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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

Paragraphe 19

  Paragraphe 19

[5,19] Λευκίῳ δὲ ὄντι δημοτικῷ καὶ δυσχεραίνοντι τῇ τῶν τριῶν ἀρχῇ, οὐδὲ ἐπὶ τῷ χρόνῳ παύσεσθαι νομιζομένῃ, προσκρούσματα ἐς τὸν Καίσαρα ἐγίγνετο καὶ διαφοραὶ μείζους· τούς τε γεωργούς, ὅσοι τῆς γῆς ἀφῃροῦντο, ἱκέτας γιγνομένους τῶν δυνατῶν ἑκάστου μόνος ὑπεδέχετο καὶ βοηθήσειν ὑπισχνεῖτο, κἀκείνων ὑπισχνουμένων ἀμυνεῖν, ἐς κελεύοι. Ὅθεν αὐτὸν στρατὸς Ἀντωνίου κατεμέμφετο καὶ Καῖσαρ ὡς ἀντιπράσσοντα Ἀντωνίῳ, καὶ Φουλβία ὡς πολεμοποιοῦντα ἐν ἀκαίρῳ, μέχρι τὴν Φουλβίαν Μάνιος πανούργως μετεδίδαξεν ὡς εἰρηνευομένης μὲν τῆς Ἰταλίας ἐπιμενεῖν Ἀντώνιον Κλεοπάτρᾳ, πολεμουμένης δ' ἀφίξεσθαι κατὰ τάχος. Τότε γὰρ δὴ γυναικός τι παθοῦσα Φουλβία τὸν Λεύκιον ἐπέτριβεν ἐς τὴν διαφοράν. Ἐξιόντος δὲ τοῦ Καίσαρος ἐς τὰ λοιπὰ τῶν κατοικίσεων, ἔπεμπεν ἑψομένους αὐτῷ τοὺς Ἀντωνίου παῖδας ἅμα τῷ Λευκίῳ, ὡς μηδὲν ἐκ τῆς ὄψεως Καῖσαρ ἐν τῷ στρατῷ πλέον ἔχοι. Ἱππέων δὲ Καίσαρος ἐκτρεχόντων ἐπὶ τὴν Βρεττίων ἠιόνα, πορθουμένην ὑπὸ Πομπηίου, δόξας Λεύκιος ὑποκρινάμενος ἐφ' ἑαυτὸν καὶ τοὺς Ἀντωνίου παῖδας τόδε τὸ ἱππικὸν ἀπεστάλθαι, διέδραμεν ἐς τὰς Ἀντωνίου κατοικίας, συλλεγόμενος φρουρὰν τῷ σώματι, καὶ τὸν Καίσαρα τῷ στρατῷ διέβαλλεν ἐς ἀπιστίαν πρὸς Ἀντώνιον. δὲ ἀντεδίδασκεν αὐτούς, ὅτι αὑτῷ μὲν καὶ Ἀντωνίῳ πάντα εἶναι φίλια καὶ κοινά, Λεύκιον δὲ ὑφ' ἑτέρας γνώμης αὐτοὺς πολεμοποιεῖν ἐς ἀλλήλους ἀντιπράσσοντα τῇ τῶν τριῶν ἀρχῇ, δι' ἣν οἱ στρατευόμενοι τὰς ἀποικίας ἔχουσι βεβαίους· καὶ τοὺς ἱππέας εἶναι καὶ νῦν ἐν Βρεττίοις τὰ ἐντεταλμένα φυλάσσοντας. [5,19] Lucius Antonius, qui était du parti populaire et qui détestait le triumvirat, qui, à son avis, ne se terminerait pas au moment fixé, entra en polémique, et eut de graves différents avec Octave. Il fut le seul à recevoir avec bonté, et a promettre de l'aide aux paysans qui avaient été privés de leurs terres et qui venaient alors supplier toutes les personnes importantes ; c'est ainsi qu'ils promirent de lui obéir. Les soldats d'Antoine et aussi Octave, le blâmaient de travailler contre les intérêts d'Antoine, et Fulvia le blâmait de susciter la guerre à un moment inopportun. Mais Manius par malveillance la fit changer d'avis en lui disant que, tant que l'Italie restait en paix, Antoine resterait avec Cléopâtre, mais que, si la guerre y éclatait, il reviendrait aussitôt. Alors Fulvia, poussée par la jalousie féminine, incita Lucius à la confrontation. Alors qu'Octave quittait Rome pour s'occuper des colonies, elle envoya les enfants d'Antoine, ainsi que Lucius, à sa suite, pour qu'il n'obtienne pas trop d'importance en se présentant seul devant l'armée. Un détachement de cavalerie d'Octave fit une expédition sur la côte de Bruttium, que Pompée ravageait, et Lucius pensa ou feignit de penser qu'il avait été envoyé contre lui et contre les enfants d'Antoine. C'est pourquoi il se rendit lui-même aux colonies d'Antoine pour recruter des gardes du corps, et accusa Octave d'être déloyal envers Antoine. Octave répondit que tout allait bien entre eux et que même c'était le grand amour entre Antoine et lui, et que Lucius essayait de provoquer une guerre entre eux pour une autre raison : il travaillait contre le triumvirat, grâce auquel les soldats étaient sûrs de leurs colonies, et que la cavalerie qui était alors dans Bruttium exécutait les ordres des triumvirs.


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Dernière mise à jour : 5/04/2007