[3,15,7] καὶ Τροιζῆνα διοδεύων ἐπιξενοῦται Πιτθεῖ τῷ Πέλοπος, ὃς τὸν χρησμὸν συνείς, μεθύσας αὐτὸν
τῇ θυγατρὶ συγκατέκλινεν Αἴθρᾳ. τῇ δὲ αὐτῇ νυκτὶ καὶ Ποσειδῶν ἐπλησίασεν αὐτῇ. Αἰγεὺς δὲ
ἐντειλάμενος Αἴθρᾳ, ἐὰν ἄρρενα γεννήσῃ, τρέφειν, τίνος ἐστὶ μὴ λέγουσαν, ἀπέλιπεν ὑπό τινα πέτραν
μάχαιραν καὶ πέδιλα, εἰπών, ὅταν ὁ παῖς δύνηται τὴν πέτραν ἀποκυλίσας ἀνελέσθαι ταῦτα, τότε μετ᾽
αὐτῶν αὐτὸν ἀποπέμπειν.
αὐτὸς δὲ ἧκεν εἰς Ἀθήνας, καὶ τὸν τῶν Παναθηναίων ἀγῶνα ἐπετέλει, ἐν ᾧ ὁ Μίνωος παῖς Ἀνδρόγεως
ἐνίκησε πάντας. τοῦτον Αἰγεὺς ἐπὶ τὸν Μαραθώνιον ἔπεμψε ταῦρον, ὑφ᾽ οὗ διεφθάρη. ἔνιοι δὲ αὐτὸν
λέγουσι πορευόμενον εἰς Θήβας ἐπὶ τὸν Λαΐου ἀγῶνα πρὸς τῶν ἀγωνιστῶν ἐνεδρευθέντα διὰ φθόνον
ἀπολέσθαι. Μίνως δέ, ἀγγελθέντος αὐτῷ τοῦ θανάτου, θύων ἐν Πάρῳ ταῖς χάρισι, τὸν μὲν στέφανον
ἀπὸ τῆς κεφαλῆς ἔρριψε καὶ τὸν αὐλὸν κατέσχε, τὴν δὲ θυσίαν οὐδὲν ἧττον ἐπετέλεσεν· ὅθεν ἔτι καὶ
δεῦρο χωρὶς αὐλῶν καὶ στεφάνων ἐν Πάρῳ θύουσι ταῖς χάρισι.
| [3,15,7] De passage à Athènes, il fut l'hôte de Pitthée, le fils de Pélops. Pitthée comprit la
réponse : il enivra Égée et le fit coucher avec sa fille Éthra. Mais, la même nuit, Poséidon
aussi s'unit avec la jeune fille. Égée recommanda à Éthra, si un garçon naissait, de l'élever
sans lui dire qui était son père ; puis il laissa sous une pierre une épée et des sandales, et
ajouta que, quand le garçon serait en mesure de faire rouler la pierre et de prendre ces objets,
alors le moment serait venu de le lui envoyer, avec l'épée et les sandales.
Égée revint à Athènes et célébra les jeux des Panathénées, au cours desquels Androgée, le fils
de Minos, l'emporta sur tous ses concurrents. Égée l'envoya alors capturer le taureau de
Marathon, qui le tua. Il y en a qui rapportent qu'Androgée se rendit à Thèbes pour prendre
part aux jeux donnés en l'honneur de Laïos ; que ses adversaires, par jalousie, lui tendirent un
guet-apens et le tuèrent. Quand on lui porta la nouvelle de la mort de son fils, Minos
accomplissait un sacrifice en l'honneur des Charites, à Paros ; il arracha la guirlande de sa
tête, fit taire les joueurs de flûte mais termina tout de même le sacrifice ; c'est pourquoi encore
aujourd'hui à Paros le sacrifice aux Charites est accompli sans flûtes ni fleurs.
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