HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - L'Ibérique (texte complet)

Chapitre 67

  Chapitre 67

[67] XII. Τοῦ δ' ἐπιόντος ἔτους Κοιντίῳ μὲν ἀδελφὸς Αἰμιλιανοῦ, Φάβιος Μάξιμος Σερουιλιανός, ἦλθεν ἐπὶ τὴν στρατηγίαν διάδοχος, δύο ἄλλα τέλη Ῥωμαίων ἄγων καὶ συμμάχους τινάς, ἅπαντας ἐς μυρίους καὶ ὀκτακισχιλίους πεζοὺς καὶ ἱππέας ἑξακοσίους ἐπὶ χιλίοις. Ἐπιστείλας δὲ καὶ Μικίψῃ τῷ Νομάδων βασιλεῖ πέμψαι οἱ τάχιστα ἐλέφαντας, ἐς Ἰτύκκην ἠπείγετο, τὴν στρατιὰν ἄγων κατὰ μέρος· καὶ τὸν Οὐρίατθον ἑξακισχιλίοις ἀνδράσιν ἐπιόντα οἱ μετά τε κραυγῆς καὶ θορύβου βαρβαρικοῦ καὶ κόμης μακρᾶς, ἣν ἐν τοῖς πολέμοις ἐπισείουσι τοῖς ἐχθροῖς, οὐδὲν ὑποπτήξας ὑπέστη τε γενναίως καὶ ἀπεώσατο ἄπρακτον. Ὡς δέ οἱ καὶ τὸ ἄλλο πλῆθος ἀφῖκτο, καὶ ἐκ Λιβύης ἐλέφαντες δέκα σὺν ἱππεῦσι τριακοσίοις, στρατόπεδον ὠχύρου μέγα, καὶ προεπεχείρει τῷ Οὐριάτθῳ, καὶ τρεψάμενος αὐτὸν ἐδίωκεν. Ἀτάκτου δὲ τῆς διώξεως γενομένης, ἰδὼν ἐν τῇ φυγῇ τοῦτο Οὐρίατθος ἐπανῆλθε, καὶ κτείνας ἐς τρισχιλίους τοὺς λοιποὺς συνήλασεν ἐς τὸ στρατοπεδον, καὶ προσέβαλε καὶ τῷδε, ὀλίγων μόλις αὐτὸν ὑφισταμένων περὶ τὰς πύλας, τῶν δὲ πλεόνων ἐς τὰς σκηνὰς καταδύντων ὑπὸ δέους καὶ μόλις ὑπὸ τοῦ στρατηγοῦ καὶ τῶν χιλιάρχων ἐξαγομένων. Τότε μὲν οὖν Φάνιός τε, Λαιλίου κηδεστής, λαμπρῶς ἠρίστευε, καὶ νὺξ ἐπελθοῦσα Ῥωμαίους περιέσωσεν· δὲ Οὐρίατθος νυκτὸς καύματος ὥρᾳ θαμινὰ ἐπιών, καὶ οὔ τινα καιρὸν ἀδόκητον ἐκλείπων, ψιλοῖς ἀνδράσι καὶ ἵπποις ταχυτάτοις ἠνώχλει τοῖς πολεμίοις μέχρι τὸν Σερουιλιανὸν ἐς Ἰτύκκην ἀναστῆσαι. [67] CHAPITRE XII. À la fin de l'année, Fabius Maximus Servilianus, frère d'AEmilianus, remplaça Quintus au commandement, amenant deux nouvelles légions de Rome ainsi que quelques alliés : ses forces s'élevaient à environ 18.000 fantassins et 1600 cavaliers. Il écrivit à Micipsa, roi de Numidie, de lui envoyer quelques éléphants le plus rapidement possible. Alors qu'il se hâtait vers Itucca avec son armée morcelée, Viriathe l'attaqua avec 6000 hommes dans un grand fracas, au milieu des clameurs barbares et portant les cheveux longs qu'ils ont, dans les batailles, l'habitude de secouer afin de terrifier leurs ennemis, mais il ne fut pas effrayé. Il tint tête bravement, et l'ennemi fut repoussé sans qu'il n'obtienne de résultat. Quand le reste de son armée arriva, ainsi que dix éléphants et 300 cavaliers d'Afrique, il établit un grand camp, s'avança contre Viriathe, le battit et le poursuivit. La poursuite se fit dans le désordre, et quand Viriathe s'en aperçut alors qu'il se sauvait, il fit demi-tour, tua environ 3000 Romains, et repoussa le reste vers leur camp. Il attaqua aussi le camp où seulement quelques hommes tenaient les portes, la plupart se cachant sous leurs tentes remplis de crainte, et c'est avec difficulté que le général et les tribuns purent les en faire sortir. Là Fannius, gendre de Laelius, montra un courage extraordinaire et les Romains furent sauvés par l'arrivée de l'obscurité. Mais Viriathe continua à attaquer durant la nuit ou dans la chaleur du jour, surprenant chaque fois l'adversaire, le harcelant avec son infanterie légère et ses chevaux rapides, jusqu'à ce qu'il forçe Servilianus à rentrer de nouveau à Itucca.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 3/05/2007