[650] ἐπ´ ὀρόφων ἰαίνοντα;
651 βαρὺς δ´ ἐφίζει.
652 ἅζονται γὰρ ὁμαίμους
653 Ζηνὸς ἵκτορας ἁγνοῦ.
654 τοιγάρτοι καθαροῖσι βωμοῖς
655 θεοὺς ἀρέσονται.
656 τοιγὰρ ὑποσκίων
657 ἐκ στομάτων ποτάσθω
658 φιλότιμος εὐχά,
659 μήποτε λοιμὸς ἀνδρῶν
660 τάνδε πόλιν κενώσαι·
661 μηδ´ ἐπιχωρίοις στάσις
662 πτώμασιν αἱματίσαι πέδον γᾶς.
663 ἥβας δ´ ἄνθος ἄδρεπτον
664 ἔστω, μηδ´ Ἀφροδίτας
665 εὐνάτωρ βροτολοιγὸς Ἄρης
666 κέρσειεν ἄωτον.
667 καὶ γεραροῖσι πρεσβυτοδόκοι
668 γέμουσαι
669 θυμέλαι φλεγόντων.
670 τὼς πόλις εὖ νέμοιτο
671 Ζῆνα μέγαν σεβόντων,
672 τὸν ξένιον δ´ ὑπερτάτως,
673 ὃς πολιῷ νόμῳ αἶσαν ὀρθοῖ.
674 τίκτεσθαι δ´ ἐφόρους γᾶς
675 ἄλλους εὐχόμεθ´ αἰεί,
676 Ἄρτεμιν δ´ ἑκάταν γυναικῶν
677 λόχους ἐφορεύειν.
678 μηδέ τις ἀνδροκμὴς
679 λοιγὸς ἐπελθέτω
680 τάνδε πόλιν δαΐζων,
681 ἄχορον ἀκίθαριν
682 δακρυογόνον Ἄρη
683 βοάν τ´ ἔνδημον ἐξοπλίζων.
684 νούσων δ´ ἑσμὸς ἀπ´ ἀστῶν
685 ἵζοι κρατὸς ἀτερπής·
686 εὐμενὴς δ´ ὁ Λύκειος ἔστω
687 πάσᾳ νεολαίᾳ.
688 καρποτελῆ δέ τοι
689 Ζεὺς ἐπικραινέτω
690 φέρματι γᾶν πανώρῳ·
691 πρόνομα δὲ βότ´ ἀγροῖς
692 πολύγονα τελέθοι·
693 τὸ πᾶν τ´ ἐκ δαιμόνων λάχοιεν.
694 εὔφημον δ´ ἐπὶ βωμοῖς
695 μοῦσαν θείατ´ ἀοιδοί·
696 ἁγνῶν τ´ ἐκ στομάτων φερέσθω
697 φήμα φιλοφόρμιγξ.
698 φυλάσσοι τ´ ἀτρεμαῖα τιμὰς
699 τὸ δάμιον, τὸ πτόλιν κρατύνει,
| [650] quand il s’abat sur son toit de tout le poids de sa colère ?
Ils honorent leurs parents dans la personne des suppliants de Zeus très saint. Aussi
plairont-ils aux dieux en sacrifiant sur des autels purs !
Aussi qu’à l’ombre de ces rameaux il ne vole de ma bouche que des voeux pour sa
gloire. Que jamais la peste ne vide la cité de ses hommes et que la discorde intestine ne
rougisse pas la terre du sang des citoyens abattus !
Que la fleur de la jeunesse échappe à la faux, et que l’amant d’Aphrodite, Arès, fléau
des humains, ne la tranche pas dans son éclat !
Que les vieillards s’assemblent en foule auprès des autels brûlants ! Ainsi la cité sera
prospère, parce qu’on y vénérera le grand Zeus, le dieu hospitalier surtout, celui dont
l’antique loi règle le destin.
Nous souhaitons qu’il naisse toujours de nouveaux fils pour veiller sur le pays, et
qu’Artémis Hécate veille aux couches de ses femmes.
678 Qu’aucun fléau ne vienne tuer ses hommes et ravager la cité, en armant Arès, dieu
des larmes, qui fait taire les choeurs et la cithare, et soulève les clameurs de la guerre
civile !
Que le triste essaim des maladies aille se poser loin de la tête des citoyens et que le dieu
du Lycée soit propice à toute la jeunesse !
688 Fasse Zeus que la terre leur paye un exact tribut de fruits en toute saison, que
les brebis qui paissent leur campagne mettent bas des milliers de petits et que tout
prospère sous la faveur des dieux !
695 Que les aèdes fassent retentir près des autels des chants d’allégresse et que des
bouches pures unissent leurs voix aux sons de la lyre !
Que le conseil qui gouverne la cité, pouvoir prévoyant qui veille au bien commun,
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