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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - L'Ibérique (texte complet)

Chapitre 80

  Chapitre 80

[80] δὲ Μαγκῖνος τοῖς Νομαντίνοις συμβαλὼν ἡττᾶτό τε πολλάκις, καὶ τέλος ἀναιρουμένων πολλῶν ἐς τὸ στρατόπεδον ἔφυγεν. Λόγου δὲ ψευδοῦς ἐμπεσόντος ὅτι Νομαντίνοις ἔρχονται βοηθοῦντες Κάνταβροί τε καὶ Οὐακκαῖοι, δείσας ἄπυρον τὴν νύκτα διήγαγεν ὅλην ἐν σκότῳ, φεύγων ἐς ἔρημον τὸ Νωβελίωνός ποτε χαράκωμα. Καὶ μεθ' ἡμέραν ἐς αὐτὸ συγκλεισθεὶς οὔτε κατεσκευασμένον οὔτε ὠχυρωμένον, περισχόντων αὐτὸν τῶν Νομαντίνων, καὶ πάντας ἀποκτενεῖν ἀπειλούντων εἰ μὴ συνθοῖτο εἰρήνην, συνέθετο ἐπὶ ἴσῃ καὶ ὁμοίᾳ Ῥωμαίοις καὶ Νομαντίνοις. Καὶ μὲν ἐπὶ τούτοις ὤμνυε τοῖς Νομαντίνοις, οἱ δ' ἐν ἄστει πυθόμενοι χαλεπῶς ἔφερον ὡς ἐπὶ αἰσχίσταις πάνυ σπονδαῖς, καὶ τὸν ἕτερον τῶν ὑπάτων Αἰμίλιον Λέπιδον ἐς Ἰβηρίαν ἐξέπεμπον, Μαγκῖνον δ' ἀνεκάλουν ἐς κρίσιν. Καὶ τῷδε μὲν ἕσποντο πρέσβεις Νομαντίνων· δὲ Αἰμίλιος, ἀναμένων καὶ ὅδε τὰς ἐκ Ῥώμης ἀποκρίσεις, καὶ τὴν ἀργίαν οὐ φέρων ̔ὡς γὰρ ἐπὶ δόξαν κέρδος θριάμβου φιλοτιμίαν ἐξῄεσάν τινες ἐς τὰς στρατηγίας, οὐκ ἐπὶ τὸ τῇ πόλει συμφέρον̓, Οὐακκαίων κατεψεύδετο ὡς ἀγορὰν ἐν τῷδε τῷ πολέμῳ Νομαντίνοις παρασχόντων, καὶ τὴν γῆν αὐτῶν κατέτρεχε, Παλλαντίαν τε πόλιν, μεγίστη Οὐακκαίων ἐστίν, οὐδὲν ἐξαμαρτοῦσαν ἐς τὰ συγκείμενα ἐπολιόρκει, καὶ Βροῦτον ἐφ' ἕτερα τῆς Ἰβηρίας ἀπεσταλμένον, ὥς μοι προείρηται, κηδεστὴν ὄντα οἱ τοῦδε τοῦ ἔργου μετασχεῖν ἔπεισεν. [80] Mancinus eut de nombreux engagements contre les Numantins au cours desquels il fut chaque fois battu, et finalement, après de grandes pertes, il se réfugia dans son camp. Sur la fausse rumeur que les Cantabres et les Vaccaeens venaient secourir les Numantins, il prit peur, éteignit ses feux et se sauva au milieu de l'obscurité dans un endroit désert où Nobilior par le passé avait installé un camp. Enfermé dans cet endroit au point du jour sans préparatifs ni fortifications et encerclé par les Numantins, qui les menaçaient tous de les faire périr s'il ne faisait pas la paix, il la conclut dans des termes identiques à ceux qui avaient été précédemment conclus entre les Romains et les Numantins. Ils conclurent cet accord par un serment. Quand ces choses furent connues à Rome ce fut une grande indignation envers ce traité le plus honteux, et l'autre consul, AEmilius Lepidus, fut envoyé en Espagne. Mancinus fut rappelé à Rome pour être jugé. Les ambassadeurs de Numance le suivirent. Mais AEmilius fatigué de ne rien faire en attendant la décision de Rome (certains hommes recherchaient le commandement non pour le bien de la ville, mais pour leur gloire, ou le butin, ou l'honneur d'un triomphe), accusa faussement les Vaccaeens d'avoir fourni aux Numantins des vivres pendant la guerre. C'est pourquoi il ravagea leur pays et fit le siège de leur ville principale, Pallantia, qui n'avait nullement violé le traité, et il persuada Brutus, son gendre, qui avait été envoyé de l'autre côté de l'Espagne (comme je l'ai dit plus haut), de le rejoindre dans cette entreprise.


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Dernière mise à jour : 3/05/2007