[5,18] III. Οὕτω μὲν ἐς στάσεις τότε πάντα, καὶ ἐς δυσαρχίαν τοῖς
στασιάρχοις τὰ στρατόπεδα ἐτέτραπτο, τὴν δὲ Ῥώμην λιμὸς ἐπίεζεν, οὔτε τῆς
θαλάσσης τι αὐτοῖς φερούσης διὰ Πομπήιον, οὔτε τῆς Ἰταλίας διὰ τοὺς
πολέμους γεωργουμένης. Ὃ δὲ καὶ γένοιτο, ἐς τοὺς στρατοὺς ἐδαπανᾶτο.
Ἐκλώπευόν τε οἱ πολλοὶ νυκτὸς ἐν τῇ πόλει καὶ κλοπῆς ἔτι βιαιότερον
ἠνώχλουν, καὶ ἠνώχλουν ἀδεῶς, καὶ ἡ δόξα ἐς τοὺς στρατιώτας ἐφέρετο. Ὁ δὲ
λεὼς ἀπέκλειε τὰ ἐργαστήρια καὶ τὰς ἀρχὰς ἐξανίστη, ὡς οὔτε ἀρχῶν οὔτε
τεχνῶν χρῄζοντες ἐν ἀπορούσῃ καὶ λῃστευομένῃ πόλει.
| [5,18] III. Ainsi, les factions se déchiraient entre elles, et les armées se
livraient à l'insubordination envers les chefs de factions. A ce moment, la
famine s'abattit sur Rome, parce que les approvisionnements par la mer
étaient coupés par Pompée, et que l'agriculture italienne était ruinée par
les guerres. Le peu de nourriture produite était consommé par les troupes.
De nombreux vols eurent lieu durant la nuit dans la ville. Il y eut des
actes de violence pires que les vols qui restèrent impunis, et qui furent
sans doute commis par des soldats. Le peuple ferma ses boutiques et
supprima les magistratures comme s'il on n'avait plus besoin d'Etat, ni de
commerce dans une ville affamée et infestée de brigands.
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