[4,98] « Μηδέ τῳ, εἰ Καίσαρος ἐγένετο στρατιώτης, ἐπὶ νοῦν ἔτι
ἴτω· οὐ γὰρ ἐκείνου γε ἦμεν οὐδὲ τότε, ἀλλὰ τῆς πατρίδος, οὐδ'
οἱ διδόμενοι μισθοὶ καὶ δωρεαὶ Καίσαρος ἦσαν, ἀλλὰ τοῦ
κοινοῦ, ἐπεὶ οὐδὲ νῦν ἐστε Κασσίου στρατὸς οὐδὲ Βρούτου
μᾶλλον ἢ Ῥωμαίων· ἡμεῖς δ' ἐσμὲν ὑμῖν συστρατιῶται, Ῥωμαίων
στρατηγοί. Καὶ εἰ τόδε καὶ οἱ πολεμοῦντες ἡμῖν ἐφρόνουν, ἐνῆν
ἀκινδύνως ἅπασι τὰ ὅπλα καταθέσθαι καὶ τοὺς στρατοὺς
πάντας ἀποδοῦναι τῇ πόλει, κἀκείνην ἑλέσθαι τὰ συνοίσοντα·
καὶ εἰ δέχονται ταῦτα, προκαλούμεθα. Ἐπεὶ δὲ οὐ δέχονται, οὐδ'
ἂν δέξαιντο ἔτι διὰ τὰς προγραφὰς καὶ ὅσα ἄλλα ἔδρασαν,
ἴωμεν, ὦ συστρατιῶται, μετά τε πίστεως ὑγιοῦς καὶ προθυμίας
ἀδόλου στρατευσόμενοι Ῥωμαίων τῇ τε βουλῇ καὶ τῷ δήμῳ
μόνοις ὑπὲρ ἐλευθερίας. »
| [4,98] "Que personne ne s'en fasse s'il a été un soldat de César.
Nous n'étions alors ses soldats, mais ceux de notre pays. La
solde et les récompenses reçues ne venaient pas de César,
mais de la république. C'est pourquoi vous n'êtes pas
maintenant soldats de Cassius ou de Brutus, mais de Rome.
Nous, généraux romains, sommes vos concitoyens. Si nos
ennemis avaient la même façon de voir que nous on pourrait
baisser les armes sans danger, et rendre toutes les armées à
l'État, et que celui-ci choisisse ce qui serait le plus approprié.
S'ils acceptent cela, nous les invitons à le faire. Puisqu'ils ne le
feront pas (ils ne le pourraient pas, à cause des proscriptions
et des autres choses qu'ils ont faites), allons en avant, soldats,
avec une confiance totale et une franche ardeur, combattre
uniquement pour la liberté du sénat et du peuple romain."
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