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APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

Chapitre 103

  Chapitre 103

[103] Καὶ τάδε μὲν ἦν ἀμφὶ τὸν Μιθριδάτην, δὲ Πομπήιος αὐτὸν εὐθὺς μὲν ἐπὶ τῇ φυγῇ μέχρι Κόλχων ἐδίωξε, μετὰ δέ, οὐδαμὰ δόξας αὐτὸν οὔτε τὸν Πόντον οὔτε τὴν Μαιώτιδα λίμνην περιελεύσεσθαι, οὐδὲ μεγάλοις ἔτι πράγμασιν ἐγχειρήσειν ἐκπεσόντα, τοὺς Κόλχους ἐπῄει καθ' ίστορίαν τῆς Ἀργοναυτῶν καὶ Διοσκούρων καὶ Ἡρακλέους ἐπιδημίας, τὸ πάθος μάλιστα ἰδεῖν ἐθέλων Προμηθεῖ φασὶ γενέσθαι περὶ τὸ Καύκασον ὄρος. Χρυσοφοροῦσι δ' ἐκ τοῦ Καυκάσου πηγαὶ πολλαὶ ψῆγμα ἀφανές· καὶ οἱ περίοικοι κῴδια τιθέντες ἐς τὸ ῥεῦμα βαθύμαλλα, τὸ ψῆγμα ἐνισχόμενον αὐτοῖς ἐκλέγουσιν. Καὶ τοιοῦτον ἦν ἴσως καὶ τὸ χρυσόμαλλον Αἰήτου δέρος. Τὸν οὖν Πομπήιον ἐπὶ τῇ ἱστορίᾳ ἀνιόντα οἱ μὲν ἄλλοι παρέπεμπον, ὅσα ἔθνη γείτονα· Ὀροίζης δ' τῶν Ἀλβανῶν βασιλεὺς καὶ Ἀρτώκης Ἰβήρων ἑπτὰ μυριάσιν ἐλόχων ἀμφὶ τὸν Κύρτον ποταμόν, ὃς δώδεκα στόμασι πλωτοῖς ἐς τὴν Κασπίαν θάλασσαν ἐρεύγεται, πολλῶν ἐς αὐτὸν ἐμβαλόντων ποταμῶν, καὶ μεγίστου πάντων Ἀράξου. Αἰσθόμενος δὲ τῆς ἐνέδρας Πομπήιος τὸν ποταμὸν ἐζεύγνυ, καὶ τοὺς βαρβάρους συνελάσας ἐς λόχμην βαθεῖαν ̔ὑλομαχῆσαι δ' εἰσὶ δεινοί, κρυπτόμενοί τε καὶ ἐπιόντες ἀφανῶσ̓ αὐτῇ λόχμῃ τὸν στρατὸν περιστήσας ἐνέπρησε, καὶ τοὺς ἐκφεύγοντας ἐδίωκεν, ἕως ἅπαντες ὅμηρά τε καὶ δῶρα ἤνεγκαν. Καὶ ἐθριάμβευσεν ἐς Ῥώμην καὶ ἀπὸ τῶνδε. Πολλαὶ δὲ ἔν τε τοῖς ὁμήροις καὶ τοῖς αἰχμαλώτοις ηὑρέθησαν γυναῖκες, οὐ μείονα τῶν ἀνδρῶν τραύματα ἔχουσαι· καὶ ἐδόκουν Ἀμαζόνες εἶναι, εἴτε τι ἔθνος ἐστὶν αὐτοῖς γειτονεῦον αἱ Ἀμαζόνες, ἐπίκλητοι τότε ἐς συμμαχίαν γενόμεναι, εἴτε τινὰς πολεμικὰς ὅλως γυναῖκας οἱ τῇδε βάρβαροι καλοῦσιν Ἀμαζόνας. [103] Pompée poursuivit Mithridate dans sa fuite jusqu'en Colchide, mais il pensait que son ennemi n'arriverait jamais au Pont ou à la mer d'Azov, et qu'il n'entreprendrait rien d'important même s'il s'échappait. Il s'avança en Colchide afin de mieux connaître le pays visité par les Argonautes, Castor et Pollux, et Hercule, et il désira voir particulièrement l'endroit où, dit-on, Prométhée fut enchaîné au mont Caucase. Beaucoup de fleuves qui charrient de la poussière d'or invisible coulent du Caucase. Les habitants mettent des peaux de moutons à longues toisons dans le courant et rassemblent ainsi les particules flottantes. Peut-être telle était la toison d'or de AEtes. Toutes tribus voisines accompagnèrent Pompée dans son expédition d'exploration. Seule Orœses roi des Albaniens et Artoces roi des Ibériens placèrent 70.000 hommes en embuscade sur le fleuve Cyrtos, qui se jette dans la mer caspienne par douze bouches navigables, recevant les eaux de plusieurs grands affluents, dont le plus grand est l'Araxe. Pompée, soupçonnant qu'on voulait l'attirer dans une embuscade, fit jeter un pont sur le fleuve et repoussa les barbares dans une forêt dense. Ces barbares sont des combattants habiles dans les forêts, se cachant dans les bois et y sortant inopinément. Pompée encercla cette forêt avec son armée, y mit le feu et poursuivit les fugitifs épuisés jusqu'à ce qu'ils se rendent et lui donnent des otages et des cadeaux. Pompée reçut un de ses triomphes à Rome pour ces exploits. Parmi les otages et les prisonniers on trouva beaucoup de femmes, qui avaient des blessures aussi graves que les hommes. On crut que c'était des Amazones, mais on ne sait pas si les Amazones sont une nation voisine, qui fut appelée à leur aide à ce moment-là ou si certaines femmes guerrières sont appelées Amazones par les barbares de cette contrée.


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Dernière mise à jour : 3/05/2007