[98] Πρέσβεις οὖν ἐς Πομπήιον πέμψας ἠξίου μαθεῖν, τίς ἂν εἴη τοῦ πολέμου
διάλυσις. Ὁ δ' « Ἐὰν τοὺς αὐτομόλους ἡμῖν παραδῷς » ἔφη, « καὶ σεαυτὸν
ἡμῖν ἐπιτρέψῃς. » Ὧν ὁ Μιθριδάτης πυθόμενος τοῖς αὐτομόλοις τὸ περὶ αὐτῶν
ἔφρασε, καὶ δεδιότας ὁρῶν ὤμοσεν ὅτι οἱ τὰ πρὸς Ῥωμαίους ἐστὶν ἄσπονδα διὰ
τὴν πλεονεξίαν αὐτῶν, καὶ οὐκ ἐκδώσει τινά, οὐδὲ πράξει ποτὲ ὃ μὴ κοινῇ
πᾶσι συνοίσει. Ὁ μὲν δὴ ὧδε εἶπεν, ὁ δὲ Πομπήιος ἐνέδραν ποι καθεὶς
ἱππέων, ἑτέρους ἔπεμπεν ἐκ φανεροῦ τοῖς προφύλαξι τοῦ βασιλέως ἐνοχλεῖν·
καὶ εἴρητο αὐτοῖς . . . ἐρεθίζειν καὶ ὑποφεύγειν ὥσπερ ἡττωμένους, . . .
ἔστε περ οἱ ἐκ τῆς ἐνέδρας περιλαβόντες αὐτοὺς ἐτρέψαντο. Καὶ φεύγουσι
τάχ' ἂν καὶ ἐς τὸ στρατόπεδον συνεσεπήδησαν, εἰ μὴ δείσας ὁ βασιλεὺς
προήγαγε τὸ πεζόν. Οἱ δ' ἀπεχώρουν. Καὶ τέλος ἦν τοῦτο τῇ πρώτῃ Πομπηίου
καὶ Μιθριδάτου πείρᾳ ἐς ἀλλήλους καὶ ἱππομαχίᾳ.
| [98] Mithridate envoya une ambassade à Pompée pour lui demander à quelles
conditions il pourrait obtenir la paix. Pompée répondit : « en livrant nos
déserteurs et en te rendant à ma discrétion. » Quand Mithridate apprit les
conditions, il les communiqua aux déserteurs, et comme il observait leur
consternation il jura qu'à cause de la cupidité des Romains il ne ferait
jamais la paix avec eux, ni leur abandonnerait quiconque, ni ne ferait
jamais rien contre l'intérêt commun. Ainsi parla Mithridate. Alors Pompée
plaça une force de cavalerie en embuscade, en envoya d'autres pour
harceler ouvertement les avant-postes du roi, leur demanda de provoquer
l'ennemi et puis de battre en retraite, comme s'ils étaient vaincus. Ils
le firent jusqu'à ce que ceux qui étaient en embuscade prissent leurs
ennemis à revers et les missent en fuite. Les Romains auraient pu entrer
dans le camp de l'ennemi avec les fugitifs si le roi, n'appréhendant ce
danger, n'avait pas fait sortir son infanterie. Alors les Romains se
retirèrent. Tel fut la conclusion de la première prise d'armes et du
premier combat de cavalerie entre Pompée et Mithridate.
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