HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, L'Assemblée des femmes (texte complet)

Vers 850-899

  Vers 850-899

[850] ἐμβὰς δὲ κεῖται καὶ τρίβων ἐρριμμένος.
851 πρὸς ταῦτα χωρεῖθ´, ὡς τὴν μᾶζαν φέρων
852 ἕστηκεν· ἀλλὰ τὰς γνάθους διοίγνυτε.
853 (ΑΝΗΡ) οὐκοῦν βαδιοῦμαι δῆτα. τί γὰρ ἕστηκ´ ἔχων
854 ἐνταῦθ´, ἐπειδὴ ταῦτα τῇ πόλει δοκεῖ;
855 (ΧΡΕΜΗΣ) καὶ ποῖ βαδιεῖ σὺ μὴ καταθεὶς τὴν οὐσίαν;
856 (ΑΝΗΡ) ἐπὶ δεῖπνον. (ΧΡΕΜΗΣ) οὐ δῆτ´, ἤν γ´ ἐκείναις νοῦς ἐνῇ,
857 πρίν γ´ ἂν ἀπενέγκῃς. (ΑΝΗΡ) ἀλλ´ ἀποίσω. (ΧΡΕΜΗΣ) πηνίκα;
858 (ΑΝΗΡ) οὐ τοὐμόν, τᾶν, ἐμποδὼν ἔσται. (ΧΡΕΜΗΣ) τί δή;
859 (ΑΝΗΡ) ἑτέρους ἀποίσειν φήμ´ ἔθ´ ὑστέρους ἐμοῦ.
860 (ΧΡΕΜΗΣ) βαδιεῖ δὲ δειπνήσων ὅμως; (ΑΝΗΡ) τί γὰρ πάθω;
861 τὰ δυνατὰ γὰρ δεῖ τῇ πόλει ξυλλαμβάνειν
862 τοὺς εὖ φρονοῦντας. (ΧΡΕΜΗΣ) ἢν δὲ κωλύσωσι, τί;
863 (ΑΝΗΡ) ὁμός´ εἶμι κύψας. (ΧΡΕΜΗΣ) ἢν δὲ μαστιγῶσι, τί;
864 (ΑΝΗΡ) καλούμεθ´ αὐτάς. (ΧΡΕΜΗΣ) ἢν δὲ καταγελῶσι, τί;
865 (ΑΝΗΡ) ἐπὶ ταῖς θύραις ἕστως - (ΧΡΕΜΗΣ) τί δράσεις; εἰπέ μοι.
866 (ΑΝΗΡ) τῶν ἐσφερόντων ἁρπάσομαι τὰ σιτία.
867 (ΧΡΕΜΗΣ) βάδιζε τοίνυν ὕστερος· σὺ δ´, Σίκων
868 καὶ Παρμένων αἴρεσθε τὴν παμπησίαν.
869 (ΑΝΗΡ) φέρε νυν ἐγώ σοι ξυμφέρω. (ΧΡΕΜΗΣ) μὴ μηδαμῶς.
870 δέδοικα γὰρ μὴ καὶ παρὰ τῇ στρατηγίδι,
871 ὅταν κατατιθῶ, προσποιῇ τῶν χρημάτων.
872 (ΑΝΗΡ) νὴ τὸν Δία, δεῖ γοῦν μηχανήματός τινος,
873 ὅπως τὰ μὲν ὄντα χρήμαθ´ ἕξω, τοῖσδέ τε
874 τῶν ματτομένων κοινῇ μεθέξω πως ἐγώ.
875 ὀρθῶς, ἔμοιγε φαίνεται· βαδιστέον
876 ὁμός´ ἐστὶ δειπνήσοντα κοὐ μελλητέον.
877 (ΓΡΑΥΣ Α)
877 τί ποθ´ ἅνδρες οὐχ ἥκουσιν; ὥρα δ´ ἦν πάλαι.
878 ἐγὼ δὲ καταπεπλασμένη ψιμυθίῳ
879 ἕστηκα καὶ κροκωτὸν ἠμφιεσμένη
880 ἀργός, μινυρομένη τι πρὸς ἐμαυτὴν μέλος,
881 παίζους´ ὅπως ἂν περιλάβοιμ´ αὐτῶν τινὰ
882 παριόντα. Μοῦσαι, δεῦρ´ ἴτ´ ἐπὶ τοὐμὸν στόμα,
883 μελύδριον εὑροῦσαί τι τῶν Ἰωνικῶν.
884 (ΝΕΑΝΙΣ)
884 νῦν μέν με παρακύψασα προὔφθης, σαπρά.
885 ᾤου δ´ ἐρήμας οὐ παρούσης ἐνθάδε
886 ἐμοῦ τρυγήσειν καὶ προσάξεσθαί τινα
887 ᾄδους´· ἐγὼ δ´ ἢν τοῦτο δρᾷς ἀντᾴσομαι.
888 κεἰ γὰρ δι´ ὄχλου τοῦτ´ ἐστὶ τοῖς θεωμένοις,
889 ὅμως ἔχει τερπνόν τι καὶ κωμῳδικόν.
890 (ΓΡΑΥΣ Α) τούτῳ διαλέγου κἀποχώρησον· σὺ δέ,
891 φιλοττάριον αὐλητά, τοὺς αὐλοὺς λαβὼν
892 ἄξιον ἐμοῦ καὶ σοῦ προσαύλησον μέλος.
893 εἴ τις ἀγαθὸν βούλεται παθεῖν
894 τι, παρ´ ἐμοὶ χρὴ καθεύδειν.
895 οὐ γὰρ ἐν νέαις τὸ σοφὸν ἔνεστιν,
896 ἀλλ´ ἐν ταῖς πεπείροις.
897 οὐδέ τοι στέργειν ἂν ἐθέλοι
898 μᾶλλον ´γὼ τὸν φίλον ᾧπερ ξυνείην,
899 ἀλλ´ ἐφ´ ἕτερον ἂν πέτοιτο.
[850] sa chaussure est par terre et son manteau rejeté. Venez donc, le porteur de galettes est là : allons, jouez des mâchoires ! (DEUXIÈME CITOYEN) De toute manière, j'y veux aller. Pourquoi resterais-je ici, puisque l'État l'exige ? (PREMIER CITOYEN ) Où veux-tu aller, toi qui n'as point apporté ton avoir ? (DEUXIÈME CITOYEN) Au dîner. (PREMIER CITOYEN ) Pas le moins du monde, si les femmes ont du bon sens, avant d'avoir fait ton apport. (DEUXIÈME CITOYEN) Eh bien, je le ferai. (PREMIER CITOYEN ) Quand ? (DEUXIÈME CITOYEN) En ce qui me touche, mon cher, il n'y aura point de retard. (PREMIER CITOYEN ) Comment cela ? (DEUXIÈME CITOYEN) Je veux dire que d'autres paieront encore après moi. (PREMIER CITOYEN ) Et, en attendant, tu viens t'asseoir à la table ? (860) (DEUXIÈME CITOYEN) Que veux-tu que je fasse? Il faut faire tout son possible pour savoir servir l'État, quand on est des bien pensants. (PREMIER CITOYEN ) Mais, si on t'en empêche, quoi ? (DEUXIÈME CITOYEN) Je m'élancerai tête baissée. (PREMIER CITOYEN ) Et si on te fouette, quoi ? (DEUXIÈME CITOYEN) Nous les citerons en justice. (PREMIER CITOYEN ) Et si l'on se moque de toi, quoi ? (DEUXIÈME CITOYEN) Debout, devant les portes... (PREMIER CITOYEN ) Que feras-tu ? dis-moi. (DEUXIÈME CITOYEN) Des mains des porteurs j'enlèverai les plats. (867) (PREMIER CITOYEN ) Va donc le dernier. - Toi, Sicon, et toi, Parménon, emportez tout ce bagage. (DEUXIÈME CITOYEN) Voyons, je t'aide à le porter. (PREMIER CITOYEN ) Pas de cela du tout. Je crains que, devant la stratège, ce que j'aurai déposé tu ne te l'attribues à toi-même. (872) (DEUXIÈME CITOYEN) J'en prends Zeus à témoin, il me faut quelque machination pour garder le bien que j'ai, et cependant avoir ma part de la cuisine commune. Il me semble avoir trouvé juste. Allons tout de suite du côté du dîner, et pas de retard. (877) (PREMIÈRE VIEILLE) Pourquoi les hommes ne viennent-ils point ? L'heure est déjà passée. Et moi, fardée de céruse, je suis là, parée de ma robe jaune, sans rien faire, fredonnant à part moi une mélodie, et folâtrant pour recevoir entre mes bras le premier homme qui passera. Muses, descendez ici, sur ma bouche, et inspirez-moi quelque refrain d'lonia. (884) (UNE JEUNE FILLE). Allons, tu as mis le nez dehors avant moi, vieille puanteur. Tu te figurais, en mon absence, vendanger une vigne abandonnée et attirer quelqu'un en chantant. Mais moi, si tu persistes, je chanterai de mon côté. Ce moyen, quoique peu agréable aux spectateurs, a cependant je ne sais quoi de divertissant et de comique. (890) (PREMIÈRE VIEILLE) Cause avec cet homme-ci et disparais. Toi, joueur de flûte, mon cher petit, prends tes flûtes et flûte-nous une mélodie digne de moi et de toi. Si quelqu'un veut prendre du plaisir, c'est avec moi qu'il doit coucher. Car les jeunes filles n'ont pas la science qu'ont les femmes mûres ; et pas une ne saurait plus que moi chérir celui des amants avec qui je serais : elle s'envolerait vers un autre.


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Dernière mise à jour : 29/10/2009