HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Acharniens

Vers 150-199

  Vers 150-199

[150] ὅσον τὸ χρῆμα παρνόπων προσέρχεται.
(Δικαιόπολις) κάκιστἀπολοίμην, εἴ τι τούτων πείθομαι
ὧν εἶπας ἐνταυθοῖ σὺ πλὴν τῶν παρνόπων.
(Θέωρος)
καὶ νῦν ὅπερ μαχιμώτατον Θρᾳκῶν ἔθνος
ἔπεμψεν ὑμῖν.
(Δικαιόπολις) τοῦτο μέν γἤδη σαφές.
155 (Κῆρυξ) οἱ Θρᾷκες ἴτε δεῦρ᾽, οὓς Θέωρος ἤγαγεν.
(Δικαιόπολις) τουτὶ τί ἐστι τὸ κακόν;
(Θέωρος) Ὀδομάντων στρατός.
(Δικαιόπολις) ποίων Ὀδομάντων; εἰπέ μοι τουτὶ τί ἦν;
τίς τῶν Ὀδομάντων τὸ πέος ἀποτεθρίακεν;
(Θέωρος) τούτοις ἐάν τις δύο δραχμὰς μισθὸν διδῷ,
160 καταπελτάσονται τὴν Βοιωτίαν ὅλην.
(Δικαιόπολις) τοισδὶ δύο δραχμὰς τοῖς ἀπεψωλημένοις;
ὑποστένοι μέντἂν θρανίτης λεὼς
σωσίπολις. οἴμοι τάλας ἀπόλλυμαι,
ὑπὸ τῶν Ὀδομάντων τὰ σκόροδα πορθούμενος.
165 οὐ καταβαλεῖτε τὰ σκόροδ᾽;
(Θέωρος) μόχθηρε σὺ
οὐ μὴ πρόσει τούτοισιν ἐσκοροδισμένοις.
(Δικαιόπολις) ταυτὶ περιείδεθοἱ πρυτάνεις πάσχοντά με
ἐν τῇ πατρίδι καὶ ταῦθὑπἀνδρῶν βαρβάρων;
ἀλλἀπαγορεύω μὴ ποιεῖν ἐκκλησίαν
170 τοῖς Θρᾳξὶ περὶ μισθοῦ· λέγω δὑμῖν ὅτι
διοσημίαστὶ καὶ ῥανὶς βέβληκέ με.
(Κῆρυξ) τοὺς Θρᾷκας ἀπιέναι, παρεῖναι δεἰς ἔνην.
οἱ γὰρ πρυτάνεις λύουσι τὴν ἐκκλησίαν.
(Δικαιόπολις) οἴμοι τάλας μυττωτὸν ὅσον ἀπώλεσα.
175 ἀλλἐκ Λακεδαίμονος γὰρ Ἀμφίθεος ὁδί.
χαῖρἈμφίθεε.
(Ἀμφίθεος) μήπω γε πρίν γἂν στῶ τρέχων·
δεῖ γάρ με φεύγοντἐκφυγεῖν Ἀχαρνέας.
(Δικαιόπολις) τί δἔστ᾽;
(Ἀμφίθεος) ἐγὼ μὲν δεῦρό σοι σπονδὰς φέρων
ἔσπευδον· οἱ δὤσφροντο πρεσβῦταί τινες
180 Ἀχαρνικοί, στιπτοὶ γέροντες πρίνινοι
ἀτεράμονες Μαραθωνομάχαι σφενδάμνινοι.
ἔπειτἀνέκραγον πάντες, μιαρώτατε
σπονδὰς φέρεις τῶν ἀμπέλων τετμημένων;
κἀς τοὺς τρίβωνας ξυνελέγοντο τῶν λίθων·
185 ἐγὼ δἔφευγον· οἱ δἐδίωκον κἀβόων.
(Δικαιόπολις) οἱ δοὖν βοώντων· ἀλλὰ τὰς σπονδὰς φέρεις;
(Ἀμφίθεος) ἔγωγέ φημι, τρία γε ταυτὶ γεύματα.
αὗται μέν εἰσι πεντέτεις. γεῦσαι λαβών.
(Δικαιόπολις) αἰβοῖ.
(Ἀμφίθεος) τί ἔστιν;
(Δικαιόπολις) οὐκ ἀρέσκουσίν μὅτι
190 ὄζουσι πίττης καὶ παρασκευῆς νεῶν.
(Ἀμφίθεος) σὺ δἀλλὰ τασδὶ τὰς δεκέτεις γεῦσαι λαβών.
(Δικαιόπολις) ὄζουσι χαὖται πρέσβεων ἐς τὰς πόλεις
ὀξύτατον ὥσπερ διατριβῆς τῶν ξυμμάχων.
(Ἀμφίθεος) ἀλλαὑταιὶ σπονδαὶ τριακοντούτιδες
195 κατὰ γῆν τε καὶ θάλατταν.
(Δικαιόπολις) Διονύσια,
αὗται μὲν ὄζουσἀμβροσίας καὶ νέκταρος
καὶ μὴπιτηρεῖν σιτίἡμερῶν τριῶν,
κἀν τῷ στόματι λέγουσι, βαῖνὅπῃ θέλεις.
ταύτας δέχομαι καὶ σπένδομαι κἀκπίομαι,
[150] "Quelle multitude de sauterelles s'avance vers nous!"
DICÉOPOLIS. Que je meure de male mort, si je crois un mot
de ce que tu dis, hormis tes sauterelles !
THÉOROS. Et maintenant il vous envoie la peuplade la plus
belliqueuse de la Thrace.
DICÉOPOLIS. Voilà, au moins, qui est clair.
LE HÉRAUT. Paraissez, Thraces que Théoros amène.
DICÉOPOLIS. Quel est ce fléau ?
THÉOROS. L'armée des Odomantes.
DICÉOPOLIS. Quels Odomantes ? Dis-moi, qu'est-ce que
cela signifie ? Qui donc a émasculé ces Odomantes ?
THÉOROS. Si on leur donne deux drachmes de solde, ils
fondront sur la Béotie tout entière.
DICÉOPOLIS. Deux drachmes à ces châtrés ! Gémis, peuple
de marins, sauveurs de la ville ! Ah ! malheureux, c'est fait
de moi ! Les Odomantes m'ont volé mon ail. N'allez-vous pas
me rendre mon ail ?
THÉOROS. Malheureux, ne te mesure pas avec des hommes
bourrés d'ail.
DICÉOPOLIS. Vous souffrez, Prytanes, que je sois traité de
la sorte dans ma patrie, et cela par des Barbares ! Mais je
m'oppose à ce que l'assemblée délibère sur la solde à donner
aux Thraces. Je vous déclare qu'il se produit un signe
céleste : une goutte d'eau m'a mouillé.
LE HÉRAUT. Que les Thraces se retirent ! Ils se
présenteront dans trois jours. Les Prytanes lèvent la séance.
DICÉOPOLIS. Oh! malheur ! Que j'ai perdu de hachis. Mais
voici Amphithéos, qui revient de Lacédémone. Salut, Amphithéos !
AMPHITHÉOS. Non, pas de salut ; laisse-moi courir : il faut
qu'en fuyant, je fuie les Acharniens.
DICÉOPOLIS. Qu'est-ce donc ?
AMPHITHÉOS. Je me hâtais de t'apporter ici la trêve; mais
quelques Acharniens de vieille roche ont flairé la chose,
vieillards solides, d'yeuse, durs à cuire, combattants de
Marathon, de bois d'érable. Ils se mettent à crier tous
ensemble : "Ah! scélérat ! tu apportes une trêve, et on
vient de couper nos vignes !" En même temps ils mettent
des tas de pierres dans leurs manteaux ; moi je m'enfuis;
eux me poursuivent en criant.
DICÉOPOLIS. Eh bien, qu'ils crient ! Mais apportes-tu la trêve ?
AMPHITHÉOS. Oui, assurément, et j'en ai de trois goûts. En
voici une de cinq ans; prends et goûte.
DICÉOPOLIS. Pouah !
AMPHITHÉOS. Qu'y a-t-il ?
DICÉOPOLIS. Elle ne me plaît pas : cela sent le goudron et
l'équipement naval.
AMPHITHÉOS. Eh bien, goûte cette autre, qui a dix ans.
DICÉOPOLIS. Elle sent, à son tour, le goût aigre des
envoyés, qui vont par les villes stimuler la lenteur des alliés.
AMPHITHÉOS. Voici enfin une trêve de trente ans sur terre
et sur mer.
DICÉOPOLIS. Ô Dionysios ! En voilà une qui sent l'ambroisie
et le nectar. Elle ne dit pas : "Fais provision de vivres pour
trois jours." Mais elle a à la bouche : "Va où tu veux !" Je
l'accepte, je la ratifie, je bois à son honneur,


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Dernière mise à jour : 9/02/2006