[7,3] CHAPITRE III.
1 Γίνεται δὲ σημεῖον τοῦ συνειληφέναι ταῖς γυναιξίν, ὅταν εὐθὺς γένηται μετὰ τὴν ὁμιλίαν ὁ τόπος ξηρός. Ἂν μὲν οὖν λεῖα τὰ χείλη ᾖ τοῦ στόματος, οὐ θέλει συλλαμβάνειν (ἀπολισθαίνει γάρ), οὐδ᾽ ἂν παχέα· ἂν δ᾽ ἁπτομένῳ τῷ δακτύλῳ τραχύτερα ᾖ καὶ ἀντέχηται, καὶ ἐὰν λεπτὰ τὰ χείλη, τότε εὐκαίρως ἔχει πρὸς τὴν σύλληψιν. 2 Πρὸς μὲν οὖν τὸ συλλαμβάνειν τοιαύτας δεῖ κατασκευάζειν τὰς ὑστέρας, πρὸς δὲ τὸ μὴ συλλαμβάνειν τοὐναντίον· ἐὰν γὰρ ᾖ λεῖα τὰ χείλη, οὐ συλλαμβάνει· διὸ ἔνιοι τῆς μήτρας πρὸς ὃ πίπτει τὸ σπέρμα, ἀλείφουσιν ἐλαίῳ κεδρίνῳ ἢ ψιμυθίῳ ἢ λιβανωτῷ, διέντες ἐλαίῳ. 3 Ἐὰν δὲ ἑπτὰ ἐμμείνῃ ἡμέρας, φανερὸν ὅτι εἴληπται· αἱ γὰρ καλούμεναι ἐκρύσεις ἐν ταύταις γίνονται ταῖς ἡμέραις. Αἱ δὲ καθάρσεις φοιτῶσι ταῖς πλείσταις ἐπί τινα χρόνον συνειληφυίαις, ἐπὶ μὲν τῶν θηλειῶν τριάκονθ᾽ ἡμέρας μάλιστα, περὶ δὲ τετταράκοντα ἐπὶ τῶν ἀρρένων. 4 Καὶ μετὰ τοὺς τόκους δ᾽ αἱ καθάρσεις βούλονται τὸν αὐτὸν ἀριθμὸν ἀποδιδόναι τούτων, οὐ μὴν ἐξακριβοῦσί γε πάσαις ὁμοίως. Μετὰ δὲ τὴν σύλληψιν καὶ τὰς ἡμέρας τὰς εἰρημένας οὐκέτι κατὰ φύσιν, ἀλλ᾽ εἰς τοὺς μαστοὺς τρέπεται καὶ γίνεται γάλα. Ἐπισημαίνει δὲ τὸ πρῶτον μικρόν τε καὶ ἀραχνιῶδες τὸ γάλα ἐν τοῖς μαστοῖς.
5 Ὅταν δὲ συλλάβωσιν, αἴσθησις μάλιστα ἐγγίνεται ἔν τε ταῖς λαγόσιν 584 (ἐνίαις γὰρ γίνονται πληρέστεραι εὐθύς· μᾶλλον δ᾽ ἐπιδήλως τοῦτο συμβαίνει ταῖς ἰσχναῖς) καὶ ἐν τοῖς βουβῶσιν. Ἐπὶ μὲν οὖν τῶν ἀρρένων ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ ἐν τῷ δεξιῷ μᾶλλον περὶ τὰς τετταράκοντα γίνεται ἡ κίνησις, τῶν δὲ θηλειῶν ἐν τῷ ἀριστερῷ περὶ ἐνενήκονθ᾽ ἡμέρας. 6 Οὐ μὴν ἀλλ᾽ ἀκρίβειάν γε τούτων οὐδεμίαν ὑποληπτέον· πολλαῖς γὰρ θηλυτοκούσαις ἡ κίνησις ἐν τῷ δεξιῷ γίνεται, καὶ ταῖς ἐν τῷ ἀριστερῷ ἄρρεν· ἀλλὰ καὶ ταῦτα καὶ τὰ τοιαῦτα πάντα διαφέρει ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ τῷ μᾶλλον καὶ ἧττον. 7 Περὶ δὲ τοῦτον τὸν χρόνον καὶ σχίζεται τὸ κύημα· τὸν δ᾽ ἔμπροσθεν ἄναρθρον συνέστηκε κρεῶδες. Καλοῦνται δ᾽ ἐκρύσεις μὲν αἱ μέχρι τῶν ἑπτὰ ἡμερῶν διαφθοραί, ἐκτρωσμοὶ δ᾽ αἱ μέχρι τῶν τετταράκοντα· καὶ πλεῖστα διαφθείρεται τῶν κυημάτων ἐν ταύταις ταῖς ἡμέραις. 8 Τὸ μὲν οὖν ἄρρεν ὅταν ἐξέλθῃ τετταρακοσταῖον, ἐὰν μὲν εἰς ἄλλο τι ἀφῇ τις, διαχεῖταί τε καὶ ἀφανίζεται, ἐὰν δ᾽ εἰς ψυχρὸν ὕδωρ, συνίσταται οἷον ἐν ὑμένι· τούτου δὲ διανισθέντος φαίνεται τὸ ἔμβρυον τὸ μέγεθος ἡλίκον μύρμηξ τῶν μεγάλων, τά τε μέλη δῆλα, τά τε ἄλλα πάντα καὶ τὸ αἰδοῖον, καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ καθάπερ ἐπὶ τῶν ἄλλων ζῴων μέγιστοι. 9 Τὸ δὲ θῆλυ, ὅ τι μὲν ἂν διαφθαρῇ ἐντὸς τῶν τριῶν μηνῶν, ἀδιάρθρωτον ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ φαίνεται· ὅ τι δ᾽ ἂν ἐπιλάβῃ τοῦ τετάρτου μηνός, γίνεται ἐσχισμένον καὶ διὰ ταχέων λαμβάνει τὴν ἄλλην διάρθρωσιν.
10 Τέως μὲν οὖν πᾶσαν τὴν τελείωσιν τῶν μορίων βραδύτερον ἀπολαμβάνει τὸ θῆλυ τοῦ ἄρρενος, καὶ δεκάμηνα γίνεται μᾶλλον τῶν ἀρρένων· ὅταν δὲ γένηται, θᾶττον τὰ θήλεα τῶν ἀρρένων καὶ νεότητα καὶ ἀκμὴν λαμβάνει καὶ γῆρας, καὶ μᾶλλον αἱ πλείοσι χρώμεναι τόκοις, ὥσπερ εἴρηται πρότερον.
| [7,3] CHAPITRE III.
1 Un signe de grossesse dans les femmes, c'est la sécheresse du lieu sexuel, après que le rapprochement a eu lieu. Si les lèvres de l'ouverture sont bien lisses, c'est que la femme ne doit point concevoir, parce qu'alors la liqueur séminale s'en écoule. La femme ne conçoit pas davantage, si les lèvres sont trop épaisses. Si, au contraire, elles sont dures au contact du doigt, et si elles résistent à la pression et qu'elles soient minces, c'est un signe qu'elles sont bien disposées pour la conception. 2 Il faut donc tâcher, pour que la conception réussisse, d'amener les matrices à cet état, ou à un état contraire pour que la conception ne réussisse pas. Encore une fois, des lèvres lisses attestent que la conception a manqué. Aussi, y a-t-il des femmes qui enduisent avec de l'huile de cèdre, avec de la céruse, ou avec de l'encens délayé dans de l'huile, la partie de la matrice où tombe la liqueur séminale. 3 Mais si le sperme reste dans la matrice durant sept jours, c'est une preuve que la femme a conçu ; car c'est dans cet intervalle de sept jours que se produit ce qu'on appelle les pertes. La plupart des femmes continuent à avoir encore leurs évacuations pendant quelque temps après la grossesse, c'est-à-dire pendant trente jours au plus, s'il s'agit d'une fille, et pendant quarante jours, s'il s'agit d'un garçon. 4 Les évacuations ne reviennent, après l'accouchement, qu'à ce même intervalle, sans qu'il y ait d'ailleurs rien d'absolument précis pour toutes les femmes sans exception. Après la conception et le nombre de jours qu'on vient d'indiquer, la nature ne se soulage plus régulièrement ; mais tout remonte dans les mamelles et s'y convertit en lait. Dans les premiers temps, le lait se montre en petite quantité, et en un filet mince comme une toile d'araignée.
5 Quand la grossesse est certaine, la première sensation que la femme en ait se manifeste dans ses flancs ; 584 car chez quelques-unes, les flancs se gonflent et s'emplissent immédiatement ; mais cette enflure se produit surtout chez les femmes maigres, et s'y fait sentir dans les aines. D'ordinaire, quand c'est un garçon qui est conçu, le mouvement commence à se faire sentir vers le quarantième jour à droite; c'est à gauche, et vers le quatre-vingt-dixième jour, quand c'est une fille. 6 Du reste, on ne peut pas prétendre en ceci à une fort grande exactitude; car, bien souvent, les femmes enceintes d'une fille sentent remuer à droite; et les femmes enceintes d'un garçon sentent remuer à gauche. Tous ces détails et autres symptômes analogues diffèrent généralement en plus et en moins. 7 C'est aussi vers la même époque que le fœtus commence à se diviser; antérieurement, et jusque-là, il n'a été qu'une masse de chair, sans aucun membre distinct. Jusqu'à sept jours après la conception, l'avortement du fœtus s'appelle une perte ; jusqu'au quarantième jour, on dit que la femme a été blessée ; et c'est dans cet espace de jours que la plupart des fœtus sont détruits. 8 Si un fœtus mâle sort à quarante jours, et qu'on le mette dans un autre liquide que de l'eau froide, il se dissout et disparaît ; mais si c'est dans de l'eau froide qu'on le met, il y reste condensé comme dans une membrane. Quand on ouvre cette membrane, l'embryon y apparaît de la grosseur des grandes fourmis. On y distingue déjà les membres, tous ses autres organes, et même les parties honteuses. Les yeux sont très-grands, comme sur tous les autres animaux. 9 Si c'est un fœtus femelle qui périt avant les trois mois, il paraît en général tout à fait informe; s'il peut atteindre le quatrième mois, il est alors divisé en membres; et, en peu de temps, il prend toutes ses divisions.
10 On le voit donc : le fœtus femelle se développe dans toutes ses parties et s'achève plus lentement que le fœtus mâle; et il y a plus de filles que de garçons qui viennent à dix mois. Mais une fois nées, les femmes atteignent plus tôt que les hommes la plénitude de leur jeunesse, leur complète vigueur, et aussi la vieillesse. On a déjà vu que celles qui ont beaucoup d'enfants vieillissent aussi le plus tôt
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