[5,136] Τοιαῦτα τῶν πρέσβεων εἰπόντων, ὁ Ἀντώνιος τὰς ἐντολὰς αὐτοῖς
ἐξέφερεν, ἃς ἐντείλαιτο Τιτίὼ· καὶ εἰ τῷ ὄντι ταῦτα φρονοίη Πομπήιος,
ἥξειν αὐτὸν ἔφασκεν παραπεμπόμενον ὑπὸ Τιτίου. Ἅμα δὲ ταῦτα ἐγίγνετο, καὶ
οἱ πεμφθέντες ἐς Παρθυαίους ὑπὸ τοῦ Πομπηίου ἐλήφθησαν ὑπὸ τῶν Ἀντωνίου
στρατηγῶν καὶ ἐς Ἀλεξάνδρειαν ἤχθησαν. Καὶ ὁ Ἀντώνιος ἕκαστα μαθὼν ἐκάλει
τοὺς τοῦ Πομπηίου πρέσβεις καὶ τοὺς ληφθέντας αὐτοῖς ὑπεδείκνυεν. Οἱ δὲ
καὶ ὣς παρῃτοῦντο νέον ἄνδρα ἐν συμφοραῖς ἐσχάταις ὑπὸ δέους, εἰ ἄρα μὴ
προσοῖτο φιλίως αὐτὸν ὁ Ἀντώνιος, ἀναγκασθέντα καὶ τῶν ἀεὶ Ῥωμαίοις
ἐχθίστων ἀποπειρᾶσαι· δηλώσειν τ' αὐτὸν αὐτίκα, ὅτε μάθοι τὰ Ἀντωνίου,
μηδὲν ἔτι πείρας ἢ μηχανῆς δεόμενον. Οἷς ὁ Ἀντώνιος ἐπίστευσεν, ὢν καὶ τὰ
ἄλλα αἰεὶ τὸ φρόνημα ἁπλοῦς καὶ μέγας καὶ ἄκακος.
| [5,136] Quand les ambassadeurs finirent de parler, Antoine leur montra les
ordres qu'il avait envoyés à Titius, et dit que si Pompée était vraiment
dans cette tournure d'esprit il devrait venir en personne escorté par
Titius. Pendant ce temps, les messagers qui avaient été envoyés par Pompée
aux Parthes furent capturés par les généraux d'Antoine et amené à
Alexandrie. Après qu'Antoine eut interrogé chacun de eux il fit appeler
les ambassadeurs de Pompée et leur montra les prisonniers. Ils excusèrent
Pompée en disant qu'il était un jeune homme dans une situation difficile
et désespérée, qui craignait qu'Antoine ne le traite pas avec bonté, et
qui, conduit par la nécessité, essayait de s'appuyer même sur les ennemis
les plus hostiles à Rome. Ils dirent qu'il montrerait son vrai visage dès
qu'il apprendrait les paroles d'Antoine, et qu'alors il n'aurait plus
besoin de faire aucune autre tentative ni prendre d'autres dispositions.
Antoine les crut, étant pour le reste et à tout moment d'un caractère
franc, magnanime et crédule.
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