HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, La Paix

Vers 650-699

  Vers 650-699

[650] οὐ γὰρ ἡμέτερος ἔτἔστἐκεῖνος ἁνὴρ ἀλλὰ σός.
ἅττἂν οὖν λέγῃς ἐκεῖνον,
κεἰ πανοῦργος ἦν, ὅτἔζη,
καὶ λάλος καὶ συκοφάντης
καὶ κύκηθρον καὶ τάρακτρον,
655 ταῦθἁπαξάπαντα νυνὶ
τοὺς σεαυτοῦ λοιδορεῖς.
(Τρυγαῖος) ἀλλ τι σιωπᾷς πότνια κάτειπέ μοι.
(Ἑρμῆς)
ἀλλοὐκ ἂν εἴποι πρός γε τοὺς θεωμένους·
ὀργὴν γὰρ αὐτοῖς ὧν ἔπαθε πολλὴν ἔχει.
660 (Τρυγαῖος) δἀλλὰ πρὸς σὲ μικρὸν εἰπάτω μόνον.
(Ἑρμῆς)
εἴφ τι νοεῖς αὐτοῖσι πρὸς ἔμ φιλτάτη.
ἴθ γυναικῶν μισοπορπακιστάτη.
εἶεν, ἀκούω. ταῦτἐπικαλεῖς; μανθάνω.
ἀκούσαθὑμεῖς ὧν ἕνεκα μομφὴν ἔχει.
665 ἐλθοῦσά φησιν αὐτομάτη μετὰ τἀν Πύλῳ
σπονδῶν φέρουσα τῇ πόλει κίστην πλέαν
ἀποχειροτονηθῆναι τρὶς ἐν τἠκκλησίᾳ.
(Τρυγαῖος)
ἡμάρτομεν ταῦτ᾽· ἀλλὰ συγγνώμην ἔχε·
νοῦς γὰρ ἡμῶν ἦν τότἐν τοῖς σκύτεσιν.
670 (Ἑρμῆς)
ἴθι νυν ἄκουσον οἷον ἄρτι μἤρετο,
ὅστις κακόνους αὐτῇ μάλιστἦν ἐνθάδε,
χὤστις φίλος κἄσπευδεν εἶναι μὴ μάχας.
(Τρυγαῖος)
εὐνούστατος μὲν ἦν μακρῷ Κλεώνυμος.
(Ἑρμῆς) ποῖός τις οὖν εἶναι δοκεῖ τὰ πολεμικὰ
675 Κλεώνυμος;
(Τρυγαῖος)
ψυχήν γἄριστος πλήν γὅτι
οὐκ ἦν ἄροὗπέρ φησιν εἶναι τοῦ πατρός.
εἰ γάρ ποτἐξέλθοι στρατιώτης, εὐθέως
ἀποβολιμαῖος τῶν ὅπλων ἐγίγνετο.
(Ἑρμῆς)
ἔτι νῦν ἄκουσον οἷον ἄρτι μἤρετο,
680 ὅστις κρατεῖ νῦν τοῦ λίθου τοῦν τῇ πυκνί.
(Τρυγαῖος)
Ὑπέρβολος νῦν τοῦτἔχει τὸ χωρίον.
αὕτη τί ποιεῖς; τὴν κεφαλὴν ποῖ περιάγεις;
(Ἑρμῆς)
ἀποστρέφεται τὸν δῆμον ἀχθεσθεῖσὅτι
αὑτῷ πονηρὸν προστάτην ἐπεγράψατο.
685 (Τρυγαῖος)
ἀλλοὐκέταὐτῷ χρησόμεθοὐδέν, ἀλλὰ νῦν
ἀπορῶν δῆμος ἐπιτρόπου καὶ γυμνὸς ὢν
τοῦτον τέως τὸν ἄνδρα περιεζώσατο.
(Ἑρμῆς) πῶς οὖν ξυνοίσει ταῦτἐρωτᾷ τῇ πόλει.
(Τρυγαῖος) εὐβουλότεροι γενησόμεθα.
(Ἑρμῆς) τρόπῳ τίνι;
690 (Τρυγαῖος)
ὅτι τυγχάνει λυχνοποιὸς ὤν. πρὸ τοῦ μὲν οὖν
ἐψηλαφῶμεν ἐν σκότῳ τὰ πράγματα,
νυνὶ δἅπαντα πρὸς λύχνον βουλεύσομεν.
(Ἑρμῆς) ,
οἷά μἐκέλευσεν ἀναπυθέσθαι σου.
(Τρυγαῖος) τὰ τί;
(Ἑρμῆς)
πάμπολλα καὶ τἀρχαῖ κατέλιπεν τότε·
695 πρῶτον δ τι πράττει Σοφοκλέης ἀνήρετο.
(Τρυγαῖος) εὐδαιμονεῖ, πάσχει δὲ θαυμαστόν.
(Ἑρμῆς) τὸ τί;
(Τρυγαῖος) ἐκ τοῦ Σοφοκλέους γίγνεται Σιμωνίδης.
(Ἑρμῆς) Σιμωνίδης; πῶς;
(Τρυγαῖος)
ὅτι γέρων ὢν καὶ σαπρὸς
κέρδους ἕκατι κἂν ἐπὶ ῥιπὸς πλέοι.
[650] il n'est plus à nous, cet homme, il est à toi. Tout ce que tu dirais
de lui, quoique de son vivant ce fût un fourbe, un bavard, un
sycophante, un brouillon, un perturbateur, tout cela serait
aujourd'hui une insulte à l'un des tiens. Mais pourquoi
gardes-tu le silence, vénérable Déesse ? Dis-le-moi.
HERMÈS. Elle ne saurait parler devant les spectateurs :
elle a contre eux un trop grand ressentiment des maux
qu'elle a soufferts.
TRYGÉE. Qu'elle te dise au moins quelques mots.
HERMÈS. Dis-moi, chère amie, quelles sont tes intentions
à leur égard. Voyons, toi, qui de toutes les femmes
détestes le plus les anneaux de bouclier... Bien, j'entends.
C'est là ce que tu leur reproches ? Je comprends. Écoutez,
vous autres, ce dont elle se plaint. Elle dit qu'elle s'est
présentée d'elle-même après l'affaire de Pylos, apportant à
la ville une corbeille pleine de traités, et que trois fois elle a
été repoussée par les votes de l'assemblée.
TRYGÉE. Nous avons commis cette faute ; mais pardonne,
notre esprit était alors dans les cuirs.
HERMÈS. Voyons, maintenant, écoute la question qu'elle
vient de me faire. Quel était ici le plus malintentionné pour
elle, et quel était l'ami, qui souhaitait vivement la fin des batailles ?
TRYGÉE. Le mieux intentionné était sans contredit Cléonyme.
HERMÈS. Quel semble donc être Cléonyme en ce qui touche à la guerre ?
TRYGÉE. Un brave coeur ; seulement il n'est pas né du
père dont il se dit le fils ; et quand il marche en soldat, il le
prouve aussitôt en jetant ses armes.
HERMÈS. Écoute encore ce qu'elle vient de me demander.
Qui est-ce qui domine aujourd'hui à la tribune de pierre de la Pnyx ?
TRYGÉE. Hyperbolos y occupe le premier rang. Eh bien,
Déesse, que fais-tu ? Où tournes-tu la tête ?
HERMÈS. Elle se détourne du peuple, indignée qu'il se soit
donné un si mauvais chef.
TRYGÉE. Eh bien! nous n'en userons plus du tout ; mais le
peuple, dénué de guide, et réduit à la nudité, s'était servi
de cet homme comme d'un manteau.
HERMÈS. Elle demande quel avantage en tirera la république.
TRYGÉE. Nous deviendrons plus éclairés.
HERMÈS. Comment ?
TRYGÉE. Parce qu'il se trouve être fabricant de lanternes.
Auparavant nous tâtonnions, les affaires dans l'obscurité ;
aujourd'hui nous voterons tout à la lanterne.
HERMÈS. Oh ! oh ! quelles questions elle m'ordonne de te faire !
TRYGÉE. Lesquelles ?
HERMÈS. Une foule de vieilleries qu'elle a jadis laissées là.
Elle demande d'abord ce que fait Sophocle.
TRYGÉE. Il va bien, mais il lui est arrivé quelque chose d'étrange.
HERMÈS. Quoi donc ?
TRYGÉE. De Sophocle il est devenu Simonide.
HERMÈS. Simonide? Comment ?
TRYGÉE. Vieux et avare, pour gagner, il naviguerait sur une claie.


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Dernière mise à jour : 24/02/2006