| [4,65] IX. 65. Τάρσος μὲν δὴ καὶ Λαοδίκεια τοιάδε ἐπεπόνθεσαν, 
Κάσσιος δὲ καὶ Βροῦτος συμβολήσαντες ἀλλήλοιν, Βρούτῳ μὲν 
ἐδόκει τὴν στρατιὰν ἁλίσαντε χωρεῖν ἐπὶ τὸ μεῖζον ἔργον ἐς 
Μακεδονίαν· τέλη τε γὰρ ἤδη τοῖς πολεμίοις ἐς τεσσαράκοντα 
εἶναι στρατοῦ καὶ αὐτῶν διεληλυθέναι τὸν Ἰόνιον ὀκτώ· Κασσίῳ 
δὲ ἐδόκει τῶν μὲν πολεμίων ἔτι περιορᾶν ὡς τριφθησομένων ἐν 
σφίσιν ἐξ ἀπορίας διὰ τὸ πλῆθος, Ῥοδίους δὲ καὶ Λυκίους 
ἐξελεῖν, εὔνους τε ὄντας ἐκείνοις καὶ ναυτικὸν ἔχοντας, ἵνα μὴ 
κατὰ νώτου σφίσι γίγνωνται παρὰ τὸ ἔργον. Ἐπεὶ δὲ ἔδοξεν 
ὧδε, ἐχώρουν Βροῦτος μὲν ἐπὶ Λυκίους, Κάσσιος δὲ ἐπὶ 
Ῥοδίους, τεθραμμένος τε ἐν αὐτῇ καὶ πεπαιδευμένος τὰ 
Ἑλληνικά. Ὡς δὲ κρατίστοις τὰ ναυτικὰ ἀνδράσι συνοισόμενος 
ἐς μάχην, τὰς ἰδίας ναῦς ἐπεσκεύαζε καὶ ἀνεπλήρου καὶ 
ἐγύμναζεν ἐν Μύνδῳ. 
 | [4,65] IX. Telles furent les calamités qui s'abattirent sur Tarse et à 
Laodicée. Alors Brutus et Cassius se réunirent. Brutus voulait 
réunir leurs armées et faire de la Macédoine leur principal 
objectif, puisque l'ennemi avait quarante légions, dont huit 
avaient déjà franchi l'Adriatique. Cassius était d'avis que l'on 
pouvait encore négliger l'ennemi, croyant qu'elles dépériraient 
d'elles-mêmes par manque d'approvisionnements en raison de 
leurs grands nombres. Il pensait qu'il valait mieux réduire les 
Rhodiens et le Lyciens, qui étaient alliés d'Octave et d'Antoine 
et qui possédaient des flottes, de peur qu'elles n'attaquent les 
arrières des républicains tandis que les derniers étaient 
occupés avec l'ennemi. C'est ce qu'ils décidèrent.  Ils se 
séparèrent : Brutus se dirigeant contre les Lyciens et Cassius 
contre Rhodes, ville où il avait été élevé et instruit dans la 
littérature de la Grèce. Comme il devait faire face à des 
hommes supérieurs dans les questions navales, il prépara ses 
propres navires avec soin, les remplit de troupes, et alla les 
entraîner à Myndus. 
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