[4,67] Οἱ μὲν δὴ τὸν Ἀλέξανδρον ἐκ τούτων εἵλοντο σφίσι
πρυτανεύειν, ἥπερ ἐστὶν ἀρχὴ παρ' αὐτοῖς μάλιστα
αὐτοκράτωρ, καὶ ναυαρχεῖν Μνασέαν, ἔπεμπον δ' ὅμως ἐς τὸν
Κάσσιον ἔτι πρεσβευτὴν Ἀρχέλαον, ὃς ἐν Ῥόδῳ τὰ Ἑλληνικὰ
διδάσκαλος γεγένητο τῷ Κασσίῳ, δεησόμενον ἤδη τόνδε τοῦ
Κασσίου λιπαρέστερον· καὶ ἐδεῖτο, τῆς δεξιᾶς λαβόμενος, ὡς
γνωρίμου. « Μὴ πόλιν ἀναστήσῃς Ἑλληνίδα φιλέλλην ἀνήρ, μὴ
Ῥόδον φιλελεύθερος ἀνήρ· μηδὲ αἰσχύνῃς ἀξίωμα Δώριον, οὐχ
ἡσσημένον, ἐξ οὗ γεγόναμεν, μηδὲ ἐκλάθῃ καλῆς ἱστορίας ἧς
ἔμαθες ἐν Ῥόδῳ τε καὶ ἐν Ῥώμῃ, ἐν Ῥόδῳ μέν, ὅσα Ῥόδιοι κατὰ
πόλεις καὶ πρὸς βασιλέας, ἄλλους τε καὶ τοὺς μάλιστα ἀμάχους
δόξαντας εἶναι, Δημήτριον καὶ Μιθριδάτην, ὑπὲρ ἐλευθερίας
ἔπραξαν, ὑπὲρ ἧς δὴ καὶ σὺ φὴὴς τάδε κάμνειν· ἐν Ῥώμῃ δέ,
ὅσα ὑμῖν αὐτοῖς καθ' ἑτέρων καὶ κατ' Ἀντιόχου τοῦ μεγάλου
συνεμαχήσαμεν, ὧν εἰσὶν ὑπὲρ ἡμῶν ἀνάγραπτοι στῆλαι παρ' ὑμῖν.
| [4,67] Alors ils élurent Alexandre comme prytane : c'est le
magistrat qui exerce le pouvoir suprême parmi eux, et
Mnaseas comme amiral de leur flotte. Cependant ils
envoyèrent encore un autre ambassadeur à Cassius en la
personne d'Archelaus, qui avait été son professeur de
littérature grecque à Rhodes, pour lui présenter une requête
plus sérieuse. Celui-ci, prenant la main droite de Cassius d'une
façon familière lui dit : "Toi, l'ami des Grecs, ne détruis pas une
ville grecque. Toi, l'ami de la liberté, ne détruis pas Rhodes. Ne
ternis pas la gloire d'un état dorique invaincu jusqu'ici. N'oublie
pas les histoires célèbres que tu as apprises à Rhodes et à
Rome - à Rhodes, ce que le Rhodiens ont accompli contre des
états et des rois (et particulièrement contre Demetrius et
Mithridate, qui étaient considérés invincibles), au nom de cette
liberté au nom de laquelle tu prétends te battre maintenant - à
Rome, les services que nous vous avons rendus, entre
d'autres quand nous avons combattu avec vous contre
Antiochus le Grand, grâce auxquels notre nom est inscrit sur
des monuments en notre honneur.
|