HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APOLLODORE (Ps.) d'Athènes, La Bibliothèque, livre II

Chapitre 2, 4, 2

  Chapitre 2, 4, 2

[2,4,2] βασιλεύων δὲ τῆς Σερίφου Πολυδέκτης ἀδελφὸς Δίκτυος, Δανάης ἐρασθείς, καὶ ἠνδρωμένου Περσέως μὴ δυνάμενος αὐτῇ συνελθεῖν, συνεκάλει τοὺς φίλους, μεθὧν καὶ Περσέα, λέγων ἔρανον συνάγειν ἐπὶ τοὺς Ἱπποδαμείας τῆς Οἰνομάου γάμους. τοῦ δὲ Περσέως εἰπόντος καὶ ἐπὶ τῇ κεφαλῇ τῆς Γοργόνος οὐκ ἀντερεῖν, παρὰ μὲν τῶν λοιπῶν ᾔτησεν ἵππους, παρὰ δὲ τοῦ Περσέως οὐ λαβὼν τοὺς ἵππους, ἐπέταξε τῆς Γοργόνος κομίζειν τὴν κεφαλήν. δὲ Ἑρμοῦ καὶ Ἀθηνᾶς προκαθηγουμένων ἐπὶ τὰς Φόρκου παραγίνεται θυγατέρας, Ἐνυὼ καὶ Πεφρηδὼ καὶ Δεινώ· ἦσαν δὲ αὗται Κητοῦς τε καὶ Φόρκου, Γοργόνων ἀδελφαί, γραῖαι ἐκ γενετῆς. ἕνα τε ὀφθαλμὸν αἱ τρεῖς καὶ ἕνα ὀδόντα εἶχον, καὶ ταῦτα παρὰ μέρος ἤμειβον ἀλλήλαις. ὧν κυριεύσας Περσεύς, ὡς ἀπῄτουν, ἔφη δώσειν ἂν ὑφηγήσωνται τὴν ὁδὸν τὴν ἐπὶ τὰς νύμφας φέρουσαν. αὗται δὲ αἱ νύμφαι πτηνὰ εἶχον πέδιλα καὶ τὴν κίβισιν, ἥν φασιν εἶναι πήραν· Πίνδαρος δὲ καὶ Ἡσίοδος ἐν Ἀσπίδι ἐπὶ τοῦ Περσέως· πᾶν δὲ μετάφρενον εἶχε <κάρα> δεινοῖο πελώρου <Γοργοῦς>, ἀμφὶ δέ μιν κίβισις θέε. εἴρηται δὲ παρὰ τὸ κεῖσθαι ἐκεῖ ἐσθῆτα καὶ τὴν τροφήν.) εἶχον δὲ καὶ τὴν <Ἄϊδος> κυνῆν. ὑφηγησαμένων δὲ τῶν Φορκίδων, ἀποδοὺς τόν τε ὀδόντα καὶ τὸν ὀφθαλμὸν αὐταῖς, καὶ παραγενόμενος πρὸς τὰς νύμφας, καὶ τυχὼν ὧν ἐσπούδαζε, τὴν μὲν κίβισιν περιεβάλετο, τὰ δὲ πέδιλα τοῖς σφυροῖς προσήρμοσε, τὴν δὲ κυνῆν τῇ κεφαλῇ ἐπέθετο. ταύτην ἔχων αὐτὸς μὲν οὓς ἤθελεν ἔβλεπεν, ὑπὸ ἄλλων δὲ οὐχ ἑωρᾶτο. λαβὼν δὲ καὶ παρὰ Ἑρμοῦ ἀδαμαντίνην ἅρπην, πετόμενος εἰς τὸν Ὠκεανὸν ἧκε καὶ κατέλαβε τὰς Γοργόνας κοιμωμένας. ἦσαν δὲ αὗται Σθενὼ Εὐρυάλη Μέδουσα. μόνη δὲ ἦν θνητὴ Μέδουσα· διὰ τοῦτο ἐπὶ τὴν ταύτης κεφαλὴν Περσεὺς ἐπέμφθη. εἶχον δὲ αἱ Γοργόνες κεφαλὰς μὲν περιεσπειραμένας φολίσι δρακόντων, ὀδόντας δὲ μεγάλους ὡς συῶν, καὶ χεῖρας χαλκᾶς, καὶ πτέρυγας χρυσᾶς, διὧν ἐπέτοντο. τοὺς δὲ ἰδόντας λίθους ἐποίουν. ἐπιστὰς οὖν αὐταῖς Περσεὺς κοιμωμέναις, κατευθυνούσης τὴν χεῖρα Ἀθηνᾶς, ἀπεστραμμένος καὶ βλέπων εἰς ἀσπίδα χαλκῆν, διἧς τὴν εἰκόνα τῆς Γοργόνος ἔβλεπεν, ἐκαρατόμησεν αὐτήν. ἀποτμηθείσης δὲ τῆς κεφαλῆς, ἐκ τῆς Γοργόνος ἐξέθορε Πήγασος πτηνὸς ἵππος, καὶ Χρυσάωρ Γηρυόνου πατήρ· [2,4,2] Le roi de Sériphos était Polydectès, le frère de Dyctis. Il tomba amoureux de Danaé, mais il ne pouvait pas s’approcher d’elle car, désormais, Persée était un homme. Alors il fit venir tous ses amis, parmi lesquels Persée, avec le prétexte de vouloir faire une collecte pour la dot du mariage d’Hippodamie, la fille d’Oenomaos. Et Persée déclara qu’il ne refuserait même pas la tête de la Gorgone. Ainsi Polydectès demanda à tous les autres qu’ils donnent un cheval, mais à Persée, il ordonna qu’il lui porte la tête de la Gorgone. Alors Persée, guidé par Hermès et Athéna, se rendit chez les filles de Phorcys et de Céto : Ényo, Péphrédo et Dino. Elles étaient les soeurs de la Gorgone, et vieilles depuis leur naissance : à elles trois, elles n’avaient qu’un oeil et qu’une dent, et elles se les passaient à tour de rôle. Persée s’en empara, et il leur dit qu’il les leur rendrait à condition qu’elles lui révèlent la route pour se rendre chez les Nymphes. Ces Nymphes avaient en leur possession les sandales ailées et le sac magique. {C’est ce que racontent de Persée Pindare, et Hésiode dans le Bouclier : « Tout son dos était couvert par la tête d'un monstre terrible, la Gorgone, enfermée dans une besace}» Ce sac s’appelle kibisis parce qu’on peut y mettre de la nourriture et des vêtements. Ces Nymphes possédaient également le casque d’Hadès. Les Phorcydes lui indiquèrent le chemin, Persée leur rendit l’oeil et la dent, et se rendit auprès des Nymphes qu’il cherchait. Il mit son sac en bandoulière, attacha ses sandales, et posa sur sa tête le casque qui avait le pouvoir de rendre invisible celui qui le portait. Persée reçut d’Hermès la faucille d’acier ; puis il vola jusqu’à l’Océan ; il trouva les Gorgones endormies. Elles étaient trois : Sthéno, Euryale et Méduse. Seule Méduse était mortelle : c’est pourquoi Persée devait s’emparer de la tête de cette dernière. À la place des cheveux, les Gorgones avaient des serpents entortillés, hérissés d’écailles ; et elles avaient d’énormes défenses de sangliers, et des mains de bronze, et des ailes en or qui leur permettaient de voler. Quiconque les regardait était changé en pierre. Persée, donc, les attaqua pendant leur sommeil. Athéna guidait sa main : tenant la tête tournée, et regardant l’image de Méduse reflétée sur le bouclier de bronze, il lui coupa la tête. Et du cou tranché bondit Pégase, le cheval ailé, et Chrysaor, le père de Géryon, que Méduse avait conçus avec Poséidon.


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Dernière mise à jour : 9/03/2006