[7,2] CHAPITRE II.
1 Ἡ δὲ τῶν γυναικείων ὁρμὴ γίνεται περὶ φθίνοντας τοὺς μῆνας· διό φασί τινες τῶν σοφιζομένων καὶ τὴν σελήνην εἶναι θῆλυ, 583 ὅτι ἅμα συμβαίνει ταῖς μὲν ἡ κάθαρσις τῇ δ᾽ ἡ φθίσις, καὶ μετὰ τὴν κάθαρσιν καὶ τὴν φθίσιν ἡ πλήρωσις ἀμφοῖν. 2 Καὶ ταῖς μὲν συνεχῶς καθ᾽ ἕκαστον ὀλιγάκις τὰ καταμήνια φοιτᾷ, παρὰ δὲ μῆνα τρίτον ταῖς πλείσταις. Ὅσαις μὲν οὖν ὀλίγον χρόνον γίνεται, δύο ἢ τρεῖς ἡμέρας, ἀπαλλάττουσι ῥᾷον, ὅσαις δὲ πολλάς, χαλεπώτερον. Πονοῦσι γὰρ τὰς ἡμέρας ταύτας· ταῖς μὲν γὰρ ἀθρόα ἡ κάθαρσις γίνεται ταῖς δὲ κατ᾽ ὀλίγον, τὸ δὲ σῶμα βαρύνεται πάσαις, ἕως ἂν ἐξέλθῃ. Πολλαῖς δὲ καὶ ὅταν ὁρμᾷ τὰ καταμήνια καὶ μέλλῃ ῥήγνυσθαι, πνιγμοὶ γίνονται καὶ ψόφος ἐν ταῖς ὑστέραις, ἕως ἂν ῥαγῇ.
3 Φύσει μὲν οὖν ἡ σύλληψις γίνεται μετὰ τὴν τούτων ἀπαλλαγὴν ταῖς γυναιξίν· καὶ ὅσαις μὴ γίνεται ταῦτα, ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ ἄτεκνοι διατελοῦσιν. Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ μὴ γινομένων τούτων ἔνιαι συλλαμβάνουσιν, ὅσαις συναθροίζεται ἰκμὰς τοσαύτη ὅση ταῖς γειναμέναις ὑπολείπεται μετὰ τὴν κάθαρσιν, ἀλλὰ μὴ ὥστε καὶ θύραζε ἐξιέναι. 4 Καὶ γινομένων ἔτι ἔνιαι συλλαμβάνουσιν· ὕστερον δ᾽ οὐ συλλαμβάνουσιν, ὅσαις εὐθὺς μετὰ τὴν κάθαρσιν αἱ ὑστέραι συμμύουσιν. Γίνεται δ᾽ ἐνίαις καὶ κυούσαις διὰ τέλους τὰ γυναικεῖα· συμβαίνει μέντοι ταύταις φαῦλα τίκτειν, καὶ ἢ μὴ σώζεσθαι εἰς αὔξην ἢ ἀσθενῆ τὰ ἔκγονα γίνεσθαι. 5 Πολλαῖς δὲ καὶ διὰ τὸ δεῖσθαι τῆς συνουσίας ἢ διὰ τὴν νεότητα καὶ τὴν ἡλικίαν, ἢ διὰ τὸ χρόνον ἀπέχεσθαι πολύν, καταβαίνουσιν αἱ ὑστέραι κάτω, καὶ τὰ γυναικεῖα γίνεται πολλάκις τρὶς τοῦ μηνός, ἕως ἂν συλλάβωσιν· τότε δ᾽ ἀπέρχονται πάλιν εἰς τὸν ἄνω τόπον τὸν οἰκεῖον. Ἐνίοτε δὲ κἂν συμβῇ (εὖ) ἔχουσα, τύχῃ δ᾽ ὑγρὰ οὖσα, ἀποφυσᾷ τοῦ σπέρματος τὸ ὑγρότερον.
6 Πάντων δὲ τῶν ζῴων, ὥσπερ εἴρηται καὶ πρότερον, ταῖς γυναιξὶ μᾶλλον τῶν ἄλλων θηλειῶν ἡ κάθαρσις γίνεται πλείστη. Τοῖς μὲν γὰρ μὴ ζῳοτοκοῦσιν οὐδὲν τοιοῦτον ἐπισημαίνει διὰ τὸ τὴν περίττωσιν ταύτην τρέπεσθαι εἰς τὸ σῶμα (μείζω τε γὰρ ἔνια τῶν ἀρρένων ἐστί, 7 καὶ ἔτι τοῖς μὲν εἰς φολίδας τοῖς δ᾽ εἰς λεπίδας τοῖς δ᾽ εἰς τὸ τῶν πτερῶν ἀναλίσκεται πλῆθος), τοῖς δὲ πεζοῖς καὶ ζῳοτόκοις εἴς τε τὰς τρίχας καὶ τὸ σῶμα (λεῖον γὰρ ἄνθρωπός ἐστι μόνον) 583a καὶ εἰς τὰ οὖρα (παχεῖαν γὰρ τὰ πλεῖστα καὶ πολλὴν τὰ τοιαῦτα ποιεῖται τὴν ἔκκρισιν)· ταῖς δὲ γυναιξὶν ἀντὶ τούτων τρέπεται τὸ περίττωμα εἰς τὴν κάθαρσιν.
8 Ὁμοίως δ᾽ ἔχει τοῦτο καὶ ἐπὶ τῶν ἀρρένων· πλεῖστον γὰρ ὡς κατὰ τὸ μέγεθος ἀφίησι σπέρμα τῶν ἄλλων ζῴων ἄνθρωπος (διὸ καὶ λειότατον τῶν ζῴων ἐστὶν ἄνθρωπος), καὶ αὐτῶν δ᾽ οἱ ὑγρότεροι τὰς φύσεις καὶ μὴ πολύσαρκοι λίαν, καὶ οἱ λευκότεροι δὲ τῶν μελάνων. 9 Καὶ ἐπὶ γυναικῶν δὲ τὸν αὐτὸν τρόπον· ταῖς γὰρ εὐσάρκοις πορεύεται εἰς τὴν τροφὴν τοῦ σώματος τὸ πολὺ τῆς ἐκκρίσεως. Καὶ ἐν ταῖς ὁμιλίαις δὲ τῶν ἀφροδισίων αἱ λευκότεραι τὴν φύσιν ἐξικμάζουσι μᾶλλον τῶν μελαινῶν. Ποιεῖ δὲ τῆς τροφῆς τὰ ὑγρὰ καὶ δριμέα τοιαύτην τὴν ὁμιλίαν μᾶλλον.
| [7,2] CHAPITRE II.
1 Le flux auquel les femmes sont sujettes se produit, et fait éruption, vers la fin de chaque mois. Aussi dit-on, par manière de plaisanterie, que la lune est un astre femelle, 583 parce que c'est à la même époque que les femmes ont leurs évacuations épuratives et que la lune a son décours; et qu'après l'écoulement et le déclin, les femmes et la lune deviennent pleines de nouveau. 2 Il y a des femmes qui éprouvent le flux périodique, en petite quantité, tous les mois régulièrement; la plupart ne le subissent que tous les trois mois. Quand l'écoulement dure peu de temps, deux ou trois jours par exemple, les femmes le supportent aisément; s'il dure plusieurs jours, il est plus pénible à supporter; les femmes souffrent alors pendant tout ce temps. D'ailleurs, le flux est tout d'un coup considérable chez les unes; il ne vient que peu à peu chez les autres; mais toutes sans exception se sentent alourdies tant qu'il n'est pas sorti. Chez beaucoup de femmes, tant que les mois s'accumulent et vont faire éruption, il se produit des resserrements et des borborygmes dans la matrice jusqu'à l'explosion.
3 Dans l'ordre naturel des choses, la conception chez les femmes a lieu après qu'elles sont débarrassées de leurs mois ; mais celles qui n'en ont pas sont ordinairement stériles. Il y en a cependant quelquefois qui conçoivent sans avoir leurs règles ; ce sont les femmes chez qui ce liquide s'accumule en aussi grande quantité que ce qu'il en reste, après l'évacuation, chez les femmes fécondes, mais non en quantité assez forte pour sortir au dehors. 4 Quelques femmes conçoivent pendant leurs règles; et il y en a même qui ne conçoivent pas dans un autre temps; ce sont celles dont les matrices se ferment après l'évacuation. D'autres femmes continuent même à avoir leurs mois quand elles sont enceintes ; mais les enfants qu'ont ces femmes sont très-chétifs; si on les conserve, ils ne se fortifient pas et demeurent toujours faibles. 5 Il y a des femmes qui, ne pouvant avoir des rapports sexuels, soit à cause de leur jeunesse et de leur âge, ou qui en ont été privées pendant longtemps, ont des descentes de matrices; et l'écoulement leur vient souvent trois fois par mois, jusqu'à ce qu'elles aient conçu. Alors la matrice remonte et reprend sa place régulière. Parfois aussi, la matrice, tout en étant d'ailleurs en bon état, est néanmoins trop humide, et elle rejette la partie la plus liquide du sperme.
6 Ainsi qu'on l'a dit plus haut, c'est la femme qui, de tous les animaux, a l'évacuation la plus abondante. Dans les espèces qui ne sont pas vivipares, il ne se manifeste rien de pareil, parce que cette sécrétion tourne au profit du reste du corps des femelles; et de là vient que quelques-unes sont plus grandes que les mâles. 7 Cette surabondance profite tantôt aux fourrures, tantôt aux écailles, tantôt aux plumes. Dans les animaux terrestres et vivipares, ce sont les poils et tout le corps qui en profitent; car l'homme est le seul de ces animaux qui soit sans poils. 583a Les urines aussi s'en ressentent, puisqu'elles sont épaisses et abondantes chez la plupart des animaux de cet ordre. Chez les femmes, au lieu de tous ces résultats, l'excrétion tourne tout entière à l'évacuation épurative.
8 On peut faire des observations analogues pour les hommes. De tous les animaux, l'homme est celui où l'émission du sperme est la plus abondante, eu égard aux dimensions de son corps ; et de là vient que, de tous les animaux, celui qui est le moins velu, c'est l'homme. Parmi les hommes, ceux qui ont le plus de sperme sont les hommes dont le tempérament est plus humide et qui ont peu de chair; ce sont aussi les blonds plutôt que les bruns. 9 Il en est encore de même chez les femmes. Quand elles sont très en chair, la plus grande partie de la sécrétion tourne à la nutrition du corps; et dans l'acte vénérien, les blondes ont une émission plus abondante que les brunes. Une nourriture humide et d'un goût relevé provoque davantage à la réunion des sexes.
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