| [4,69] Ταῦτ' εἰπὼν ὁ πρεσβύτης οὐ μεθίετο τῆς χειρός, ἀλλ' 
ἐπεδάκρυεν αὐτῇ, ὡς ἐρυθριᾶσαι μὲν ἐπὶ τῷ σχήματι τὸν 
Κάσσιον καὶ παθεῖν τι ὑπὸ αἰδοῦς, ὑφελόντα δὲ ὅμως εἰπεῖν· « 
Εἰ μὲν οὐ συνεβούλευσας Ῥοδίοις μὴ ἀδικεῖν με, σύ με ἠδίκεις· 
εἰ δὲ διδάσκων οὐκ ἔπεισας, ἀμυνῶ σοι. Ἠδικούμην δὲ δή που 
σαφῶς τὸ μὲν πρῶτον ἀδίκημα συμμαχίαν αἰτῶν καὶ 
παρορώμενος ὑπὸ τῶν παιδευσάντων καὶ θρεψάντων, τὸ δὲ 
ἑξῆς προτιμώντων μου Δολοβέλλαν, ὃν οὐκ ἐπαίδευσαν οὐδὲ 
ἀνέθρεψαν, τὸ δὲ ἀνιαρότερον, ἐμοῦ μὲν καὶ Βρούτου καὶ ὅσων 
ὁρᾶτε ἀπὸ τῆς βουλῆς ἀρίστων ἀνδρῶν φευγόντων τυραννίδα 
καὶ τὴν πατρίδα ἐλευθερούντων, ὦ Ῥόδιοι φιλελεύθεροι, 
Δολοβέλλα δὲ αὐτὴν καταδουλοῦντος ἑτέροις, οἷς δὴ καὶ ὑμεῖς 
εὔνως ἔχοντες ὑποκρίνεσθε ἐξίστασθαι τοῖς ἐμφυλίοις ἡμῶν. 
Ἔστι δὲ ἐμφύλια μέν, εἰ καὶ ἡμεῖς δυναστείας ὠρεγόμεθα, 
πόλεμος δὲ σαφὴς τὸ γιγνόμενόν ἐστι δημοκρατίας πρὸς 
μοναρχίαν. Καὶ δημοκρατίαν ἀβοήθητον καταλείπετε οἱ 
παρακαλοῦντες ὑπὲρ αὐτονομίας· φιλίαν τε Ῥωμαίοις 
προφέροντες οὐκ ἐλεεῖτε ἀκρίτους ἐπὶ θανάτῳ καὶ δημεύσει 
προγραφομένους, ἀλλ' ὑποκρίνεσθε πεύσεσθαι τῆς βουλῆς τῆς 
ταῦτα πασχούσης καὶ οὐδὲ ἀμύνειν ἑαυτῇ πω δυναμένης. Ἡ δ' 
ὑμῖν ἤδη προαπεκρίνατο, ἐν οἷς ἐψηφίσατο τοὺς ἀμφὶ τὴν ἕω 
πάντας ἀμύνειν ἐμοί τε καὶ Βρούτῳ. 
 | [4,69] Quand le vieil homme eut fini de parler, il ne lâcha pas la 
main de Cassius, mais y laissa tomber des larmes de sorte 
que Cassius rougit à ce spectacle et en eut quelque honte. 
Alors il retira sa main et dit : "Si tu n'as pas conseillé aux 
Rhodiens de me faire du mal, je ne te ferai pas de mal. Si tu 
leur a montré le bon chemin et qu'ils ne t'ont pas suivi, je te 
vengerai. Il est clair que j'ai subi des injustices. La première, 
c'est quand j'ai demandé de l'aide et que je fus injurié par mes 
instructeurs et nourriciers. Ensuite quand ils ont préféré 
Dolabella à moi-même : Dolabella, qu'ils n'avaient ni nourri ni 
éduqué. Et le pire, Rhodiens qui aimez la liberté, c'est que moi, 
Brutus et et les hommes les plus nobles du sénat, que vous 
voyez ici, nous étions des fugitifs de la tyrannie qui essayaient 
de libérer leur pays, alors que Dolabella cherchait à l'asservir 
pour d'autres, que vous favorisez également tout en feignant 
de rester neutres dans nos guerres civiles. Ce serait une 
guerre civile si nous aussi nous visions la puissance suprême, 
mais c'est uniquement une guerre de la république contre la 
monarchie. Et vous, qui faites appel à moi au nom de votre 
propre liberté, vous avez refusé l'aide à la république. Tout en 
professant l'amitié pour les Romains vous n'avez aucune pitié 
pour ceux qui sont condamnés à  la mort et à la confiscation 
sans procès. Vous feignez de vouloir entendre la voix du 
sénat, qui souffre de ces maux et ne peut pas encore se 
défendre. Mais le sénat vous avait répondu à l'avance quand il 
a décrété que tous les peuples de l'Orient devraient aider 
Brutus et moi-même. 
 |