HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

Vers 1000-1049

  Vers 1000-1049

[1000] γυναῖκες περ ἀπὸ μιᾶς ὑσπλαγίδος
ἀπήλααν τὼς ἄνδρας ἀπὸ τῶν ὑσσάκων.
(Κινησίας) πῶς οὖν ἔχετε;
(Κῆρυξ Λακεδαιμονίων)
μογίομες. ἂν γὰρ τὰν πόλιν
περ λυχνοφορίοντες ἐπικεκύφαμες.
ταὶ γὰρ γυναῖκες οὐδὲ τῶ μύρτω σιγεῖν
1005 ἐῶντι, πρίν γἅπαντες ἐξ ἑνὸς λόγω
σπονδὰς ποιησώμεσθα ποττὰν Ἑλλάδα.
(Κινησίας)
τουτὶ τὸ πρᾶγμα πανταχόθεν ξυνομώμοται
ὑπὸ τῶν γυναικῶν· ἄρτι νυνὶ μανθάνω.
ἀλλὡς τάχιστα φράζε περὶ διαλλαγῶν
1010 αὐτοκράτορας πρέσβεις ἀποπέμπειν ἐνθαδί.
ἐγὼ δἑτέρους ἐνθένδε τῇ βουλῇ φράσω
πρέσβεις ἑλέσθαι τὸ πέος ἐπιδείξας τοδί.
(Κῆρυξ Λακεδαιμονίων)
ποτάομαι· κράτιστα γὰρ παντᾷ λέγεις.
(Χορὸς Γερόντων)
οὐδέν ἐστι θηρίον γυναικὸς ἀμαχώτερον,
1015 οὐδὲ πῦρ, οὐδὧδἀναιδὴς οὐδεμία πόρδαλις.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ταῦτα μέντοι <σὺ> ξυνιεὶς εἶτα πολεμεῖς ἐμοί,
ἐξὸν πόνηρε σοὶ βέβαιον ἔμἔχειν φίλην;
(Χορὸς Γερόντων)
ὡς ἐγὼ μισῶν γυναῖκας οὐδέποτε παύσομαι.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἀλλὅταν βούλῃ σύ· νῦν δοὖν οὔ σε περιόψομαι
1020 γυμνὸν ὄνθοὕτως. ὁρῶ γὰρ ὡς καταγέλαστος εἶ.
ἀλλὰ τὴν ἐξωμίδἐνδύσω σε προσιοῦσἐγώ.
(Χορὸς Γερόντων)
τοῦτο μὲν μὰ τὸν Δίοὐ πονηρὸν ἐποιήσατε·
ἀλλὑπὀργῆς γὰρ πονηρᾶς καὶ τότἀπέδυν ἐγώ.
(Χορὸς Γυναικῶν)
πρῶτα μὲν φαίνει γἀνήρ, εἶτοὐ καταγέλαστος εἶ.
1025 κεἴ με μὴλύπεις, ἐγώ σου κἂν τόδε τὸ θηρίον
τοὐπὶ τὠφθαλμῷ λαβοῦσἐξεῖλον ἂν νῦν ἔνι.
(Χορὸς Γερόντων)
τοῦτἄρἦν με τοὐπιτρῖβον, δακτύλιος οὑτοσί·
ἐκσκάλευσον αὐτό, κᾆτα δεῖξον ἀφελοῦσά μοι·
ὡς τὸν ὀφθαλμόν γέ μου νὴ τὸν Δία πάλαι δάκνει.
(Χορὸς Γυναικῶν)
1030 ἀλλὰ δράσω ταῦτα· καίτοι δύσκολος ἔφυς ἀνήρ.
μέγ Ζεῦ χρῆμἰδεῖν τῆς ἐμπίδος ἔνεστί σοι.
οὐχ ὁρᾷς; οὐκ ἐμπίς ἐστιν ἥδε Τρικορυσία;
(Χορὸς Γερόντων)
νὴ Δίὤνησάς γέ μ᾽, ὡς πάλαι γέ μἐφρεωρύχει,
ὥστἐπειδὴξῃρέθη, ῥεῖ μου τὸ δάκρυον πολύ.
(Χορὸς Γυναικῶν)
1035 ἀλλἀποψήσω σἐγώ, καίτοι πάνυ πονηρὸς εἶ,
καὶ φιλήσω.
(Χορὸς Γερόντων) μὴ φιλήσῃς.
(Χορὸς Γυναικῶν)
ἤν τε
βούλῃ γἤν τε μή.
(Χορὸς Γερόντων)
ἀλλὰ μὴ ὥρασἵκοισθ᾽· ὡς ἐστὲ θωπικαὶ φύσει,
κἄστἐκεῖνο τοὔπος ὀρθῶς κοὐ κακῶς εἰρημένον,
οὔτε σὺν πανωλέθροισιν οὔτἄνευ πανωλέθρων.
1040 ἀλλὰ νυνὶ σπένδομαί σοι, καὶ τὸ λοιπὸν οὐκέτι
οὔτε δράσω φλαῦρον οὐδὲν οὔθὑφὑμῶν πείσομαι.
ἀλλὰ κοινῇ συσταλέντες τοῦ μέλους ἀρξώμεθα.
(Χορός)
οὐ παρασκευαζόμεσθα
τῶν πολιτῶν οὐδένὦνδρες
1045 φλαῦρον εἰπεῖν οὐδὲ ἕν.
ἀλλὰ πολὺ τοὔμπαλιν πάντἀγαθὰ καὶ λέγειν
καὶ δρᾶν· ἱκανὰ γὰρ τὰ κακὰ καὶ τὰ παρακείμενα.
ἀλλἐπαγγελλέτω πᾶς ἀνὴρ καὶ γυνή,
[1000] ensuite les autres femmes de Sparte unies à elle ont toutes,
d'un commun accord, exclu leurs maris de leur couche.
LE MAGISTRAT. - Comment vous en trouvez-vous ?
LE HÉRAUT.. - Nous souffrons le martyre ; nous
marchons dans les rues tout courbés, comme si
nous portions des lanternes. Car les femmes ne
veulent pas même se laisser toucher, avant que
nous ayons, d'un consentement unanime, rendu la
paix à la Grèce.
LE MAGISTRAT. - C'est une conspiration ourdie
par les femmes de tous les pays ; je comprends
tout à présent. Va vite dire à tes compatriotes
d'envoyer ici des ambassadeurs, avec pleins
pouvoirs pour traiter de la paix. Je vais dire au
Conseil d'en envoyer aussi ; il suffira de lui
montrer en quel état nous sommes.
LE HÉRAUT. - Je vole ; ton avis est excellent.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Il n'y a point d'être
plus intraitable que la femme ; ni le feu ni la
panthère ne sont aussi à craindre.
CHOEUR DE FEMMES. - Tu le sais, et cependant
tu fais la guerre contre moi, tandis que tu pourrais
trouver en moi une amie sûre.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Non, jamais je ne
cesserai de haïr les femmes.
CHOEUR DE FEMMES. - Ce sera quand tu
voudras ; mais à présent je ne te laisserai pas
dans cette nudité. Vois en effet comme tu es
ridicule ! Allons, je vais te passer cette tunique.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Par Jupiter ! c'est
fort bien fait à vous ; mais tout à l'heure je l'avais
ôtée, de colère.
CHOEUR DE FEMMES. - Au moins tu as l'air d'un
homme, et tu n'es plus ridicule. Si tu ne m'avais
pas tant maltraitée, je te retirerais cette petite bête
que tu as dans l'oeil.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Elle me tourmente
fort en effet ; tiens, voici un anneau ; retire
l'insecte, et montre-le-moi ; il y a longtemps qu'il
me pique l'oeil.
CHOEUR DE FEMMES. - Je le veux bien,
quoique tu sois un être si déplaisant. O Jupiter,
quel énorme moucheron ! Vois-tu ? N'est-il pas de Tricorythe ?
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Ah ! que tu m'as
soulagé ! il me creusait l'oeil comme un puits.
Aussi, depuis qu'il est retiré, mes larmes coulent
en abondance.
CHOEUR DE FEMMES. - Je t'essuierai, tout
méchant que tu es ; je t'embrasserai même.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Ne m'embrasse pas !
CHOEUR DE FEMMES. - Que tu le veuilles, ou non.
CHOEUR DE VIEILLARDS. - Que les dieux vous
confondent ! Comme vous avez le naturel flatteur !
et qu'on a bien raison de dire : "rien avec ces
méchantes créatures, rien sans elles ! "
Convenons ensemble, dès ce moment, de ne plus
nous faire à l'avenir aucun mal, ni moi à vous, ni
vous à moi. Réunissons-nous donc, et confondons
nos chants.
CHOEUR DE FEMMES. - Notre intention n'est
pas, ô hommes de dire le moindre mal d'aucun
citoyen, mais plutôt d'en dire et de leur faire tout le
bien possible ; c'est assez des maux présents.
Quiconque, homme ou femme,


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Dernière mise à jour : 13/10/2006