HODOI ELEKTRONIKAI
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ESCHYLE, Les Suppliantes (tragédie complète)

Vers 800-849

  Vers 800-849

[800] κυσὶν δ´ ἔπειθ´ ἕλωρα κἀπιχωρίοις
801 ὄρνισι δεῖπνον οὐκ ἀναίνομαι πέλειν·
802 τὸ γὰρ θανεῖν ἐλευθεροῦται
803 φιλαιάκτων κακῶν.
804 ἐλθέτω μόρος, πρὸ κοίτας
805 γαμηλίου τυχών.
806 ἀμφυγᾶς τίν´ ἔτι πόρον
807 τέτμω γάμου λυτῆρα;
808 ἴυζε δ´ ὀμφάν, οὐράνια
809 μέλη λιτανὰ θεοῖσι καὶ
810 τέλεα δέ μοί πως πελόμενα {μοι},
811 λύσιμα μάχιμα δ´· ἔπιδε, πάτερ,
812-813 βίαια μὴ φίλοις ὁρῶν
814 ὄμμασιν ἐνδίκως.
815 σεβίζου δ´ ἱκέτας σέθεν,
816 γαιάοχε παγκρατὲς Ζεῦ.
817 γένος γὰρ Αἰγύπτιον ὕβριν
818 δύσφορον ἀρσενογενὲς
819 μετά με δρόμοισι διόμενοι
820 φυγάδα μάταισι πολυθρόοις
821 βίαια δίζηνται λαβεῖν.
822 σὸν δ´ ἐπίπαν ζυγὸν
823 ταλάντου. τί δ´ ἄνευ σέθεν
824 θνατοῖσι τέλειόν ἐστιν;
825 (ΧΟΡΟΙ ΔΑΝΑΙΔΩΝ καὶ ΑΙΓΥΠΤΙΩΝ)
825 (Χ. ΔΑΝΑΙΔΩΝ) , ·
826 ὅδε μάρπτις νάιος γάιος·
827 τῶν πρό, μάρπτι, κάμνοις·
828 ἰόφ.. ὀμ.. αὖθι κάββας νυ..
829 δυΐαν βοὰν ἀμφαίνω.
830 ὁρῶ τάδε φροίμια πράξαν πόνων
831 βιαίων ἐμῶν. ἠὲ ἠέ.
832 βαῖνε φυγᾷ πρὸς ἀλκάν·
833 βλοσυρόφρονα χλιδᾷ ---
834 δύσφορα ναῒ κἀν γᾷ ---
835 γάι´ ἄναξ προτάσσου.
836 (Χ. ΑΙΓΥΠΤΙΩΝ) σοῦσθε σοῦσθ´ ἐπὶ βᾶριν
837 ὅπως ποδῶν ---
838 οὐκοῦν; οὐκοῦν;
839 τιλμοὶ τιλμοὶ καὶ στιγμοί,
840 πολυαίμων φόνιος
841 ἀποκοπὰ κρατός.
842 σοῦσθε σοῦσθ´ ὀλύμεναι ὀλόμεν´ ἐπ´ ἀμά ΔΑΝΑΟΣ
843 (Χ. ΔΑΝΑΙΔΩΝ) εἴθ´ ἀνὰ πολύρυτον
844 ἁλμήεντα πόρον
845 δεσποσίῳ ξὺν ὕβρει
846 γομφοδέτῳ τε δόρει διώλου.
847 : (Χ. ΑΙΓΥΠΤΙΩΝ) αἵμον´ ἕσω ς´ ἐπ´ ἀμάδα·
848 σὺ δουπια τάπιτα;
849 κελεύω βίᾳ μεθέσθαι
[800] Je consens alors à devenir la proie des chiens et le dîner des oiseaux de l’Argolide. La mort délivre de la douleur et des gémissements. Qu’elle vienne avant que j’entre dans la couche nuptiale ! Quelle autre voie pourrais-je me frayer pour fuir et pour m’affranchir du mariage ? Elève ta voix aiguë jusqu’au ciel en invoquant les dieux dans tes chants ; que je puisse voir la fin de mes épreuves, être délivrée et tranquille ! Regarde-nous, père, et jette sur la violence les regards de colère qu’elle mérite. Respecte tes suppliantes, Zeus tout-puissant, protecteur de ce pays. Car la race d’Égyptos, ces mâles d’une intolérable insolence qui courent sur mes pas avec des clameurs luxurieuses, cherchent à prendre de force la fugitive. Mais c’est toi seul qui tiens le plateau de la balance. Qu’est-ce que les mortels peuvent accomplir sans toi ? 825 Ah ! ah ! voilà le ravisseur qui sort du vaisseau ; il touche terre. Puisses-tu périr auparavant, ravisseur. - - - J’élève un cri de détresse. Je vois ici le prélude de violences qu’on me prépare. Ah ! Ah ! fuis vers le secours. La terreur triomphe, intolérable, sur terre et sur mer. Roi du pays, protège-nous. LE HÉRAUT. — En route, en route pour la galiote de toute la vitesse de vos jambes. Sinon, sinon, gare aux cheveux arrachés, oui, arrachés, aux piqûres du fer, aux têtes coupées dans un sanglant massacre. En route, en route, malheureuses, vers le vaisseau. 843 LE CHOEUR. — Si seulement, en traversant les flots houleux de la mer, tu avais péri avec l’insolence de tes maîtres et leur vaisseau aux fortes chevilles ! LE HÉRAUT. — Allons, entre dans le vaisseau. ---


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Dernière mise à jour : 15/10/2009