[4,70] « Σὺ δέ, εἰ μέν ποτε ἡμῖν περικτωμένοις τι συνεπράξατε, ὧν
εὐεργεσίας καὶ μισθοὺς ἀντικεκόμισθέ που, καταλογίζῃ, ὅτι δὲ
ἡμῖν ἐς τὴν ἐλευθερίαν καὶ σωτηρίαν ἀδικουμένοις οὐ
συμμαχεῖτε, ἐπιλανθάνῃ· οὓς εἰκὸς ἦν, εἰ καὶ μηδὲν ἡμῖν ἐς
ἀλλήλους ὑπῆρχεν, ἀλλὰ νῦν ἄρχειν ἐθελοντὰς ὑπερμαχῆσαι
τῆς Ῥωμαίων δημοκρατίας, Δωριέας ὄντας. Οἳ δ' ἀντὶ τοιούτων
ἔργων καὶ λογισμῶν συνθήκας ἡμῖν προφέρετε, γενομένας μὲν
ὑμῖν καὶ τάσδε πρὸς Γάιον Καίσαρα, τῆσδε τῆς μοναρχίας
ἡγεμόνα· λέγουσι δ' ὅμως αἱ συνθῆκαι Ῥωμαίους καὶ Ῥοδίους ἐν
ταῖς χρείαις ἀλλήλοις ἀμύνειν. Ἀμύνατε οὖν ἐς τὰ μέγιστα
κινδυνεύουσι Ῥωμαίοις. Κάσσιος ὑμῖν ἐστιν ὁ τὰς συνθήκας
τάσδε προφέρων καὶ ἐπὶ συμμαχίαν καλῶν, Ῥωμαῖος ἀνὴρ καὶ
Ῥωμαίων στρατηγός, ὥς φησι τὸ ψήφισμα τῆς βουλῆς, ἐν ᾧ
πάντας ὑπακούειν ἡμῖν ἔταξε τοὺς τοῦ Ἰονίου πέραν. Τὰ δ' αὐτὰ
καὶ Βροῦτος ὑμῖν προτείνει ψηφίσματα καὶ Πομπήιος, τὴν
θάλασσαν ὑπὸ τῆς βουλῆς ἐπιτετραμμένος, τὰς δ' ἱκετείας ἐπὶ
τοῖς ψηφίσμασι καὶ οἵδε πάντες, ὅσοι φεύγουσιν ἀπὸ τῆς
βουλῆς, οἱ μὲν ἐς ἐμὲ καὶ Βροῦτον, οἱ δ' ἐς Πομπήιον. Ἔστι δὲ
δή που τὸ συγκείμενον, Ῥωμαίοις Ῥοδίους βοηθεῖν, κἂν καθ'
ἕνα χρῄζωσιν. Εἰ δὲ οὔτε στρατηγοὺς ἡμᾶς οὔτε Ῥωμαίους ἔτι,
ἀλλὰ φυγάδας ἢ ξένους ἢ κατακρίτους, ὡς οἱ προγράψαντες
λέγουσιν, ἡγεῖσθε, οὐ πρὸς ἡμᾶς ἐστιν ὑμῖν ἔτι, ἀλλὰ πρὸς
Ῥωμαίους, ὦ Ῥόδιοι, τὰ συγκείμενα· ἡμεῖς δὲ ξένοι καὶ ἀλλότριοι
τῶν συνθηκῶν ὄντες πολεμήσομεν ὑμῖν, ἢν μὴ ἐς πάντα
κατακούητε. »
| [4,70] "Tu rappelles nous avoir avez aidé quand nous nous nous
étendions (vous en avez reçu des bienfaits et des
récompenses en abondance), mais tu oublies que dans notre
adversité vous n'avez pas combattu avec nous pour la liberté
et la sécurité. Même si nous n'avions eu aucune relation avec
vous, vous auriez dû, comme doriens, au moins combattre
volontairement pour la défense de la république romaine. Au
lieu de penser et faire ainsi, vous nous citez des traités - traités
conclus avec vous par Caius César, le chef de la monarchie -
et ces traités aussi indiquent que les Romains et les Rhodiens
se porteront mutuelle assistance en cas de besoin. Aidez donc
les Romains au moment où ils sont dans un péril extrême !
C'est Cassius qui vous rappelle ces traités et qui réclame votre
aide pour la guerre - Cassius, un citoyen romain et un général
romain, à qui, comme le décret du sénat l'indique, tous les
pays au delà de l'Adriatique doivent obéir. Ces mêmes décrets
vous sont rappelés par Brutus, et aussi par Pompée, qui a reçu
du sénat le commandement de la mer. En plus de ces décrets
il y a les prières de tous ces sénateurs qui ont fui, certains
chez moi et chez Brutus, d'autres chez Pompée. Le traité
stipule que les Rhodiens fourniront de l'aide aux Romains
même dans les cas où la demande est faite par de simples
individus. Si vous ne nous considérez pas comme des
généraux ou même comme des Romains, mais comme des
exilés, ou comme des étrangers, ou comme des personnes
condamnées (c'est ainsi que ceux qui nous ont proscrit nous
appellent), Rhodiens, vous ne devez pas traiter avec nous
mais avec le peuple romain. Étant des étrangers et n'ayant rien
à voir avec les traités, nous vous combattrons à moins que
vous obéissiez absolument à nos ordres. "
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