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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Paragraphe 68

  Paragraphe 68

[4,68] « Τάδε μὲν δὴ καὶ γένους ἕνεκα καὶ ἀξιώσεως ἡμῶν καὶ τύχης ἐς τὸ νῦν ἀδουλώτου καὶ συμμαχίας καὶ προαιρέσεως ἐς ὑμᾶς, Ῥωμαῖοι, λελέχθω· πρὸς σὲ δέ, Κάσσιε, καὶ αἰδώς τις ἔστιν ἐξαίρετος ἔς τε τὴν πόλιν καὶ τὴν ἐν αὐτῇ τροφήν τέ σου καὶ παίδευσιν καὶ διατριβὴν καὶ ἑστίαν, ἣν ᾤκησας, καὶ τοὐμὸν διδασκαλεῖον αὐτὸ καὶ ἐμέ, ἐλπίσαντα μὲν ἐς ἕτερα τούτοις ποτὲ ἐναβρυνεῖσθαι, νῦν δὲ ὑπὲρ τῆς πατρίδος αὐτὰ δαπανῶντα, ἵνα μηδ' αὐτή σοι πολεμεῖν ἀναγκάζηται πεπαιδευμένῳ τε ὑφ' αὑτῆς καὶ τεθραμμένῳ μηδὲ γένηται δυοῖν ὑπ' ἀνάγκης θάτερον, Ῥοδίους ἀποθανεῖν πάντως Κάσσιον ἡσσᾶσθαι. Συμβουλεύω δὲ ἐπὶ τῇ παρακλήσει, τοιῶνδέ σε ὑπὲρ τῆς Ῥωμαίων πολιτείας ἁπτόμενον ἔργων θεοὺς ἡγεμόνας αἰεὶ ποιεῖσθαι παντὸς ἔργου. Θεοὺς δ' ὠμόσατε, ὅτε ἡμῖν ἔναγχος διὰ Γαΐου Καίσαρος συνετίθεσθε καὶ σπονδὰς ἐπὶ τοῖς ὅρκοις ἐσπένδετε καὶ δεξιὰς ἐτίθεσθε, αἳ καὶ παρὰ πολεμίοις ἰσχύουσιν, οὐ παρὰ φίλοις καὶ τροφεῦσιν; Φείδου δὲ ἐπὶ τοῖς θεοῖς καὶ δόξης τῆς κατὰ ἀνθρώπους· ὡς οὐδέν ἐστι συνθηκῶν παραβάσεως μᾶλλον, τοὺς ἁμαρτάνοντας ἀπίστους ἐς ἅπαντα ποιεῖ καὶ φίλοις καὶ πολεμίοις. » [4,68] "Et cela, Romains, pour notre race, pour notre dignité, pour notre indépendance jusqu'ici, pour notre alliance et pour notre bienveillance envers vous; quant à toi, Cassius, tu dois un respect particulier à cette ville où tu as été élevé et instruit, où tu as vécu, où tu as habité et où tu as fréquenté ma propre école. Tu me dois le respect à moi qui espérait m'enorgueillir de cela en d'autres moments, alors que maintenant je me sers de cette relation au nom de mon pays, afin qu'il ne soit pas obligé de faire la guerre avec toi qui y a été éduqué et nourri. De deux choses l'une : ou les Rhodiens périront tous ou ce sera toi, Cassius. Outre ma supplication, je te conseille de prendre comme guides les dieux à chaque moment alors que tu es occupé à de telles tâches importantes au nom de l'empire romain. Vous, Romains, vous avez juré par les dieux quand Caius César a récemment conclu le traité avec nous, et aux serments vous avez ajouté des libations et avez donné votre main droite, assurances valables même parmi les ennemis; doivent-elles ne pas l'être pour des amis et des gens qui vous ont nourri? Sans compter la crainte du jugement des dieux, respectez les avis de l'humanité, qui ne considèrent rien plus de vil qu'une violation des traités, cause pour laquelle les violateurs ne sont respectés ni par leurs amis et ni par leurs ennemis."


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Dernière mise à jour : 26/01/2007