HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ANDOCIDE, Sur les mystères (discours complet)

Paragraphes 115-117

  Paragraphes 115-117

[115] Ἐπειδὴ δ' ἔλεγε τῇ βουλῇ Εὐκλῆς ὅτι οὐδεὶς ὑπακούοι, πάλιν Καλλίας στὰς ἔλεγεν ὅτι εἴη νόμος πάτριος, εἴ τις ἱκετηρίαν θείη ἐν τῷ Ἐλευσινίῳ, ἄκριτον ἀποθανεῖν, καὶ πατήρ ποτ' αὐτοῦ Ἱππόνικος ἐξηγήσαιτο ταῦτα Ἀθηναίοις, ἀκούσειε δὲ ὅτι ἐγὼ θείην τὴν ἱκετηρίαν. Ἐντεῦθεν ἀναπηδᾷ Κέφαλος οὑτοσὶ καὶ λέγει· [115] Lorsque Euclès eut dit au conseil que personne ne répondait, Callias s'étant levé de nouveau dit qu'il y avait une loi des aïeux condamnant à mort sans jugement celui qui aurait déposé un rameau de suppliant dans le temple d'Eleusis, et que son père Hipponicos avait autrefois expliqué la chose aux Athéniens; il ajouta avoir entendu dire que c'était moi qui avait déposé le rameau. Là-dessus Céphalos, que voici, s'élance et dit:
[116] « Καλλία, πάντων ἀνθρώπων ἀνοσιώτατε, πρῶτον μὲν ἐξηγῇ Κηρύκων ὤν, οὐχ ὅσιον σοι ἐξηγεῖσθαι· ἔπειτα δὲ νόμον πάτριον λέγεις, δὲ στήλη παρ' ἕστηκας χιλίας δραχμὰς κελεύει ὀφείλειν, ἐάν τις ἱκετηρίαν θῇ ἐν τῷ Ἐλευσινίῳ. Ἔπειτα δὲ τίνος ἤκουσας ὅτι Ἀνδοκίδης θείη τὴν ἱκετηρίαν; Κάλεσον αὐτὸν τῇ βουλῇ, ἵνα καὶ ἡμεῖς ἀκούσωμεν. » Ἐπειδὴ δὲ ἀνεγνώσθη στήλη κἀκεῖνος οὐκ εἶχεν εἰπεῖν ὅτου ἤκουσε, καταφανὴς ἦν τῇ βουλῇ αὐτὸς θεὶς τὴν ἱκετηρίαν. [116] « Callias, ô le plus détestable des hommes, d'abord, tu donnes ton interprétation, ce qui t'est interdit, puisque tu fais partie des Céryces, ensuite tu parles d'une loi de nos pères, or la stèle sur laquelle tu t'appuies condamne à 1.000 drachmes celui qui dépose le rameau dans l'Eleusinion. Et puis par qui as-tu entendu dire qu'Andocide avait déposé le rameau? Cite cet homme-là devant le conseil, que nous l'entendions à notre tour. » La lecture de la stèle une fois faite, et Callias n'ayant pu nommer personne, il fut évident pour le conseil qu'il avait lui-même déposé le rameau.
[117] Φέρε δὴ τοίνυν, ἄνδρες - τάχα γὰρ ἂν αὐτὸ βούλοισθε πυθέσθαι -, δὲ Καλλίας τί βουλόμενος ἐτίθη τὴν ἱκετηρίαν; Ἐγὼ δὲ ὑμῖν διηγήσομαι ὧν ὑπ' αὐτοῦ ἕνεκα ἐπεβουλεύθην. Ἐπίλυκος ἦν Τεισάνδρου θεῖός μοι, ἀδελφὸς τῆς μητρὸς τῆς ἐμῆς· ἀπέθανε δὲ ἐν Σικελίᾳ ἄπαις ἀρρένων παίδων, θυγατέρας δὲ δύο καταλιπών, αἳ ἐγίγνοντο εἴς τε ἐμὲ καὶ Λέαγρον. [117] Eh bien donc, citoyens (car vous voudriez peut-être le savoir), que prétendait Callias en déposant le rameau? Je vais vous dire pourquoi il me poursuivait. Epilycos, fils de Tisandros, était mon oncle, frère de ma mère. Il mourut en Sicile, n'ayant pas d'enfants mâles, laissant deux filles, qui nous revenaient à Léagros et à moi.


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Dernière mise à jour : 18/01/2007