HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Thésée

Chapitre 8

  Chapitre 8

[8] (1) Καὶ πρῶτον μὲν ἐν τῇ Ἐπιδαυρίᾳ Περιφήτην, ὅπλῳ χρώμενον κορύνῃ καὶ διὰ τοῦτο Κορυνήτην ἐπικαλούμενον, ἁπτόμενον αὐτοῦ καὶ κωλύοντα προάγειν, συμβαλὼν ἀπέκτεινεν· ἡσθεὶς δὲ τῇ κορύνῃ, λαβὼν ὅπλον ἐποιήσατο καὶ διετέλει χρώμενος ὥσπερ Ἡρακλῆς τῷ δέρματι τοῦ λέοντος. (2) ἐκείνῳ μὲν οὖν ἐπίδειξις ἦν φορούμενον ἡλίκου τὸ μέγεθος θηρίου κρατήσειεν, οὗτος δὲ τὴν κορύνην ἐπεδείκνυεν, ἡττημένην μὲν ὑπ´ αὐτοῦ, μετ´ αὐτοῦ δ´ ἀήττητον οὖσαν. (3) Ἐν δ´ Ἰσθμῷ Σίνιν τὸν πιτυοκάμπτην, τρόπῳ πολλοὺς ἀνῄρει, τούτῳ διέφθειρεν, αὐτὸς οὐ μεμελετηκὼς οὐδ´ εἰθισμένος, ἐπιδείξας δὲ τὴν ἀρετὴν ὅτι καὶ τέχνης περίεστι καὶ μελέτης ἁπάσης. ἦν δὲ τῷ Σίνιδι καλλίστη καὶ μεγίστη θυγάτηρ ὄνομα Περιγούνη. (4) ταύτην τοῦ πατρὸς ἀνῃρημένου φυγοῦσαν ἐζήτει περιιὼν Θησεύς. δ´ εἰς τόπον ἀπελθοῦσα λόχμην ἔχοντα πολλὴν στοιβήν τε πλείστην καὶ ἀσφάραγον, ἀκάκως πάνυ καὶ παιδικῶς ὥσπερ αἰσθανομένων δεομένη προσεύχετο μεθ´ ὅρκων, ἂν σώσωσιν αὐτὴν καὶ ἀποκρύψωσι, μηδέποτε λυμανεῖσθαι μηδὲ καύσειν. (5) ἀνακαλουμένου δὲ τοῦ Θησέως καὶ πίστιν διδόντος ὡς ἐπιμελήσεται καλῶς αὐτῆς καὶ οὐδὲν ἀδικήσει, προῆλθε, καὶ τῷ μὲν Θησεῖ συγγενομένη Μελάνιππον ἔτεκε, Δηιονεῖ δὲ τῷ Εὐρύτου τοῦ Οἰχαλιέως ὕστερον συνῴκησε Θησέως δόντος. (6) ἐκ δὲ Μελανίππου τοῦ Θησέως γενόμενος Ἴωξος Ὀρνύτῳ τῆς εἰς Καρίαν ἀποικίας μετέσχεν· ὅθεν Ἰωξίδαις καὶ Ἰωξίσι πάτριον κατέστη μήτ´ ἄκανθαν ἀσφαράγου μήτε στοιβὴν καίειν, ἀλλὰ σέβεσθαι καὶ τιμᾶν. [8] (1) Comme il traversait le territoire d'Épidaure, un brigand nommé Périphétès, armé ordinairement d'une massue, ce qui lui avait fait donner le surnom de Corynétès, l'arrêta, et voulut l'empêcher de passer. Thésée le combattit et le tua. Charmé d'avoir gagné sa massue, il la porta toujours depuis, comme Héraclès portait la peau du lion de Némée. (2) Cette dépouille faisait connaître quel énorme animal Héraclès avait tué; et Thésée, en portant cette massue, faisait voir qu'il avait pu la prendre à un autre, mais qu'elle serait imprenable dans ses mains. (3) De là étant passé à l'isthme de Corinthe, il fit périr Sinis par le même supplice que ce brigand faisait souffrir aux passants; non que Thésée eût jamais appris ou exercé de pareilles cruautés, mais il voulait montrer que la vertu est toujours supérieure à l'art même le plus exercé. Sinis avait une fille grande et belle, nommée Périgouné, (4) qui, voyant son père mort, avait pris la fuite. Thésée la cherchait de tous côtés dans un bois épais, rempli d'épines et d'asperges sauvages, où elle s'était jetée. Elle adressait la parole à ces plantes avec une simplicité d'enfant, comme si elles eussent pu l'entendre; et, les conjurant de la dérober à la vue de Thésée, elle leur promettait avec serment, si elles lui sauvaient la vie, de ne jamais les couper ni les brûler. (5) Cependant Thésée l'appelait à haute voix, et lui donnait sa parole qu'il ne lui ferait aucun mal, et qu'il la traiterait bien. Rassurée par ses promesses, elle sortit du bois et alla le trouver. Thésée eut d'elle un fils qu'il nomma Mélanippe. Dans la suite, Thésée maria Périgouné à Déionée, fils d'Eurytos, roi d'Oechalie. (6) De Mélanippe naquit Ioxos, qui, avec Ornythos, alla fonder une colonie en Carie, et fut le chef des Ioxides, qui depuis ont conservé l'usage de ne point brûler les épines ni les asperges sauvages; ils les honorent même et leur rendent une sorte de culte.


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Dernière mise à jour : 28/04/2005