| [48] Τοῦ δ᾽ ἐπιόντος ἔτους Νωβελίωνι μὲν ἐπὶ τὴν στρατηγίαν ἀφικνεῖται 
διάδοχος Κλαύδιος Μάρκελλος, ἄγων πεζοὺς ὀκτακισχιλίους καὶ ἱππέας 
πεντακοσίους· λοχώντων δὲ καὶ τόνδε τῶν πολεμίων διῆλθε πεφυλαγμένως, καὶ 
σύμπαντι τῷ στρατῷ παρὰ τὴν Ὄκιλιν ἐστρατοπέδευσεν. Ἐπιτυχὴς δὲ τὰ πολέμια 
ὢν τὴν πόλιν αὐτίκα παρεστήσατο, καὶ συγγνώμην ἔδωκεν, ὅμηρά τινα καὶ 
ἀργυρίου τάλαντα τριάκοντα λαβών. Νεργόβριγες δὲ αὐτοῦ περὶ τῆσδε τῆς 
μετριοπαθείας πυθόμενοι, πέμψαντες ἠρώτων τί ἂν πράξαντες εἰρήνης 
ἐπιτύχοιεν. Ὡς δὲ αὐτοὺς ἐκέλευεν ἑκατὸν ἱππέας δοῦναι συστρατεύσοντας, οἱ 
μὲν ὑπισχνοῦντο δώσειν, κατὰ δ᾽ ἄλλο μέρος τοῖς οὐραγοῦσιν ἐπετίθεντο καὶ 
τῶν σκευοφόρων τι περιέσπων. Εἶτ᾽ ἀφίκοντο τοὺς ἑκατὸν ἱππέας ἄγοντες ὡς 
δὴ κατὰ τὸ συγκείμενον, περί τε τῶν ἐπὶ τῆς οὐραγίας γενομένων ἔλεγον 
τινὰς ἀγνοοῦντας τὰ ὡμολογημένα ἁμαρτεῖν. Ὁ δὲ τοὺς μὲν ἑκατὸν ἱππέας 
ἔδησε, τοὺς δ᾽ ἵππους αὐτῶν ἀποδόμενος καὶ τὸ πεδίον καταδραμὼν τὴν λείαν 
διεῖλε τῷ στρατῷ, καὶ τῇ πόλει παρεστρατοπέδευσεν. Νεργόβριγες δέ, 
προσαγομένων αὐτοῖς μηχανημάτων ἅμα μαὶ χωμάτων, κήρυκα πέμψαντες λυκῆν 
ἀντὶ κηρυκείου περικείμενον, ᾔτουν συγγνώμην. Ὁ δὲ οὐκ ἔφη δώσειν, εἰ μὴ 
πάντες Ἀρουακοὶ καὶ Βελλοὶ καὶ Τίτθοι δεηθεῖεν ὁμοῦ. Ὧν τὰ μὲν ἔθνη 
πυθόμενα προθύμως ἐπρεσβεύετο, καὶ τὸν Μάρκελλον ἠξίουν, ποινὴν αὐτοῖς 
ἐπιθέντα μετρίαν, ἐς τὰς Γράκχου συνθήκας ἀναγαγεῖν· ἀντέλεγον δ᾽ αὐτοῖς 
ἐπιχώριοί τινες ὑπ᾽ ἐκείνων πεπολεμημένοι.
 | [48] L'année suivante Claudius Nobilior fut remplacé par Marcellus au 
 commandement, emmenant avec lui 8000 fantassins et 500 cavaliers. 
L'ennemi  essaya de lui tendre aussi une embuscade, mais il se déplaçait avec 
 circonspection et installa son camp devant Ocilis avec son armée entière. 
 Comme il était renommé pour sa bonne fortune dans la guerre, il conclut 
 immédiatement un traité avec la ville et lui accorda le pardon, prenant 
 des otages et imposant une amende de trente talents d'argent. Les 
 Nergobriges, entendant parler de sa modération, envoyèrent des 
 ambassadeurs et lui demandèrent ce qu'ils devaient faire pour obtenir la 
 paix. En réponse il leur ordonna de fournir 100 cavaliers comme 
 auxiliaires, et ils promirent de le faire, mais pendant ce temps ils 
 attaquaient l'arrière-garde des Romains et emportaient beaucoup de 
 bagages. Quand les chefs des cent cavaliers arrivèrent selon l'accord et 
 qu'on les interrogea sur l'attaque de l'arrière-garde, ils répondirent que 
 c'était le fait  de certains des leurs qui n'étaient pas  au courant de 
 l'accord. Marcellus mit alors les cent cavaliers sous les chaînes, vendit 
 leurs chevaux, dévasta leur pays, distribua le butin à ses soldats et 
 assiégea la ville. Quand les Nergobriges virent les machines s'avancer et 
 les terrasses élevées leurs murs, ils envoyèrent un héraut, revêtu d'une 
 peau de loup en place de caducée et ils demandèrent leur pardon. Marcellus 
 répondit qu'il ne l'accorderait pas à moins que tous les Arevaques, les 
 Belli et les Titthi ne le demandent aussi. Quand ces tribus entendirent 
 cela, elles envoyèrent des ambassadeurs volontiers, et demandèrent que 
 Marcellus ne leur inflige qu'une légère punition et qu'il en revienne aux 
 termes de l'accord conclu avec Gracchus. Certains indigènes qu'ils avaient 
 incités à faire la guerre étaient opposés à cet accord. 
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