[33] (1) Ἐχομένων δ´
οὖν τῶν Ἀφιδνῶν καὶ τῶν ἐν ἄστει δεδιότων, ἔπεισε τὸν δῆμον ὁ Μενεσθεὺς
δέχεσθαι τῇ πόλει καὶ φιλοφρονεῖσθαι τοὺς Τυνδαρίδας, ὡς μόνῳ Θησεῖ βίας
ὑπάρξαντι πολεμοῦντας, τῶν δ´ ἄλλων εὐεργέτας ὄντας ἀνθρώπων καὶ
σωτῆρας. ἐμαρτύρει δ´ αὐτῷ καὶ τὰ παρ´ ἐκείνων· οὐδὲν γὰρ ἠξίωσαν ἁπάντων
κρατοῦντες ἀλλ´ ἢ μυηθῆναι, μηδὲν ἧττον Ἡρακλέους τῇ πόλει προσήκοντες. (2)
καὶ τοῦτ´ οὖν ὑπῆρξεν αὐτοῖς, Ἀφίδνου ποιησαμένου παῖδας ὡς Πύλιος
Ἡρακλέα, καὶ τιμὰς ἰσοθέους ἔσχον, Ἄνακες προσαγορευθέντες ἢ διὰ τὰς
γενομένας ἀνοχάς, ἢ διὰ τὴν ἐπιμέλειαν καὶ κηδεμονίαν τοῦ μηδένα κακῶς
παθεῖν στρατιᾶς τοσαύτης ἔνδον οὔσης· ἀνακῶς γὰρ ἔχειν τοὺς ἐπιμελομένους ἢ
φυλάττοντας ὁτιοῦν· καὶ τοὺς βασιλεῖς ἴσως ἄνακτας διὰ τοῦτο καλοῦσιν. (3) εἰσὶ
δ´ οἱ λέγοντες διὰ τὴν τῶν ἀστέρων ἐπιφάνειαν Ἄνακας ὀνομάζεσθαι· τὸ γὰρ
ἄνω τοὺς Ἀττικοὺς ἀνέκας ὀνομάζειν, καὶ ἀνέκαθεν τὸ ἄνωθεν. | [33] (1) Ménesthée, voyant que la prise d'Aphidnai donnait de la crainte aux Athéniens, leur
conseilla d'ouvrir les portes de la ville aux Tyndarides, et de les recevoir comme amis. Il leur
assura qu'ils n'avaient pris les armes que contre Thésée, qui les avait outragés le premier, et
qu'ils étaient les bienfaiteurs, les protecteurs nés de tous les hommes. Leur conduite justifia
son témoignage. Lorsqu'ils furent maîtres d'Athènes, ils ne demandèrent qu'à être initiés aux
mystères, comme alliés des Athéniens au même degré qu'Héraclès. (2) Aphidnos les ayant
adoptés, comme Héraclès l'avait été par Pylios, ils furent admis à l'initiation, et reçurent même
les honneurs divins sous le nom d'Anakès, qui leur fut donné soit parce qu'ils avaient accordé
la paix à la ville (anochai), soit pour avoir mis le plus grand soin à empêcher que les
Athéniens ne reçussent aucun dommage d'une armée si nombreuse, qui séjournait au milieu
d'eux. Ce terme désigne ceux qui se comportent avec sollicitude (anakôs), qui protègent, qui
prennent soin; et c'est de là, sans doute, qu'on le donne aux rois (anaktes). (3) D'autres veulent
que les Tyndarides l'aient eu à cause de l'apparition au ciel de leurs étoiles qu'on appelle
Anakès; car les Athéniens désignent ce qui est en haut par la terme "anékas" et ce qui vient
d'en haut par le mot "anékathen".
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