HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Acharniens

Vers 50-99

  Vers 50-99

[50] ἐξ ἧς Λυκῖνος ἐγένε᾽· ἐκ τούτου δἐγὼ
ἀθάνατός εἰμ᾽· ἐμοὶ δἐπέτρεψαν οἱ θεοὶ
σπονδὰς ποιεῖσθαι πρὸς Λακεδαιμονίους μόνῳ.
ἀλλἀθάνατος ὢν ὦνδρες ἐφόδιοὐκ ἔχω·
οὐ γὰρ διδόασιν οἱ πρυτάνεις.
(Κῆρυξ) οἱ τοξόται.
55 (Ἀμφίθεος) Τριπτόλεμε καὶ Κελεὲ περιόψεσθέ με;
(Δικαιόπολις)
ὦνδρες πρυτάνεις ἀδικεῖτε τὴν ἐκκλησίαν
τὸν ἄνδρἀπάγοντες, ὅστις ἡμῖν ἤθελε
σπονδὰς ποιεῖσθαι καὶ κρεμάσαι τὰς ἀσπίδας.
(Κῆρυξ) κάθησο, σῖγα.
(Δικαιόπολις) μὰ τὸν Ἀπόλλωγὼ μὲν οὔ,
60 ἢν μὴ περὶ εἰρήνης γε πρυτανεύσητέ μοι.
(Κῆρυξ) οἱ πρέσβεις οἱ παρὰ βασιλέως.
(Δικαιόπολις) ποίου βασιλέως; ἄχθομαιγὼ πρέσβεσιν
καὶ τοῖς ταὧσι τοῖς τἀλαζονεύμασιν.
(Κῆρυξ) σίγα.
(Δικαιόπολις) βαβαιάξ. ὦκβάτανα τοῦ σχήματος.
65 (Πρέσβυς) ἐπέμψαθἡμᾶς ὡς βασιλέα τὸν μέγαν
μισθὸν φέροντας δύο δραχμὰς τῆς ἡμέρας
ἐπΕὐθυμένους ἄρχοντος.
(Δικαιόπολις) οἴμοι τῶν δραχμῶν.
(Πρέσβυς) καὶ δῆτἐτρυχόμεσθα διὰ Καϋστρίων
πεδίων ὁδοιπλανοῦντες ἐσκηνημένοι,
70 ἐφἁρμαμαξῶν μαλθακῶς κατακείμενοι,
ἀπολλύμενοι.
(Δικαιόπολις) σφόδρα γὰρ ἐσῳζόμην ἐγὼ
παρὰ τὴν ἔπαλξιν ἐν φορυτῷ κατακείμενος.
(Πρέσβυς) ξενιζόμενοι δὲ πρὸς βίαν ἐπίνομεν
ἐξ ὑαλίνων ἐκπωμάτων καὶ χρυσίδων
75 ἄκρατον οἶνον ἡδύν.
(Δικαιόπολις) Κραναὰ πόλις
ἆραἰσθάνει τὸν κατάγελων τῶν πρέσβεων;
(Πρέσβυς) οἱ βάρβαροι γὰρ ἄνδρας ἡγοῦνται μόνους
τοὺς πλεῖστα δυναμένους καταφαγεῖν καὶ πιεῖν.
(Δικαιόπολις) ἡμεῖς δὲ λαικαστάς τε καὶ καταπύγονας.
80 (Πρέσβυς) ἔτει τετάρτῳ δἐς τὰ βασίλειἤλθομεν·
ἀλλεἰς ἀπόπατον ᾤχετο στρατιὰν λαβών,
κἄχεζεν ὀκτὼ μῆνας ἐπὶ χρυσῶν ὀρῶν.
(Δικαιόπολις) πόσου δὲ τὸν πρωκτὸν χρόνου ξυνήγαγεν;
(Πρέσβυς) τῇ πανσελήνῳ· κᾆτἀπῆλθεν οἴκαδε.
85 εἶτἐξένιζε· παρετίθει δἡμῖν ὅλους
ἐκ κριβάνου βοῦς.
(Δικαιόπολις) καὶ τίς εἶδε πώποτε
βοῦς κριβανίτας; τῶν ἀλαζονευμάτων.
(Πρέσβυς) καὶ ναὶ μὰ Δίὄρνιν τριπλάσιον Κλεωνύμου
παρέθηκεν ἡμῖν· ὄνομα δἦν αὐτῷ φέναξ.
90 (Δικαιόπολις) ταῦτἄρ ἐφενάκιζες σὺ δύο δραχμὰς φέρων.
(Πρέσβυς) καὶ νῦν ἄγοντες ἥκομεν Ψευδαρτάβαν,
τὸν βασιλέως ὀφθαλμόν.
(Δικαιόπολις) ἐκκόψειέ γε
κόραξ πατάξας, τόν τε σὸν τοῦ πρέσβεως.
(Κῆρυξ) βασιλέως ὀφθαλμός.
(Δικαιόπολις) ὦναξ Ἡράκλεις.
95 πρὸς τῶν θεῶν ἄνθρωπε ναύφαρκτον βλέπεις;
περὶ ἄκραν κάμπτων νεώσοικον σκοπεῖς;
ἄσκωμἔχεις που περὶ τὸν ὀφθαλμὸν κάτω.
(Πρέσβυς) ἄγε δὴ σὺ βασιλεὺς ἅττα σἀπέπεμψεν φράσον
λέξοντἈθηναίοισιν Ψευδαρτάβα.
[50] de laquelle naît Lycinos. Né de lui, je suis un immortel.
A moi seul les dieux ont confié le soin de faire une trêve avec les
Lacédémoniens. Mais tout immortel que je suis, citoyens, je
n'ai pas de quoi manger ; car les Prytanes ne me donnent rien.
LE HÉRAUT. Archers !
AMPHITHÉOS. Ô Triptolème, ô Céléos, m'abandonnez-vous?
DICÉOPOLIS. Citoyens Prytanes, vous faites injure à
l'assemblée, en expulsant cet homme, qui a voulu nous
obtenir une trêve et pendre au clou les boucliers.
LE HÉRAUT. Assis ! Silence !
DICÉOPOLIS. Non, par Apollon ! je ne me tais pas, à moins
que les Prytanes ne délibèrent sur la paix.
LE HÉRAUT. Les Envoyés revenant d'auprès du Roi !
DICÉOPOLIS. De quel roi ? J'en ai assez des Envoyés, des
paons et des fanfaronnades.
LE HÉRAUT. Silence !
DICÉOPOLIS. Ah! ah! par Ecbatane, quel équipage !
UN DES ENVOYÉS. Vous nous avez députés vers le Grand
Roi, avec une solde de deux drachmes par jour, sous
l'archontat d'Euthymène.
DICÉOPOLIS. Hélas ! nos drachmes !
L'ENVOYÉ. Certes, nous avons peiné le long des plaines du
Caystre, errants, couchant sous la tente, mollement
étendus sur des chariots couverts, mourant de fatigue.
DICÉOPOLIS. Et moi, j'étais donc bien à l'aise, couché sur
la paille, le long du rempart ?
L'ENVOYÉ. Bien reçus, on nous forçait à boire, dans des
coupes de cristal et d'or, un vin pur et délicieux.
DICÉOPOLIS. Ô cité de Cranaos, sens-tu bien la moquerie
de tes Envoyés ?
L'ENVOYÉ. Les Barbares ne regardent comme des homme
que ceux qui peuvent le plus manger et boire.
DICÉOPOLIS. Et nous, les prostitués et les débauchés aux
complaisances infectes.
L’ENVOYÉ. Au bout de quatre ans, nous arrivons au palais
du Roi ; mais il était allé à la selle, suivi de son armée, et il
chia huit mois dans les monts d'or.
DICÉOPOLIS. Et combien de temps mit-il à fermer son
derrière ?
L'ENVOYÉ. Toute la pleine lune ; puis il revint chez lui. Il
nous reçut alors, et il nous servit des bœufs entiers, sortant
du four.
DICÉOPOLIS. Et qui a jamais vu des bœufs cuits au four ?
Quelles bourdes !
L'ENVOYÉ. Mais, de par Zeus ! il nous fit servir un oiseau
trois fois plus gros que Cléonyme, et dont le nom était « le
hâbleur ».
DICÉOPOLIS. Est-ce donc pour tes hâbleries que tu
touchais deux drachmes?
L’ENVOYÉ. Et maintenant nous vous annonçons
Pseudartabas, l'œil du Roi.
DICÉOPOLIS. Puisse un corbeau te crever le tien d'un coup
de bec, toi, l'Envoyé !
LE HÉRAUT. L'œil du Roi !
DICÉOPOLIS. Par Héraclès ! Au nom des dieux, dis donc,
l'homme, ton oeil est fait comme un trou de navire! Est-ce
que, doublant le cap, tu regardes par où entrer en rade? Tu
as une courroie qui retient ton oeil par en bas.
L'ENVOYÉ. Allons, toi, dis ce que le Roi t'a chargé
d'annoncer aux Athéniens, Pseudartabas.


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Dernière mise à jour : 9/02/2006