HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

Paragraphe 54

  Paragraphe 54

[5,54] Λεύκιον δὲ καλέσας ἐπῄνει μὲν ἐς φιλαδελφίαν, εἰ τῇ Ἀντωνίου γνώμῃ ὑπομεμενηκὼς ἴδιον τὸ ἁμάρτημα ποιοῖτο, ὠνείδιζε δὲ ἐς ἀχαριστίαν, εἰ τοιούτου τυχὼν αὑτοῦ μηδὲ νῦν ὁμολογοίη περὶ Ἀντωνίου, σαφῶς ἤδη καὶ Πομπηίῳ συνθέσθαι λεγομένου. « Ἐγὼ δέ σοι πιστεύων, » ἔφη, « Καληνοῦ τελευτήσαντος τά τε ἔθνη τὰ ὑπ' αὐτῷ καὶ τὸν στρατόν, ἵνα μὴ ἄναρχος εἴη, διὰ τῶν ἐμαυτοῦ φίλων διῴκουν Ἀντωνίῳ. Ἀλλὰ νῦν ἐκφανείσης τῆς ἐνέδρας ἐκεῖνά τε ἐμαυτοῦ πάντα ποιοῦμαι καὶ σοὶ πρὸς τὸν ἀδελφὸν ἀπιέναι θέλοντι συγχωρῶ μετὰ ἀδείας. » μὲν οὕτως εἶπεν, εἴτε πειρώμενος τοῦ Λευκίου, εἴτε τὸ λεχθὲν ἐκπεσεῖν ἐθέλων ἐς τὸν Ἀντώνιον· δὲ οἷα καὶ πρότερον εἶπε· « Φουλβίας μὲν ᾐσθόμην οὔσης μοναρχικῆς, ἐγὼ δὲ συνεχρώμην τοῖς τοῦ ἀδελφοῦ στρατοῖς ἐς τὴν ἁπάντων ὑμῶν καθαίρεσιν. Καὶ νῦν, εἰ μὲν ἐπὶ καταλύσει τῆς μοναρχίας ἔρχοιτο ἀδελφός, καὶ φανερῶς καὶ λαθὼν οἰχήσομαι πρὸς αὐτόν, ἀγωνιούμενος αὖθις ὑπὲρ τῆς πατρίδος πρὸς σέ, καίπερ ἤδη μοι γενόμενον εὐεργέτην. Εἰ δ' ἐπιλέγοιτο κἀκεῖνος καὶ διακρίνοι τοὺς συμμοναρχήσοντας αὑτῷ, πολεμήσω σὺν σοὶ πρὸς αὐτόν, ἕως ἂν ἡγῶμαι μηδὲ σὲ μοναρχίαν καθίστασθαι· τὸ γὰρ τῆς πατρίδος αἰεὶ προθήσω καὶ χάριτος καὶ γένους. » Ὧδε μὲν Λεύκιος εἶπεν, δὲ Καῖσαρ αὐτὸν καὶ τέως ἐν θαύματι ἄγων οὐκ ἔφη μὲν οὐδὲ βουλόμενον ἐπάξεσθαι κατὰ ἀδελφοῦ, πιστεύσειν δὲ ὡς τοιῷδε ἀνδρὶ πᾶσαν Ἰβηρίαν καὶ τὸν ἐν αὐτῇ στρατόν, ὑποστρατηγούντων αὐτῷ τῶν νῦν ἡγουμένων αὐτῆς Πεδουκαίου τε καὶ Λευκίου. Οὕτω μὲν δὴ καὶ Λεύκιον Καῖσαρ ἀπέπεμπε σὺν τιμῇ καὶ διὰ τῶν ὑποστρατήγων ἐφύλασσεν ἀφανῶς· [5,54] Alors il fit venir Lucius et le félicita pour son attachement à son frère, parce qu'il avait pris sur lui la faute tout en satisfaisant aux souhaits d'Antoine, mais il lui dit qu'il serait ingrat si, après avoir reçu une telle faveur de sa part, il refusait maintenant d'admettre les objectifs d'Antoine, qui, dit-on, avait l'intention de s'allier ouvertement avec Pompée. « Comme j'avais confiance en toi, » dit-il, « quand Calenus est mort j'ai pris la charge de ses provinces et de son armée en y mettant mes amis en faveur d'Antoine, pour qu'elles ne soient pas sans chefs, mais maintenant que la félonie est patente, je les garde toutes pour moi, et si tu souhaites te rendre chez ton frère tu peux t'y rendre en toute sécurité. » Tels furent ses mots, soit pour tester Lucius soit pour que ce qu'il disait parvienne à Antoine. Lucius répondit dans le même état d'esprit qu'auparavant, « Je savais que Fulvia penchait vers la monarchie, et malgré cela je me suis joint à elle et me suis servi des soldats de mon frère pour te renverser. Et maintenant si mon frère vient pour renverser la monarchie, j'irai le rejoindre, ouvertement ou secrètement, et je te combattrai encore au nom du pays, bien que tu aies été un bienfaiteur pour moi. S'il cherche des alliés pour l'aider à installer la tyrannie, je combattrai de ton côté contre lui aussi longtemps que je penserai que tu ne tentes pas d'établir une monarchie. Je placerai toujours mon pays au-dessus de la gratitude et au-dessus de ma famille. » Ainsi parla Lucius. Octave, l'admirant autant que récemment (à Pérouse), lui répondit qu'il ne souhaitait pas l'opposer à son frère, mais qu'il confierait à Lucius, parce qu'il était ce qu'il était, la totalité de l'Espagne, et de l'armée qui s'y trouvait, qui était alors sous le commandement de ses lieutenants, Peducaeus et Lucius. Ainsi Lucius fut écarté avec les honneurs par Octave, mais restait surveillé secrètement par ses lieutenants.


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Dernière mise à jour : 5/04/2007