HODOI ELEKTRONIKAI
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ESCHYLE, Les Suppliantes (tragédie complète)

Vers 1000-1049

  Vers 1000-1049

[1000] καὶ κνώδαλα πτεροῦντα καὶ πεδοστιβῆ.
1001 καρπώματα στάζοντα κηρύσσει Κύπρις
1002 κάλωρα κωλύουσαν θωσμένειν ἔρῳ,
1003 καὶ παρθένων χλιδαῖσιν εὐμόρφοις ἔπι
1004 πᾶς τις παρελθὼν ὄμματος θελκτήριον
1005 τόξευμ´ ἔπεμψεν, ἱμέρου νικώμενος.
1006 πρὸς ταῦτα μὴ πάθωμεν ὧν πολὺς πόνος
1007 πολὺς δὲ πόντος οὕνεκ´ ἠρόθη δορί,
1008 μηδ´ αἶσχος ἡμῖν, ἡδονὴν δ´ ἐχθροῖς ἐμοῖς
1009 πράξωμεν. οἴκησις δὲ καὶ διπλῆ πάρα·
1010 τὴν μὲν Πελασγός, τὴν δὲ καὶ πόλις διδοῖ,
1011 οἰκεῖν λάτρων ἄτερθεν· εὐπετῆ τάδε.
1012 μόνον φύλαξαι τάσδ´ ἐπιστολὰς πατρός,
1013 τὸ σωφρονεῖν τιμῶσα τοῦ βίου πλέον.
1014 (ΧΟΡΟΣ) τἄλλ´ εὐτυχοῖμεν πρὸς θεῶν Ὀλυμπίων·
1015 ἐμῆς δ´ ὀπώρας οὕνεκ´ εὖ θάρσει, πάτερ.
1016 θεοῖς γὰρ εἴ τι μὴ βεβούλευται νέον,
1017 ἴχνος τὸ πρόσθεν οὐ διαστρέψω φρενός.
1018 (ΧΟΡΟΙ ΔΑΝΑΙΔΩΝ καὶ ΘΕΡΑΠΑΙΝΩΝ)
1018 (Χ. ΔΑΝΑΙΔΩΝ) ἴτε μὰν ἀστυάνακτας
1019 μάκαρας θεοὺς γανάοντες
1020 πολιούχους τε καὶ οἳ χεῦμ´ Ἐρασίνου
1021 περιναίουσιν παλαιόν.
1022 ὑποδέξασθε δ´ ὀπαδοὶ
1023 μέλος· αἶνος δὲ πόλιν τάνδε Πελασγῶν
1024 ἐχέτω, μηδ´ ἔτι Νείλου
1025 προχοὰς σέβωμεν ὕμνοις,
1026 ποταμοὺς δ´ οἳ διὰ χώρας
1027 θελεμὸν πῶμα χέουσιν
1028 πολύτεκνοι, λιπαροῖς χεύμασι γαίας
1029 τόδε μειλίσσοντες οὖδας.
1030 ἐπίδοι δ´ Ἄρτεμις ἁγνὰ
1031 στόλον οἰκτιζομένα, μηδ´ ὑπ´ ἀνάγκας
1032 γάμος ἔλθοι Κυθερείας·
1033 Στύγιον πέλοι τόδ´ ἆθλον.
1034 (ΘΕΡΑΠΑΙΝΑΙ)
1034 — Κύπριδος δ´ οὐκ ἀμελεῖ θεσμὸς ὅδ´ εὔφρων.
1035 δύναται γὰρ Διὸς ἄγχιστα σὺν Ἥρᾳ·
1036 τίεται δ´ αἰολόμητις
1037 θεὸς ἔργοις ἐπὶ σεμνοῖς.
1038 — μετάκοινοι δὲ φίλᾳ ματρὶ πάρεισιν
1039 Πόθος τ´ οὐδὲν ἄπαρνον
1040 τελέθει θέλκτορι Πειθοῖ.
1041 — δέδοται δ´ Ἁρμονίᾳ μοῖρ´ Ἀφροδίτας
1042 ψεδυρὰ τρίβοι τ´ ἐρώτων.
1043 — φυγάδεσσιν δ´ ἐπιπλοίας κακά τ´ ἄλγη
1044 πολέμους θ´ αἱματόεντας προφοβοῦμαι.
1045 τί ποτ´ εὔπλοιαν ἔπραξαν
1046 ταχυπόμποισι διωγμοῖς;
1047 — τί τοι μόρσιμόν ἐστιν, τὸ γένοιτ´ ἄν.
1048 Διὸς οὐ παρβατός ἐστιν
1049 μεγάλα φρὴν ἀπέρατος.
[1000] monstres qui volent et monstres qui marchent sur le sol. Cypris proclame l’attrait des corps pleins de suc- - -. Tout homme qui passe devant les vierges aux formes délicates leur décoche le trait charmeur du regard, vaincu par l’amour. Sachant cela, gardons-nous de subir un malheur que nous n’avons évité qu’aux prix de bien des fatigues et en labourant de notre carène une grande étendue de mer, et ne commettons point de faute qui serait une honte pour nous, une joie pour nos ennemis. Pour nous loger, nous avons même deux habitations, celle que le roi des Pélasges nous propose et celle que la ville nous offre, et cela sans nous faire payer de loyer. Ce sont là des facilités. Seulement observez bien les conseils de votre père : mettez la modestie à plus haut prix que la vie. 1014 LE CORYPHÉE. — Pour le reste, puissent les dieux de l’Olympe assurer notre bonheur. Quant à la fleur de ma beauté, rassure-toi, père. A moins que les dieux n’aient pris une décision nouvelle, je ne m’écarterai pas de la voie que mon coeur a suivie jusqu’ici. (Danaos sort.) 1018 LE CHŒUR. — Allez, célébrez les dieux bienheureux, seigneurs d’Argos, ceux qui habitent la ville et ceux qui habitent les bords de l’antique Érasinos. Et vous, suivantes, répondez à notre chant. Adressons-nos louanges à la ville des Pélasges et ne vénérons plus dans nos hymnes les bouches du Nil, mais les fleuves qui versent à travers la contrée leurs ondes paisibles et par des canaux multiples ameublissent le sol de leurs gras épanchements. Que la chaste Artémis jette sur notre troupe un regard de pitié et que Cythérée ne nous impose point un hymen forcé ! Que le ciel réserve cette épreuve à nos ennemis ! 1034 LES SUIVANTES. — Nous n’oublions pas Cypris dans nos chants pieux ; car elle est avec Héra presque aussi puissante que Zeus. C’est une déesse à l’esprit subtil, et on l’honore pour ses oeuvres augustes. Près d’elle, associés à leur mère, se tiennent le Désir et la Persuasion enchanteresse à qui rien ne résiste. Harmonie aussi a reçu sa part du lot d’Aphrodite, ainsi que les Amours aux tendres gazouillements. Pour les suppliantes, je crains les vents, les douleurs cruelles, les guerres sanglantes. Pourquoi ont-ils fait une si heureuse traversée et nous ont-ils poursuivies si vite ? Ce qui est marqué par le destin pourrait bien s’accomplir. On ne peut passer outre à la profonde, à l’impénétrable pensée de Zeus.


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Dernière mise à jour : 15/10/2009