῦσί τινες κισσᾶν· καὶ ἐπὶ τῶν θηλειῶν ὀξύτεραι μὲν αἱ ἐπιθυμίαι, παραγινομένων δὲ ἧττον δύνανται ἀπολαύειν. 5 Ὀλίγαις δέ τισι συμβαίνει βέλτιον ἔχειν τὸ σῶμα κυούσαις. Μάλιστα δἀσῶνται, ὅταν ἄρχωνται τὰ παιδία τρίχας ποιεῖν. Αἱ δὲ τρίχες ταῖς μὲν κυούσαις αἱ μὲν συγγενεῖς γίνονται ἐλάττους καὶ ῥέουσιν, ἐν οἷς δὲ μὴ εἰώθασιν ἔχειν τρίχας, ταῦτα δασύνεται μᾶλλον. 6 Καὶ κίνησιν δὲ παρέχεται ἐν τῷ σώματι μᾶλλον ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ τὸ ἄρρεν τοῦ θήλεος, καὶ τίκτεται θᾶττον, τὰ δὲ θήλεα βραδύτερον. Καὶ πόνος ἐπὶ μὲν τοῖς θήλεσι συνεχὴς καὶ νωθρότερος, ἐπὶ δὲ τοῖς ἄρρεσιν ὀξὺς μέν, πολλῷ δὲ χαλεπώτερος. Αἱ δὲ πλησιάζουσαι πρὸ τῶν τόκων τοῖς ἀνδράσι θᾶττον τίκτουσιν. Δοκοῦσι δὠδίνειν αἱ γυναῖκες ἐνίοτε οὐ γινομένης ὠδῖνος, ἀλλὰ διὰ τὸ τὴν κεφαλὴν στρέφειν τὸ ἔμβρυον φαίνεται ὠδῖνος ἀρχὴ τοῦτο γίνεσθαι. 7 Τὰ μὲν οὖν ἄλλα ζῷα μοναχῶς ποιεῖται τὴν τοῦ τόκου τελείωσιν· εἷς γὰρ ὥρισται τοῦ τόκου χρόνος πᾶσιν· ἀνθρώπῳ δὲ πολλοὶ μόνῳ τῶν ζῴων· καὶ γὰρ ἑπτάμηνα καὶ ὀκτάμηνα καὶ ἐννεάμηνα γίνεται, καὶ δεκάμηνα τὸ πλεῖστον· ἔνιαι δἐπιλαμβάνουσι 385 καὶ τοῦ ἑνδεκάτου μηνός. 8 Ὅσα μὲν οὖν γίνεται πρότερα τῶν ἑπτὰ μηνῶν, οὐδὲν οὐδαμῇ δύναται ζῆν· τὰ δἑπτάμηνα γόνιμα γίνεται πρῶτον, ἀσθενῆ δὲ τὰ πολλά (διὸ καὶ σπαργανοῦσιν ἐρίοις αὐτά), πολλὰ δὲ καὶ τῶν πόρων ἐνίους ἔχοντα ἀσχίστους, οἷον ὤτων καὶ μυκτήρων· ἀλλἐπαυξανομένοις διαρθροῦται, καὶ βιοῦσι πολλὰ καὶ τῶν τοιούτων. 9 Τὰ δὀκτάμηνα περὶ μὲν Αἴγυπτον καὶ ἐν ἐνίοις τόποις, ὅπου εὐέκφοροι αἱ γυναῖκες καὶ φέρουσί τε πολλὰ ῥᾳδίως καὶ τίκτουσι, καὶ γενόμενα δύναται ζῆν, κἂν τερατώδη γένηται, ἐνταῦθα μὲν ζῇ τὰ ὀκτάμηνα καὶ ἐκτρέφεται, ἐν δὲ τοῖς περὶ τὴν Ἑλλάδα τόποις ὀλίγα πάμπαν σώζεται, τὰ δὲ πολλὰ ἀπόλλυται· καὶ διὰ τὴν ὑπόληψιν, κἂν σωθῇ τι, νομίζουσιν οὐκ ὀκτάμηνον εἶναι τὸ γεγενημένον, ἀλλὰ λαθεῖν ἑαυτὰς αἱ γυναῖκες συλλαβοῦσαι πρότερον. 10 Πονοῦσι δαἱ γυναῖκες μάλιστα τὸν μῆνα τὸν τέταρτον καὶ τὸν ὄγδοον, καὶ ἐὰν διαφθείρωσι τετάρτῳ ὀγδόῳ μηνί, διαφθείρονται καὶ αὐταὶ ὡς ἐπὶ τὸ πολύ, ὥστοὐ μόνον τὰ ὀκτάμηνα οὐ ζῇ, ἀλλὰ καὶ διαφθειρομένων αἱ τίκτουσαι κινδυνεύουσιν. 11 Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον δοκεῖ λανθάνειν καὶ ὅσα φαίνεται τίκτεσθαι πολυχρονιώτερα τῶν ἕνδεκα μηνῶν· καὶ γὰρ τούτων τῆς συλλήψεως ἀρχὴ λανθάνει τὰς γυναῖκας· πολλάκις γὰρ πνευματικῶν γενομένων ἔμπροσθεν τῶν ὑστερῶν, μετὰ ταῦτα πλησιάσασαι καὶ συλλαβοῦσαι ἐκείνην οἴονται τὴν ἀρχὴν εἶναι τῆς συλλήψεως, διἣν ἐχρήσαντο τοῖς σημείοις ὁμοίοις. [7,4] CHAPITRE IV. 1 Lorsque la matrice a reçu la liqueur séminale, elle se ferme, dans la plupart des femmes, jusqu'à sept mois; et elle se rouvre de nouveau dans le huitième. Le fœtus, s'il est viable, descend en avant dans ce même huitième mois. Ceux qui ne sont pas viables, et qui sont suffoqués au huitième mois, ne viennent pas à bien ; et à huit mois, les femmes ne les mettent pas au jour. Les embryons ne descendent pas en avant dans le huitième mois; les matrices ne s'ouvrent pas non plus; et la preuve que le fœtus n'est pas viable, 584a c'est que tous les symptômes dont nous parlons viennent à manquer. 2 Après la conception, les femmes sentent des lourdeurs dans tout le corps; leur vue s'obscurcit, et elles ont des douleurs de tête. Ces malaises se produisent plus vite chez les unes, et dans les dix jours; chez les autres, plus lentement, selon que les évacuations étaient plus ou moins abondantes chaque mois. La plupart sont prises alors de nausées et de vomissements, et surtout celles chez qui les évacuations sexuelles se sont arrêtées, et ne sont pas encore remontées aux mamelles. 3 Certaines femmes souffrent surtout au début de la grossesse; d'autres souffrent plus tard, quand le fœtus a pu prendre davantage de développement. Il y en a beaucoup qui, à la fin, ont de fréquentes difficultés d'uriner. 4 En général, la grossesse est moins pénible pour les femmes qui portent un garçon, et elles gardent mieux leurs couleurs de santé. C'est le contraire pour celles qui portent une fille; généralement, elles sont plus décolorées, et elles sont plus lourdes. Elles ont souvent des tumeurs aux jambes et des grosseurs dans les chairs. Il y en a cependant chez lesquelles c'est tout le contraire. D'ailleurs, les femmes grosses ont toutes sortes d'envies, et elles en changent à tout instant; c'est ce qu'on appelle en grec Kissân, « faire la pie. » Ces envies sont plus vives quand c'est une fille que porte la mère ; et l'on a beau satisfaire ses désirs, elle a plus de peine à en jouir. 5 II y a peu de femmes pour qui la grossesse amène une santé meilleure. Elles souffrent surtout quand les fœtus commencent à avoir des cheveux. Quant aux poils des femmes grosses, ceux qui sont de naissance deviennent plus rares, et ils tombent; les poils s'épaississent, au contraire, dans les endroits du corps où d'ordinaire il n'y en a pas. 6 En général, le garçon a plus de mouvement dans le sein de la mère que n'en a la fille, et il en sort plus vite ; les filles, au contraire, en sortent plus lentement. Le travail pour la naissance des filles est continu et plus sourd ; pour la naissance des garçons, il est plus vif et plus rapide, mais beaucoup plus douloureux. Les femmes qui, avant la parturition, ont eu des rapports avec des hommes, accouchent plus rapidement. Quelquefois, la mère croit sentir les douleurs de l'accouchement, sans que ce soient précisément ces douleurs ; c'est le fœtus qui, en retournant sa tête, donne à croire que ce sont les douleurs de l'enfantement qui commencent. 7 Tous les autres animaux n'ont qu'une seule manière d'achever et d'accomplir la génération de leur fruit ; il y a pour tous un seul espace de temps qui est parfaitement fixe ; l'homme est le seul animal qui puisse avoir plusieurs termes. Les enfants naissent à sept mois, à huit mois, à neuf mois, et comme terme extrême, à dix mois. Il y a même quelques exemples d'accouchements empiétant 385 jusque sur le onzième mois. 8 Les enfants qui viennent avant les sept mois révolus ne peuvent jamais vivre, quoi qu'on fasse. Ceux de sept mois peuvent bien vivre; mais la plupart restent faibles ; aussi a-t-on soin de les envelopper dans des maillots de laine. Il y a beaucoup de ces enfants qui ont certains conduits encore fermés, comme ceux des oreilles et du nez, et chez qui ces conduits s'ouvrent ensuite, à mesure que les corps se développent. Beaucoup de ces enfants vivent aussi. 9 En Egypte, et dans quelques pays où les femmes accouchent aisément et où elles ont sans peine plusieurs enfants, les enfants venus à huit mois sont très-viables, même quand ils sont contrefaits. Si, dans ces pays, on les élève facilement à huit mois et s'ils vivent, dans les contrées de la Grèce, au contraire, on en sauve très-peu, et le plus grand nombre périt. Comme on a cette opinion, quand on en sauve un par hasard, on croit toujours que c'est qu'il n'est pas venu réellement à huit mois, et que la mère s'est trompée sur le moment antérieur de la conception. 10 Les mois où les femmes souffrent le plus dans leur grossesse, c'est le quatrième et le huitième. Si les fœtus périssent dans le quatrième ou le huitième mois, les mères risquent bien de mourir aussi ; de telle sorte que non seulement les enfants ne vivent pas à huit mois, mais qu'en outre les mères courent les plus grands dangers. 11 C'est aussi une erreur toute pareille que l'on commet quand on se figure que des enfants ont pu venir au delà de dix mois. C'est que les femmes ne savent pas toujours très-bien le moment où a commencé leur grossesse. Souvent, il arrive, que la matrice étant devenue flatueuse auparavant, les femmes s'imaginent que ç'a été là le début de la grossesse, bien que ce ne soit que plus tard qu'ayant eu une cohabitation, elles aient conçu; mais elles ont rapporté la conception à des signes avant-coureurs qui y ressemblaient.


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Dernière mise à jour : 14/04/2010