HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Acharniens

Vers 850-899

  Vers 850-899

[850] περιπόνηρος Ἀρτέμων,
ταχὺς ἄγαν τὴν μουσικήν,
ὄζων κακὸν τῶν μασχαλῶν
πατρὸς Τραγασαίου·
οὐδαὖθις αὖ σε σκώψεται Παύσων παμπόνηρος
855 Λυσίστρατός τἐν τἀγορᾷ, Χολαργέων ὄνειδος,
περιαλουργὸς τοῖς κακοῖς,
ῥιγῶν τε καὶ πεινῶν ἀεὶ
πλεῖν τριάκονθἡμέρας
τοῦ μηνὸς ἑκάστου.
(Βοιωτός)
860 ἴττω Ἡρακλῆς ἔκαμόν γα τὰν τύλαν κακῶς·
κατάθου τὺ τὰν γλάχωνἀτρέμας Ἰσμηνία·
ὑμὲς δὅσοι Θείβαθεν αὐληταὶ πάρα
τοῖς ὀστίνοις φυσῆτε τὸν πρωκτὸν κυνός.
(Δικαιόπολις) παῦἐς κόρακας. οἱ σφῆκες οὐκ ἀπὸ τῶν θυρῶν;
865 πόθεν προσέπτονθοἱ κακῶς ἀπολούμενοι
ἐπὶ τὴν θύραν μοι Χαιριδῆς βομβαύλιοι;
(Βοιωτός)
νεὶ τὸν Ἰόλαον ἐπεχαρίττα γ ξένε·
Θείβαθε γὰρ φυσᾶντες ἐξόπισθέ μου
τἄνθια τᾶς γλάχωνος ἀπέκιξαν χαμαί.
870 ἀλλεἴ τι βούλει, πρίασο τῶν ἐγὼ φέρω
τῶν ὀρταλίχων τῶν τετραπτερυλλίδων.
(Δικαιόπολις) χαῖρε κολλικοφάγε Βοιωτίδιον.
τί φέρεις;
(Βοιωτός)
ὅσἐστὶν ἀγαθὰ Βοιωτοῖς ἁπλῶς,
ὀρίγανον γλαχὼ ψιάθως θρυαλλίδας
875 νάσσας κολοιὼς ἀτταγᾶς φαλαρίδας
τροχίλως κολύμβως.
(Δικαιόπολις) ὡσπερεὶ χειμὼν ἄρα
ὀρνιθίας ἐς τὴν ἀγορὰν ἐλήλυθας.
(Βοιωτός)
καὶ μὰν φέρω χᾶνας λαγὼς ἀλώπεκας
σκάλοπας ἐχίνως αἰελούρως πικτίδας
880 ἰκτῖδας ἐνύδρως ἐγχέλεις Κωπαΐδας.
(Δικαιόπολις) τερπνότατον σὺ τέμαχος ἀνθρώποις φέρων,
δός μοι προσειπεῖν, εἰ φέρεις, τὰς ἐγχέλεις.
(Βοιωτός)
πρέσβειρα πεντήκοντα Κωπᾴδων κορᾶν,
ἔκβαθι τῶδε κἠπιχάριτται τῷ ξένῳ.
885 (Δικαιόπολις) φιλτάτη σὺ καὶ πάλαι ποθουμένη,
ἦλθες ποθεινὴ μὲν τρυγῳδικοῖς χοροῖς,
φίλη δὲ Μορύχῳ. δμῶες ἐξενέγκατε
τὴν ἐσχάραν μοι δεῦρο καὶ τὴν ῥιπίδα.
σκέψασθε παῖδες τὴν ἀρίστην ἔγχελυν,
890 ἥκουσαν ἕκτῳ μόλις ἔτει ποθουμένην·
προσείπαταὐτὴν τέκν᾽· ἄνθρακας δἐγὼ
ὑμῖν παρέξω τῆσδε τῆς ξένης χάριν.
ἀλλἔσφεραὐτήν· μηδὲ γὰρ θανών ποτε
σοῦ χωρὶς εἴην ἐντετευτλανωμένης.
895 (Βοιωτός) ἐμοὶ δὲ τιμὰ τᾶσδε πᾷ γενήσεται;
(Δικαιόπολις) ἀγορᾶς τέλος ταύτην γέ που δώσεις ἐμοί·
ἀλλεἴ τι πωλεῖς τῶνδε τῶν ἄλλων λέγε.
(Βοιωτός) ἰώγα ταῦτα πάντα.
(Δικαιόπολις) φέρε πόσου λέγεις;
φορτίἕτερἐνθένδἐκεῖσἄξεις ἰών;
[850] ni par le pervers Artémon, trop alerte à la musique,
exhalant de ses aisselles la mauvaise odeur d'un bouc de sa
patrie Tragasa. Jamais plus ne te raillera le roi des
méchants, Pauson, ni, sur l'Agora, Lysistrate, l'opprobre des
Cholargiens, homme imprégné de tous les vices, grelottant
et mourant de faim plus de trente jours par chaque mois.
UN BÉOTIEN. Par Héraclès! mon épaule n'en peut mais.
Isménias, pose doucement à terre le pouliot. Vous tous,
flûteurs thébains, soufflez avec vos flûtes d'or dans un
derrière de chien.
DICÉOPOLIS. Aux corbeaux ! Ces frelons ne quitteront donc
pas nos portes ? D'où s'est abattue sur ma porte cette
volée, élevée par Choeris, ces flûtistes bourdonnants ?
LE BÉOTIEN. Par Iolaos ! ton souhait m'est agréable,
étranger ! Depuis Thèbes, en soufflant derrière moi, ils ont
fait tomber par terre mes fleurs de pouliot. Mais, si tu veux
bien, achète-moi de ce que je porte, des poulets ou des sauterelles.
DICÉOPOLIS. Ah! salut ! mon cher Béotien, mangeur de
collix. Qu'apportes-tu ?
LE BÉOTIEN. Tout ce que nous avons de bon en Béotie :
origan, pouliot, nattes de jonc, feuilles à mèches, canards,
geais, francolins, poules d'eau, roitelets, plongeons.
DICÉOPOLIS. Tu es un orage qui sème les oiseaux sur l'Agora.
LE BÉOTIEN. J'apporte également oies, lièvres, renards,
taupes, hérissons, chats, pictides, belettes, loutres,
anguilles du Copaïs.
DICÉOPOLIS. Ô toi, qui offres le morceau le plus agréable
aux hommes, permets-moi de saluer les anguilles que tu apportes.
LE BÉOTIEN. Toi, l'aînée de mes cinquante vierges du
Copaïs, viens faire la joie de notre hôte.
DICÉOPOLIS. Ô bien-aimée, objet de mes longs désirs, te
voilà donc ; toi pour qui soupirent les chœurs tragiques, et
chère à Morychos. Esclaves, apportez-moi ici le réchaud et
le soufflet. Regardez, enfants, cette maîtresse anguille, qui
vient enfin, désirée depuis six ans ! Saluez-la, mes enfants.
Moi, je fournirai le charbon pour faire honneur à l'étrangère.
Mais emportez-la. La mort même ne pourra me séparer de
toi, si on te cuit avec des bettes.
LE BÉOTIEN. Et à moi, que me donneras-tu en retour ?
DICÉOPOLIS. Tu me la donnes en paiement de ton droit au
marché. Mais si tu veux vendre quelques autres choses, parle.
LE BÉOTIEN. Hé ! tout cela.
DICÉOPOLIS. Voyons, combien dis-tu ? ou veux-tu troquer
contre des denrées emportées d'ici ?


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Dernière mise à jour : 9/02/2006