HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

Paragraphe 35

  Paragraphe 35

[5,35] Οἱ δ' ἀμφὶ τὸν Οὐεντίδιον αἰδούμενοι λιμῷ κάμνοντα Λεύκιον περιορᾶν, ἐχώρουν ἐς αὐτὸν ἅπαντες, βιαζόμενοι τοὺς Καίσαρος πανταχόθεν αὐτοὺς περικειμένους καὶ ἐνοχλοῦντας. Ὑπαντώντων δ' αὐτοῖς Ἀγρίππου τε καὶ Σαλουιδιηνοῦ μετὰ δυνάμεως ἔτι πλείονος, ἔδεισαν, μὴ κυκλωθεῖεν, καὶ ἐς Φουλκίνιόν τι χωρίον ἐξέκλιναν, ἑξήκοντα καὶ ἑκατὸν σταδίους τῆς Περυσίας διεστηκός· ἔνθα αὐτοὺς τῶν ἀμφὶ τὸν Ἀγρίππαν περικαθημένων πυρὰ πολλὰ ἤγειραν, σύμβολα τῷ Λευκίῳ. Καὶ γνώμην ἐποιοῦντο Οὐεντίδιος μὲν καὶ Ἀσίνιος βαδίζειν καὶ ὣς μαχούμενοι, Πλάγκος δὲ ἔσεσθαι μέσους Καίσαρός τε καὶ Ἀγρίππου, χρῆναι δ' ἔτι καραδοκεῖν τὰ γιγνόμενα· καὶ ἐκράτει λέγων Πλάγκος. Οἱ δ' ἐν τῇ Περυσίᾳ τὰ μὲν πυρὰ ἰδόντες ἥδοντο, τῶν δ' ἀνδρῶν βραδυνόντων εἴκασαν καὶ τούσδε ἐνοχλεῖσθαι καὶ παυσαμένου τοῦ πυρὸς διεφθάρθαι. δὲ Λεύκιος τοῦ λιμοῦ πιέζοντος ἐνυκτομάχησεν αὖθις ἐκ πρώτης φυλακῆς ἐς ἕω περὶ ἅπαν τὸ περιτείχισμα· καὶ οὐ δυνηθεὶς ἀνέθορεν αὖθις ἐς τὴν Περυσίαν καὶ τὰς ὑπολοίπους συλλογισάμενος τροφὰς ἀπεῖπε δίδοσθαι τοῖς θεράπουσι καὶ ἐφύλασσεν αὐτοὺς μηδ' ἐκφυγεῖν, ἵνα μὴ γνωριμώτερον γένοιτο τοῖς πολεμίοις τὸ δεινόν. Ἠλῶντο οὖν οἱ θεράποντες κατὰ πλῆθος καὶ κατέπιπτον ἔν τε αὐτῇ τῇ πόλει καὶ μέχρι τοῦ σφετέρου διατειχίσματος, πόαν εἴ τινα εὕροιεν φυλλάδα χλωράν, νεμόμενοι. Καὶ τοὺς ἀποψύχοντας Λεύκιος ἐς τάφρους ἐπιμήκεις κατώρυσσεν, ἵνα μήτε καιομένων ἐπίδηλον τοῖς ἐχθροῖς γένοιτο, μήτε σηπομένων ἀτμὸς καὶ νόσος. [5,35] Ventidius et ses amis, honteux de ne rien faire alors que Lucius était affamé, se mirent en route pour lui venir en aide, avec l'intention de vaincre les forces qui l'encerclaient et l'assiégeaient. Agrippa et Salvidienus allèrent à leur rencontre avec des forces plus puissantes. Craignant d'être encerclés, ils se dirigèrent vers la place forte de Fulginium, située à 160 stades de Pérouse. Agrippa les assiégea, et ils allumèrent des feux pour se signaler à Lucius. Ventidius et Asinius pensaient qu'ils devraient s'avancer et combattre, mais Plancus prétendit que, comme ils se trouvaient entre Octave et Agrippa, il valait mieux attendre les événements. L'opinion de Plancus prévalut. Ceux de Pérouse se réjouirent quand ils virent les feux, mais comme Ventidius n'arrivait pas, ils pensèrent qu'il était lui aussi en difficultés, et quand les feux cessèrent, ils pensèrent qu'il avait été anéanti. Lucius, affamé, livra de nouveau un combat durant la nuit, qui dura depuis la première veille jusqu'au jour, sur tous les fronts ; mais il échoua et rentra de nouveau dans Pérouse. Là il fit un décompte des provisions restantes et interdit d'en donner aux esclaves, et leur interdit de s'échapper, de peur que l'ennemi n'ait une juste connaissance de sa situation désespérée. Les esclaves erraient au milieu de la foule, tombaient sur le sol de la ville, et entre la ville et leurs fortifications et il mangeaient de l'herbe ou des feuilles là où ils pouvaient en trouver. Ceux qui mouraient, Lucius les faisait enterrer dans de larges fossés, de peur que, s'il on les brûlait, l'ennemi ne découvre ce qui se passait, et s'il ne le brûlait pas, les exhalations toxiques de leurs cadavres n'attirassent les maladies.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 5/04/2007