[4,121] Τοιαῦτα εἰπὼν τῆς ἐπιούσης πάλιν ἐξέτασσε· καὶ οὐ
κατιόντων οὐδὲ τότε τῶν πολεμίων ὁ μὲν Ἀντώνιος ἐβαρυθύμει
καὶ ἐξέτασσεν αἰεί, ὁ δὲ Βροῦτος τοῦ στρατοῦ τὸ μὲν εἶχε
συντεταγμένον, μὴ ἀναγκασθείη μάχεσθαι, τῷ δὲ τὰς ὁδοὺς τῆς
κομιδῆς τῶν ἀναγκαίων διελάμβανε. Λόφος δὲ ἦν ἀγχοτάτω τοῦ
Κασσίου στρατοπέδου, δυσχερὴς μὲν ὑπὸ ἐχθρῶν
καταληφθῆναι, διὰ τὴν ἐγγύτητα ἐστοξεύεσθαι δυναμένων· ὁ δὲ
Κάσσιος αὐτὸν ὅμως ἐφρούρει, μὴ καὶ παρὰ δόξαν
ἐπιτολμήσειέ τις. Ἐκλειφθέντα δὲ ὑπὸ τοῦ Βρούτου κατέλαβον
οἱ περὶ τὸν Καίσαρα νυκτὸς τέτρασι τέλεσιν, ἐπαγόμενοι γέρρα
πολλὰ καὶ διφθέρας ἐς προβολὴν τοῖς τοξεύμασιν. Ὡς δὲ
κατέσχον, ἄλλα τέλη δέκα μετεστρατοπέδευον ὑπὲρ πέντε
σταδίους ἀπιοῦσιν ἐπὶ τὴν θάλασσαν καὶ ὑπὲρ ἄλλους
τέσσαρας δύο, ὡς τῷδε τῷ τρόπῳ προελευσόμενοι μέχρι
θαλάσσης καὶ ἢ παρ' αὐτὴν ἄρα τὴν θάλασσαν ἢ διὰ τῶν ἑλῶν
ἢ ὅν τινα τρόπον ἄλλον ἐπενόουν, βιασόμενοι καὶ τὴν ἀγορὰν
ἀποκλείσοντες τῶν πολεμίων. Καὶ ὁ Βροῦτος αὐτοῖς
ἀντεμηχανᾶτο, ἄλλα τε καὶ φρούρια ἀντικαθιστὰς τοῖς ἐκείνων
στρατοπέδοις.
| [4,121] Ceci dit, il rassembla de nouveau ses hommes le jour
suivant. Comme l'ennemi ne descendrait de nouveau pas,
Antoine en eut le cœur gros, mais il continua à faire sortir ses
hommes tous les jours. Brutus gardait une partie de son armée
en ordre de bataille de peur d'être obligé de combattre; et avec
l'autre partie il gardait la route par laquelle arrivaient ses
approvisionnements. Il y avait une colline très près du camp de
Cassius, qu'un ennemi aurait pu difficilement occuper, parce
qu'en raison de sa proximité du camp, elle était exposée aux
flèches. Néanmoins Cassius y avait placé une garnison, de
peur qu'il y eut quelqu'un d'assez intrépide pour l'attaquer.
Comme elle avait été abandonné par Brutus, l'armée d'Octave
l'occupa durant la nuit avec quatre légions et se protégea avec
des auvents en osier et des cuirs contre les archers ennemis.
Quand ils furent bien installés, ils conduisirent dix autres
légions sur plus de cinq stades vers la mer. Quatre stades plus
loin ils installèrent deux légions, afin de s'avancer de cette
manière tout à fait jusqu'à la mer, avec l'idée de traverser les
lignes de l'ennemi le long de la mer elle-même, ou par les
marais, ou d'une autre manière, et de couper leurs
approvisionnements. Brutus contrecarra ce mouvement en
construisant des postes fortifiés vis-à-vis de leurs camps et à
d'autres endroits.
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