| [4,24] Σάλασσος δὲ ἐκφυγών τε καὶ ἀπορούμενος ἧκε μὲν ἐς πόλιν 
νυκτός, ὅτε μάλιστα ἔδοξεν ἀμβλύνεσθαι τὸ δεινόν, πεπραμένης 
δὲ τῆς οἰκίας μόνος αὐτὸν ὁ θυρωρὸς τῇ οἰκίᾳ συμπεπραμένος 
ἐπέγνω καὶ ἐς τὸ ἑαυτοῦ οἴκημα ὑπεδέχετο καὶ κρύψειν 
ἐπηγγέλλετο καὶ θρέψειν, ἐξ ὧν ἐδύνατο. Ὁ δὲ τὴν γυναῖκά οἱ 
καλέσαι προσέταξεν ἐκ τῆς ἐκείνης οἰκίας. Ἡ δ' ὑποκριναμένη 
μὲν ἐλθεῖν ἐπείγεσθαι, δεδιέναι δ' ὡς ἐν νυκτὶ καὶ θεραπαίναις 
τὸ ὕποπτον, μεθ' ἡμέραν ἥξειν ἔφη. Καὶ γενομένης ἡμέρας ἡ 
μὲν τοὺς σφαγέας μετῄει, καὶ ὁ θυρωρὸς αὐτὴν ὡς 
βραδύνουσαν ἐς τὴν οἰκίαν ἀπέτρεχεν ἐπείξων· ὁ δὲ Σάλασσος, 
οἰχομένου τοῦ θυρωροῦ δείσας ὡς ἐς ἐνέδραν ἀπιόντος, ἐς τὸ 
τέγος ἀναδραμὼν ἐκαραδόκει τὸ γιγνόμενον, ἰδὼν δὲ οὐ τὸν 
θυρωρόν, ἀλλὰ τὴν γυναῖκα τοῖς σφαγεῦσιν ἡγουμένην ἔρριψεν 
ἑαυτὸν ἀπὸ τοῦ τέγους. Φούλβιον δὲ ἐς θεραπαίνης φυγόντα 
παλλακευθείσης τε αὐτῷ καὶ ἀπηλευθερωμένης καὶ προῖκα ἐς 
γάμον ἐπιλαβούσης, ἡ τοσάδε εὖ παθοῦσα προύδωκε 
ζηλοτυπίᾳ τῆς μεθ' ἑαυτὴν τῷ Φουλβίῳ γεγαμημένης. 
 | [4,24] Salassus ayant pris la fuite et ne sachant que faire, revint 
en ville la nuit, pensant que le gros du danger était déjà passé. 
Sa maison avait été vendue. Le portier, qui avait été vendu 
avec la maison, fut le seul à le reconnaître, et il le reçut 
dans sa chambre, promettant de le cacher et de le nourrir 
comme il le pouvait. Salassus demanda au portier de faire 
venir son épouse de sa propre maison. Elle fit semblant d'être 
impatiente de venir, mais prétendit qu'elle avait peur de la nuit 
et se méfiait de ses domestiques, et qu'elle viendrait au lever 
du jour. Quand le jour se leva elle alla chercher les meurtriers, 
et le portier, parce qu'elle se faisait attendre, courut chez elle 
pour qu'elle se dépêche de venir, et Salassus, quand il vit sortir 
le portier, craignit que celui-ci ne complotât contre lui, monta 
sur le toit pour observer ce qui se passait. Voyant que ce 
n'était pas le portier mais son épouse qui amenait les 
meurtriers, se jeta du toit. Fulvius se sauva chez une servante 
qui avait été sa maîtresse et à qui il avait donné la liberté et 
une dot pour son mariage. Bien qu'il l'ait si bien traitée, elle le 
trahit à cause de la jalousie qu'elle avait pour la femme avec 
qui Fulvius s'était marié après avoir été l'amant de sa servante. 
 |