[5,51] Ἄλλῳ δ' Ἀντωνίου στρατῷ πολλῷ περὶ Ἄλπεις, οὗ Φούφιος Καληνὸς ἡγεῖτο,
ὁ Καῖσαρ ἐπεβούλευεν, ἤδη μὲν τὸν Ἀντώνιον ὑπονοῶν, ἐλπίζων δὲ ἢ φίλῳ ἔτι
ὄντι φυλάξειν ἢ πολεμοῦντος μεγάλην ἰσχὺν προσλήψεσθαι. Διαμέλλοντος δὲ
ὅμως ἔτι αὐτοῦ καὶ τὸ εὐπρεπὲς περιορωμένου, ὁ Καληνὸς ἐτελεύτησε· καὶ ὁ
Καῖσαρ, ὡς ἐς ἀμφότερα πρόφασιν εὑρών, ᾔει καὶ παρελάμβανε τόν τε στρατὸν
καὶ τὴν Κελτικὴν ἐπ' αὐτῷ καὶ Ἰβηρίαν, καὶ τάσδε οὔσας ὑπὸ Ἀντωνίῳ,
Φουφίου τοῦ παιδὸς Καληνοῦ καταπλαγέντος τε αὐτὸν καὶ παραδόντος ἅπαντα
ἀμαχεί.
Ὁ μὲν δὴ Καῖσαρ ἑνὶ τῷδε ἔργῳ ἕνδεκα τέλη στρατοῦ καὶ χώρας τοσάσδε λαβὼν
τοὺς ἡγεμόνας αὐτῶν παρέλυε τῆς ἀρχῆς καὶ ἰδίους ἐπιστήσας ἐς Ῥώμην
ἀνέστρεφεν·
| [5,51] Octave projetait d'entrer en possession d'une autre armée
considérable qui appartenait à Antoine : celle qui était commandée par
Fufius Calenus et qui se trouvait près des Alpes. Il soupçonnait déjà
Antoine, et il espérait, que si ce dernier restait amical, garder ces
forces pour lui, ou, si la guerre éclatait, d'ajouter cette grande armée à
ses propres forces. Tandis qu'il tergiversait et attendait toujours une
occasion favorable, Calenus mourut. Octave, pensa que c'était un bon
prétexte pour accomplit deux projets : il alla prendre possession des
armées de la Gaule et aussi d'Espagne, qui étaient les provinces
d'Antoine. Fufius, le fils de Calenus, prit peur et livra tout sans
combat. Octave, ayant acquis onze légions et ces grandes provinces en une
fois, écarta les dirigeants, y mit les siens et retourna à Rome.
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