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APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

Chapitre 26

  Chapitre 26

[26] Τῶν δ' αὐτῶν ἡμερῶν τοῦ πεζοῦ τῷ Μιθριδάτῃ παραπλέοντος ἐπὶ ὁλκάδων καὶ τριήρων, πνεῦμα Καυνικὸν ἐμπεσὸν ἐς αὐτὰς ἐς Ῥόδον παρήνεγκε· καὶ οἱ Ῥόδιοι τάχιστα ἐπαναχθέντες, ἐνοχλουμέναις ὑπὸ τοῦ κλύδωνος ἔτι καὶ διεσπαρμέναις ἐμβαλόντες, ἀνεδήσαντό τινας καὶ διέτρησαν ἑτέρας καὶ ἐνέπρησαν ἄλλας, καὶ ἄνδρας αἰχμαλώτους εἷλον ἐς τετρακοσίους. Ἐφ' οἷς Μιθριδάτης ἐς ἑτέραν ναυμαχίαν ὁμοῦ καὶ πολιορκίαν ἡτοιμάζετο, σαμβύκην δέ τινα, μηχάνημα μέγιστον, ἐπὶ δύο νεῶν φερόμενον ἐποίει. Αὐτομόλων δ' αὐτῷ λόφον ὑποδειξάντων ἐπιβατόν, Ἀταβυρίου Διὸς ἱερὸν ἦν καὶ κολοβὸν τειχίον ἐπ' αὐτοῦ, τὴν στρατιὰν ἐς τὰς ναῦς νυκτὸς ἐπέβησε, καὶ ἑτέροις ἀναδοὺς κλίμακας ἐκέλευσε χωρεῖν ἑκατέρους μετὰ σιωπῆς, μέχρι τινὲς αὐτοῖς πυρσεύσειαν ἐκ τοῦ Ἀταβυρίου, καὶ τότε ἀθρόως, μετὰ βοῆς ὅτι μάλιστα μεγάλης, τοὺς μὲν τοῖς λιμέσιν ἐμπίπτειν, τοὺς δὲ τὰ τείχη βιάζεσθαι. Οἱ μὲν δὴ μετὰ σιγῆς βαθείας προσεπέλαζον, Ῥοδίων δ' οἱ προφύλακες αἰσθόμενοι τῶν γιγνομένων ἐπύρσευσαν, καὶ στρατιὰ τοῦ Μιθριδάτου, νομίσασα τοῦτο εἶναι τὸν ἐκ τοῦ Ἀταβυρίου πυρσόν, ἐκ βαθείας σιωπῆς ἠλάλαξαν ὁμοῦ πάντες, οἵ τε κλιμακοφόροι καὶ στόλος νηίτης. Ῥοδίων δ' αὐτοῖς ἀκαταπλήκτως ἀντανακραγόντων, καὶ ἀθρόως ἀναδραμόντων ἐς τὰ τείχη, οἱ βασιλικοὶ νυκτὸς μὲν οὐδ' ἐπεχείρουν, ἡμέρας δ' ἀπεκρούσθησαν. [26] A peu près au même moment les forces terrestres de Mithridate longeaient la côte dans des navires marchands et des trirèmes, et un vent, soufflant de Caunos, les amena à Rhodes. Les Rhodiens aussitôt sortirent pour aller à leur rencontre, les attaquèrent alors qu'elles étaient encore dispersées et souffrant des effets de la tempête, en prirent certains, en défoncèrent et en brûlèrent d'autres, et firent environ 400 prisonniers. Sur quoi Mithridate se prépara à un second combat naval et à un siège en même temps. Il fit construire une sambuque, immense machine pour détruire les murs, et montée sur deux navires. Quelques déserteurs lui montrèrent une colline qu'il était facile d'escalader et où se situait le temple de Zeus Atabyrios, entourée par un mur peu élevé. Il fit embarquer une partie de son armée dans des navires durant la nuit, fit distribuer des échelles à d'autres, et ordonna aux deux parties de se déplacer silencieusement jusqu'à ce qu'elles voient un feu comme signal allumé depuis le temple d'Atabyrios ; et alors de faire le plus de bruit possible, et les uns attaquer le port et les autres le mur. Donc ils s'approchèrent dans un profond silence. Les sentinelles rhodiennes comprirent ce qui se passait et allumèrent un feu. L'armée de Mithridate, croyant que c'était le signal lumineux d'Atabyrios, rompirent le silence et se mirent à crier, aussi bien ceux qui portaient des échelles que le contingent qui se trouvait dans les navires. Les Rhodiens, sans être impressionnés du tout, leur répondirent par des cris et se précipitèrent en foule sur les murs. Les forces du roi ne firent rien durant la nuit, et le jour suivant elles furent repoussées.


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Dernière mise à jour : 3/05/2007