[4,99] Ἀναβοησάντων δὲ πάντων « Ἴωμεν » καὶ εὐθὺς ἄγειν
ἀξιούντων, ἡσθεὶς ὁ Κάσσιος τῇ προθυμίᾳ κατεκήρυξεν αὖθις
σιωπὴν καὶ αὖθις ἔλεγε· « Θεοὶ μέν, ὅσοι πολέμων δικαίων
δεσπόται, τῆς πίστεως ὑμᾶς, ὦ συστρατιῶται, καὶ προθυμίας
ἀμείβοιντο· τὰ δ' ἐς ἀνθρωπίνην στρατηγῶν πρόνοιαν ὅτι καὶ
πλέονα καὶ ἀμείνονά ἐστιν ἡμῖν ἢ τοῖς πολεμίοις, μάθετε οὕτως.
Τέλη μὲν ὁπλιτῶν ἴσα αὐτοῖς ἀντεπάγομεν, πολλὰ καὶ ἐπὶ τῶν
χρειῶν ἄλλα πολλαχοῦ καταλιπόντες· ἱππεῦσι δὲ καὶ ναυσὶ
πολὺ προύχομεν καὶ συμμάχοις βασιλεῦσί τε καὶ ἔθνεσι τοῖς
μέχρι Μήδων καὶ Παρθυαίων. Καὶ ἡμῖν μὲν ἐκ μετώπου μόνον
εἰσὶ πολέμιοι, ἡμεῖς δ' αὐτῶν καὶ κατὰ νώτου Πομπήιόν τε
ὁμογνώμονα ἡμῖν ἔχομεν ἐν Σικελίᾳ, καὶ Μοῦρκος ἐν τῷ Ἰονίῳ
καὶ Ἀηνόβαρβος στόλῳ πολλῷ καὶ ὑπηρεσίᾳ δαψιλεῖ καὶ δύο
τέλεσι στρατοῦ καὶ τοξόταις αἰεὶ διαπλέοντες ἐνοχλοῦσι πολλά,
καθαρευούσης πολεμίων ἡμῖν τῆς ὄπισθεν γῆς καὶ θαλάσσης.
Χρήματά γε μήν, ἅ τινες καλοῦσι νεῦρα πολέμου, τοῖς μὲν οὐκ
ἔστιν, οὐδ' ἀπέδωκάν πω τὰ ὑπεσχημένα τῷ στρατῷ, οὐδὲ
κατὰ δόξαν ἀπήντησε τὰ τῶν προγραφῶν, οὐδενὸς τῶν
ἐπιεικῶν ὠνουμένου χωρία ἐπίφθονα· οὐδ' ἑτέρωθεν
εὐποροῦσι, τετρυμένης στάσεσι καὶ ἐσφοραῖς καὶ προγραφαῖς
τῆς Ἰταλίας. Ἡμῖν δὲ ἐκ πολλῆς φροντίδος καὶ τὰ παρόντα ἐστὶ
δαψιλῆ, ὡς αὐτίκα ὑμῖν ἄλλα χαρίσασθαι, καὶ ἕτερα πολλὰ ἐπὶ
τούτοις ἀπὸ τῶν ὄπισθεν ἐθνῶν προσοδεύεται συμφερόμενα.
| [4,99] Tous s'exclamèrent "en l'avant!" et lui demandèrent de les
mener au combat immédiatement. Cassius fut enchanté de
leur état d'esprit, et réclama de nouveau le silence et s'adressa
à nouveau à eux: "Fasse que les dieux qui président aux justes
guerres et à la bonne foi récompensent votre ardeur, soldats.
Laissez-moi vous dire combien vous être supérieurs à l'ennemi
dans tout que la prévoyance humaine des généraux peut
fournir. Nous sommes à égalité avec eux pour le nombre de
légions, bien que nous ayons laissé de grands détachements
nécessaires dans beaucoup d'endroits. Pour ce qui est de la
cavalerie et des navires nous les surpassons
considérablement, ainsi que dans les troupes auxiliaires des
rois et des nations jusqu'aux Mèdes et aux Parthes. Sans
compter que nous n'avons affaire qu'à un ennemi devant nous,
alors que Pompée coopère avec nous en Sicile sur leurs
arrières, et aussi sur l'Adriatique Murcus et Ahenobarbus avec
une grandes flotte et une masse de petits navires, sans
compter deux légions de soldats et un corps des archers,
croisent et les harcèlent sans arrêt, alors que derrière nous la
terre et la mer sont dégagés de nos ennemis. Pour ce qu'il en
est de l'argent, que certains appellent le talon de la guerre, ils
en manquent. Ils ne peuvent pas payer à leur armée ce qu'ils
lui ont promis. Les bénéfices des proscriptions n'ont pas été à
la hauteur de leurs attentes, parce qu'aucun homme de bien
n'a voulu acheter des terres léguées dans la haine. Il ne
peuvent obtenir des ressources d'ailleurs, puisque l'Italie est
épuisée par les guerres civiles, les exactions et des
proscriptions. Grâce à notre grande prévoyance, nous avons
en abondance pour le présent, de sorte que nous pourrons
vous donner plus sous peu, et il y a d'autres grandes sommes
qui sont en train d'être récoltées chez les nations qui sont
derrières nous.
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