HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ESCHYLE, Les Euménides (tragédie complète)

Vers 50-99

  Vers 50-99

[50] εἶδόν ποτ´ ἤδη Φινέως γεγραμμένας
51 δεῖπνον φερούσας· ἄπτεροί γε μὴν ἰδεῖν
52 αὗται, μέλαιναι δ´, ἐς τὸ πᾶν βδελύκτροποι·
53 ῥέγκουσι δ´ οὐ πλατοῖσι φυσιάμασιν·
54 ἐκ δ´ ὀμμάτων λείβουσι δυσφιλῆ λίβα·
55 καὶ κόσμος οὔτε πρὸς θεῶν ἀγάλματα
56 φέρειν δίκαιος οὔτ´ ἐς ἀνθρώπων στέγας.
57 τὸ φῦλον οὐκ ὄπωπα τῆσδ´ ὁμιλίας
58 οὐδ´ ἥτις αἶα τοῦτ´ ἐπεύχεται γένος
59 τρέφους´ ἀνατεὶ μὴ μεταστένειν πόνον.
60 τἀντεῦθεν ἤδη τῶνδε δεσπότῃ δόμων
61 αὐτῷ μελέσθω Λοξίᾳ μεγασθενεῖ.
62 ἰατρόμαντις δ´ ἐστὶ καὶ τερασκόπος
63 καὶ τοῖσιν ἄλλοις δωμάτων καθάρσιος.
85 (ΟΡΕΣΤΗΣ)
85 ἄναξ Ἄπολλον, οἶσθα μὲν τὸ μὴ ἀδικεῖν·
86 ἐπεὶ δ´ ἐπίστᾳ, καὶ τὸ μὴ ἀμελεῖν μάθε.
87 σθένος δὲ ποιεῖν εὖ φερέγγυον τὸ σόν.
64 (ΑΠΟΛΛΩΝ)
64 οὔτοι προδώσω· διὰ τέλους δέ σοι φύλαξ,
65 ἐγγὺς παρεστὼς καὶ πρόσωθ´ ἀποστατῶν,
66 ἐχθροῖσι τοῖς σοῖς οὐ γενήσομαι πέπων.
67 καὶ νῦν ἁλούσας τάσδε τὰς μάργους ὁρᾷς·
68 ὕπνῳ πεσοῦσαι δ´ αἱ κατάπτυστοι κόραι,
69 γραῖαι παλαιαὶ παῖδες, αἷς οὐ μείγνυται
70 θεῶν τις οὐδ´ ἄνθρωπος οὐδὲ θήρ ποτε
71 κακῶν δ´ ἕκατι κἀγένοντ´, ἐπεὶ κακὸν
72 σκότον νέμονται Τάρταρόν θ´ ὑπὸ χθονός,
73 μισήματ´ ἀνδρῶν καὶ θεῶν Ὀλυμπίων.
74 ὅμως δὲ φεῦγε μηδὲ μαλθακὸς γένῃ.
75 ἐλῶσι γάρ σε καὶ δι´ ἠπείρου μακρᾶς
76 βιβῶντ´ ἀν´ ἀεὶ τὴν πλανοστιβῆ χθόνα
77 ὑπέρ τε πόντον καὶ περιρρύτας πόλεις.
78 καὶ μὴ πρόκαμνε τόνδε βουκολούμενος
79 πόνον· μολὼν δὲ Παλλάδος ποτὶ πτόλιν
80 ἵζου παλαιὸν ἄγκαθεν λαβὼν βρέτας.
81 κἀκεῖ δικαστὰς τῶνδε καὶ θελκτηρίους
82 μύθους ἔχοντες μηχανὰς εὑρήσομεν,
83 ὥστ´ ἐς τὸ πᾶν σε τῶνδ´ ἀπαλλάξαι πόνων.
84 καὶ γὰρ κτανεῖν ς´ ἔπεισα μητρῷον δέμας.
88 μέμνησο, μὴ φόβος σε νικάτω φρένας.
89 σὺ δ´, αὐτάδελφον αἷμα καὶ κοινοῦ πατρός,
90 Ἑρμῆ, φύλασσε, κάρτα δ´ ὢν ἐπώνυμος
91 πομπαῖος ἴσθι, τόνδε ποιμαίνων ἐμὸν
92 ἱκέτην· σέβει τοι Ζεὺς τόδ´ ἐκνόμων σέβας
93 ὁρμώμενον βροτοῖσιν εὐπόμπῳ τύχῃ.
94 ΚΛΥΤΑΙΜΗΣΤΡΑΣ ΕΙΔΩΛΟΝ.
94 εὕδοιτ´ ἄν, ὠή, καὶ καθευδουσῶν τί δεῖ;
95 ἐγὼ δ´ ὑφ´ ὑμῶν ὧδ´ ἀπητιμασμένη
96 ἄλλοισιν ἐν νεκροῖσινὧν μὲν ἔκτανον
97 ὄνειδος ἐν φθιτοῖσιν οὐκ ἐκλείπεται,
98 αἰσχρῶς δ´ ἀλῶμαι· προυννέπω δ´ ὑμῖν ὅτι
99 ἔχω μεγίστην αἰτίαν κείνων ὕπο·
[50] J'ai vu, une fois, celles-ci, peintes, enlevant le repas de Phinée. Quant à ces femmes, elles sont sans ailes, noires et horribles. Elles ronflent avec un souffle farouche, et leurs yeux versent d'affreuses larmes, et leur vêtement est tel qu'on n'en devrait point porter de semblable devant les images des dieux, ou sous le toit des hommes. Jamais je n'ai vu une telle race ! Jamais aucune terre n'a pu se vanter de nourrir de tels enfants, sans avoir encouru de lamentables calamités. Mais c'est au maître de ce sanctuaire, au tout-puissant Loxias, de s'inquiéter de ce qui en arrivera. Il est divinateur et guérisseur, interprète des augures et purificateur des demeures des autres. ORESTE. Roi Apollon, certes, tu sais ne pas être injuste. Certes tu le sais ; n'oublie donc point ton suppliant. Ta puissance doit suffire à me sauver. 64 APOLLON. Je ne te trahirai pas. Je veillerai toujours debout près de toi, et, de loin, je tiendrai tête à tes ennemis. Maintenant tu vois ces furieuses saisies par le sommeil. Elles sont domptées par le sommeil, les abominables vieilles filles, les antiques vierges dont ne voudrait ni aucun dieu ni aucun homme, ni aucune bête ! Elles ne sont nées que pour le mal. Elles habitent les mauvaises ténèbres et le Tartare souterrain en horreur aux hommes et aux dieux Olympiens. 74 Mais fuis sans tarder davantage et sans perdre courage, car elles vont te poursuivre à travers le large continent, partout ou tu iras dans tes courses vagabondes, par delà la mer et les îles. Ne succombe pas à tant d'épreuves. Parviens à la ville de Pallas et embrasse l'image antique de la déesse. Là, nous trouverons les juges que nos paroles persuaderont, et tu seras délivré de tes misères ; car c'est moi qui t'ai poussé à tuer ta mère. 88 Souviens-toi, et ne laisse pas la crainte dompter ton cœur. Et toi, frère, né du même sang, Hermès, veille sur lui. Sois le bien-nommé, sois son conducteur et protège mon suppliant. Zeus même respecte ce droit sacré que les lois garantissent aux suppliants. 94 LE SPECTRE DE CLYTEMNESTRE. Vous dormez ! holà ! à quoi bon dormir ? Oubliée par vous, seule entre tous les morts, moi qui ai tué je vais errant au milieu des ombres, détestée et couverte d'opprobre. Je vous le dis, je suis tourmentée à cause de mon crime et, moi,


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Dernière mise à jour : 15/10/2009