[2,22] Προϊόντος δὲ τοῦ χρόνου ἐνέστη ὁ ἀγὼν ὁ παρ´ αὐτοῖς, τὰ
Θανατούσια. ἠγωνοθέτει δὲ Ἀχιλλεὺς τὸ πέμπτον καὶ Θησεὺς τὸ
ἕβδομον. τὰ μὲν οὖν ἄλλα μακρὸν ἂν εἴη λέγειν? τὰ δὲ κεφάλαια
τῶν πραχθέντων διηγήσομαι. πάλην μὲν ἐνίκησεν Κάρανος ὁ
ἀφ´ Ἡρακλέους Ὀδυσσέα περὶ τοῦ στεφάνου καταγωνισάμενος?
πυγμὴ δὲ ἴση ἐγένετο Ἀρείου τοῦ Αἰγυπτίου, ὃς ἐν Κορίνθῳ
τέθαπται, καὶ Ἐπειοῦ ἀλλήλοις συνελθόντων. παγκρατίου δὲ οὐ
τίθεται ἆθλα παρ´ αὐτοῖς. τὸν μέντοι δρόμον οὐκέτι μέμνημαι
ὅστις ἐνίκησεν. ποιητῶν δὲ τῇ μὲν ἀληθείᾳ παρὰ πολὺ ἐκράτει
Ὅμηρος, ἐνίκησεν δὲ ὅμως Ἡσίοδος. τὰ δὲ ἆθλα ἦν ἅπασι
στέφανος πλακεὶς ἐκ πτερῶν ταωνείων.
| [2,22] Bientôt arriva le temps où l'on célèbre les jeux des Thanatusies ;
Achille les présidait pour la cinquième fois et Thésée pour la septième. Comme
il serait trop long de les raconter en détail, je dirai en somme que Carus,
descendant d'Hercule, remporta le prix de la lutte sur Ulysse, qui lui disputait
la couronne. Le prix du pugilat fut partagé. entre Arius l'Égyptien, dont le
tombeau est à Corinthe, et Épéus, qui combattirent avec un égal succès. Il n'y a
point de pris pour le pancrace : quant à la course, je ne m'en rappelle plus le
vainqueur. Parmi les poètes, Homère l'emportait réellement de beaucoup sur les
autres ; on couronna cependant Hésiode : les prix de tous les combats sont des
couronnes de plumes de paon.
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