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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - L'Ibérique (texte complet)

Chapitre 81

  Chapitre 81

[81] Κατέλαβον δ' αὐτοὺς ἀπὸ Ῥώμης πρέσβεις Κίννας τε καὶ Καικίλιος, οἳ τὴν βουλὴν ἔφασαν ἀπορεῖν εἰ τοσῶνδε πταισμάτων σφίσιν ἐν Ἰβηρίᾳ γενομένων Αἰμίλιος πόλεμον ἕτερον ἀρεῖται, καὶ ψήφισμα ἐπέδοσαν αὐτῷ προαγορεῦον Αἰμίλιον Οὐακκαίοις μὴ πολεμεῖν. δὲ ἀρξάμενός τε ἤδη τοῦ πολέμου, καὶ τὴν βουλὴν τοῦτ' ἀγνοεῖν ἡγούμενος, ἀγνοεῖν δ' ὅτι καὶ Βροῦτος αὐτῷ συνεπιλαμβάνει καὶ σῖτον καὶ χρήματα καὶ στρατιὰν Οὐακκαῖοι τοῖς Νομαντίνοις παρέσχον, ἔσεσθαι δὲ καὶ τὴν ἀνάζευξιν τοῦ πολέμου φοβερὰν ὑπολαβών, καὶ σχεδὸν Ἰβηρίας ὅλης διάλυσιν, εἰ καταφρονήσειαν ὡς δεδιότων, τοὺς μὲν ἀμφὶ τὸν Κίνναν ἀπράκτους ἀπέλυσε, καὶ τάδε αὐτὰ ἐπέστειλε τῇ βουλῇ, αὐτὸς δὲ ὀχυρωσάμενος φρούριον, μηχανὰς ἐν αὐτῷ συνεπήγνυτο καὶ σῖτον συνέφερεν. Φλάκκος δ' αὐτῷ σιτολογῶν, ἐνέδρας ἐκφανείσης, εὐμηχάνως διέδωκεν ὅτι Παλλαντίαν ἐξεῖλεν Αἰμίλιος· καὶ τοῦ στρατοῦ συναλαλάξαντος ὡς ἐπὶ νίκῃ, πυθόμενοι τούτων οἱ βάρβαροι καὶ ἀληθῆ νομίσαντες ἀπεχώρουν. Φλάκκος μὲν δὴ τὴν ἀγορὰν κινδυνεύουσαν ὧδε περιέσωζε. [81] Ils furent rattrapés par Cinna et Caecilius, messagers de Rome, qui leur dirent que le Sénat se demandait pourquoi, après que tant de désastres en Espagne, AEmilius cherchait une nouvelle guerre, et ils leur remirent un sénatus-consulte leur interdisant d'attaquer les Vaccaeens. Mais comme il avait déjà commencé la guerre, il considéra que le sénat ignorait la chose, et aussi que Brutus s'était joint à lui, et que les Vaccaeens avaient fourni aux Numantins des vivres, de l'argent et des hommes. C'est pourquoi il répondit qu'il serait dangereux d'abandonner la guerre, car presque toute l'Espagne se rebellerait s'ils s'imaginaient que le Romains avaient peur. Il renvoya à Rome la commission de Cinna sans qu'elle ait accompli sa mission, et il écrivit dans ce sens au sénat. Après cela, il fit construire, dans un endroit favorable, des machines et se mit à rassembler des vivres. Tandis qu'il faisait cela, Flaccus, qui avait été envoyé pour récolter du fourrage, tomba dans une embuscade mais s'en tira à bon compte. Il fit propager le bruit parmi ses hommes que AEmilius avait pris Pallantia. Les soldats poussèrent un cri de victoire. Les barbares, en l'entendant et pensant que la rumeur était vraie, se retirèrent. C'est de cette façon que Flaccus sauva son convoi du désastre.


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Dernière mise à jour : 3/05/2007