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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Paragraphe 95

  Paragraphe 95

[4,95] « Νῦν μὲν γὰρ ὡς ἔχουσιν, ἴστε. Προγράφονται χωρὶς δίκης, καὶ τὰ ὄντα αὐτοῖς δημεύεται, καὶ κτείνονται χωρὶς καταδίκης ἐν οἰκίαις, ἐν στενωποῖς, ἐν ἱεροῖς, ὑπὸ στρατιωτῶν, ὑπὸ θεραπόντων, ὑπὸ ἐχθρῶν, ἐκ μυχῶν ἀνασπώμενοι καὶ διωκόμενοι πανταχῇ, τῶν νόμων τὸν ἐθέλοντα φεύγειν ἐώντων. Ἐς δὲ τὴν ἀγοράν, ἐς ἣν οὐδενὸς πολεμίου κεφαλήν, ἀλλὰ ὅπλα μόνα καὶ ἔμβολα νεῶν ἐφέρομεν, ὑπάτων ἄρτι καὶ στρατηγῶν καὶ δημάρχων καὶ ἀγορανόμων καὶ ἱππέων κεφαλαὶ πρόκεινται· καὶ γέρα τούτων ἐστὶ τῶν κακῶν ὡρισμένα. Τοῦτο γὰρ ἐπανάστασίς τίς ἐστι πάντων, ὅσα τέως ἦν ὕπουλα, καὶ ἀνδρολήψια αἰφνίδια καὶ μύση ποικίλα γυναικῶν τε καὶ υἱῶν καὶ ἀπελευθέρων καὶ οἰκετῶν. Ἐς τοσοῦτον ἤδη καὶ τοὺς τρόπους πόλις ἐπιτέτριπται. Καὶ τῶνδε τοῖς πονηροῖς ἡγεμόνες εἰσὶν οἱ τρεῖς ἄνδρες, αὐτοὶ πρὸ τῶν ἄλλων ἀδελφοὺς καὶ θείους καὶ ἐπιτρόπους προγράψαντες. Λέγεταί ποτε πρὸς τῶν ἀγριωτάτων βαρβάρων πόλις ἁλῶναι· καὶ οὐδενὸς ἀπέτεμνον οἱ Κελτοὶ κεφαλὰς οὐδὲ ἐνύβριζον ἀνῃρημένοις οὐδὲ πολεμοῦσιν ἔτι λαθεῖν φυγεῖν ἐφθόνουν. Οὐδ' αὐτοί πω πόλιν οὐδεμίαν ὧν δορὶ ἐλάβομεν, τοιαῦτα διεθήκαμεν οὐδὲ ἑτέρους ἐπυθόμεθα διαθεῖναι, οἷα νῦν οὐκ ἰδιῶτις πόλις, ἀλλ' ἡγεμονὶς ἀδικεῖται πρὸς τῶν αὐτὴν ἁρμόσαι καὶ διορθῶσαι τὰ κοινὰ κεχειροτονημένων. Τί τοιοῦτον εἰργάσατο Ταρκύνιος; Ὃν διὰ μιᾶς γυναικὸς ὕβριν, ἐξ ἔρωτος γενομένην, βασιλέα τε ὄντα ἐξέβαλον καὶ βασιλεύεσθαι διὰ ἓν ἔργον οὐκέτι ὑπέστησαν. [4,95] "Vous connaissez la situation actuelle. Ils sont proscrits sans jugement, et leurs biens sont confisqués. Sans être condamnés, ils sont mis à la mort dans leurs maisons, en rue, dans des temples, par des soldats, par des esclaves, par des ennemis personnels. Ils sont traînés hors de leurs retraites et poursuivis partout, bien que les lois permettent à quiconque d'aller volontairement en exil. Dans le forum, où nous n'avons jamais porté la tête d'un ennemi, mais seulement les armes prises et les rostres des navires, on exhibe les têtes de ceux qui furent consuls, préteurs, tribuns, édiles et celles de chevaliers. On donne des récompenses pour ces horreurs. C'est une résurgence de toutes les blessures qui venaient d'être guéries - l'arrestation soudaine de gens, et les infamies perpétrées par des épouses, des fils, des affranchis et des esclaves. Voilà la situation difficile et les malheurs qui se sont abattus sur la ville. Les chefs de ces misérables sont les triumvirs, qui proscrivent d'abord leurs propres frères et oncles et intendants. L'histoire nous rapporte que la ville par le passé fut prise par des barbares les plus sauvages, mais jamais les Gaulois ne coupèrent toutes les têtes, jamais ils n'ont insulté les morts, jamais ils n'ont empêché leurs ennemis de se cacher de fuir. Nous n'avons jamais traité de cette façon aucune ville que nous avons prise lors d'une guerre et nous n'avons jamais entendu dire que quelqu'un l'avait fait. De plus ce n'est pas à une ville ordinaire, mais à la maîtresse du monde, que font du tort ceux qui ont été choisis pour remettre de l'ordre et pour gérer l'état. Est-ce que Tarquin a jamais fait une chose pareille ? - Tarquin, que nos ancêtres ont chassé du trône pour un outrage à une femme sous l'influence de la passion, et pour ce seul acte, ils décidèrent de ne plus avoir de rois.


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Dernière mise à jour : 26/01/2007