HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

Vers 1-49

  Vers 1-49

[0] Ἀριστοφάνους - Λυσιστράτη
(Λυσιστράτη)
ἀλλεἴ τις ἐς Βακχεῖον αὐτὰς ἐκάλεσεν,
ς Πανὸς πὶ Κωλιάδς Γενετυλλίδος,
οὐδἂν διελθεῖν ἦν ἂν ὑπὸ τῶν τυμπάνων.
νῦν δοὐδεμία πάρεστιν ἐνταυθοῖ (Γυνή
5 πλὴν γἐμὴ κωμῆτις ἥδἐξέρχεται.
χαῖρ (Καλονίκη).
(Καλονίκη)
καὶ σύ γ Λυσιστράτη.
τί συντετάραξαι; μὴ σκυθρώπαζ τέκνον.
οὐ γὰρ πρέπει σοι τοξοποιεῖν τὰς ὀφρῦς.
(Λυσιστράτη)
ἀλλ Καλονίκη κάομαι τὴν καρδίαν,
10 καὶ πόλλὑπὲρ ἡμῶν τῶν γυναικῶν ἄχθομαι,
ὁτιὴ παρὰ μὲν τοῖς ἀνδράσιν νενομίσμεθα
εἶναι πανοῦργοι
(Καλονίκη)
καὶ γάρ ἐσμεν νὴ Δία.
(Λυσιστράτη)
εἰρημένον δαὐταῖς ἀπαντᾶν ἐνθάδε
βουλευσομέναισιν οὐ περὶ φαύλου πράγματος,
15 εὕδουσι κοὐχ ἥκουσιν.
(Καλονίκη)
ἀλλ φιλτάτη
ἥξουσι· χαλεπή τοι γυναικῶν ἔξοδος.
μὲν γὰρ ἡμῶν περὶ τὸν ἄνδρἐκύπτασεν,
δοἰκέτην ἤγειρεν, δὲ παιδίον
κατέκλινεν, δἔλουσεν, δἐψώμισεν.
(Λυσιστράτη)
20 ἀλλἕτερά τἄρἦν τῶνδε προὐργιαίτερα
αὐταῖς.
(Καλονίκη)
τί δἐστὶν φίλη Λυσιστράτη,
ἐφ τι ποθἡμᾶς τὰς γυναῖκας συγκαλεῖς;
τί τὸ πρᾶγμα; πηλίκον τι;
(Λυσιστράτη) μέγα.
(Καλονίκη) μῶν καὶ παχύ;
(Λυσιστράτη) καὶ νὴ Δία παχύ.
(Καλονίκη) κᾆτα πῶς οὐχ ἥκομεν;
(Λυσιστράτη)
25 οὐχ οὗτος τρόπος· ταχὺ γὰρ ἂν ξυνήλθομεν.
ἀλλἔστιν ὑπἐμοῦ πρᾶγμἀνεζητημένον
πολλαῖσί τἀγρυπνίαισιν ἐρριπτασμένον.
(Καλονίκη)
πού τι λεπτόν ἐστι τοὐρριπτασμένον.
(Λυσιστράτη)
οὕτω γε λεπτὸν ὥσθὅλης τῆς Ἑλλάδος
30 ἐν ταῖς γυναιξίν ἐστιν σωτηρία.
(Καλονίκη)
ἐν ταῖς γυναιξίν; ἐπὀλίγου γὠχεῖτἄρα.
(Λυσιστράτη)
ὡς ἔστἐν ἡμῖν τῆς πόλεως τὰ πράγματα,
μηκέτεἶναι μήτε Πελοποννησίους
(Καλονίκη)
βέλτιστα τοίνυν μηκέτεἶναι νὴ Δία.
(Λυσιστράτη)
35 Βοιωτίους τε πάντας ἐξολωλέναι.
(Καλονίκη)
μὴ δῆτα πάντας γ᾽, ἀλλἄφελε τὰς ἐγχέλεις.
(Λυσιστράτη)
περὶ τῶν Ἀθηνῶν δοὐκ ἐπιγλωττήσομαι
τοιοῦτον οὐδέν· ἀλλὑπονόησον σύ μοι.
ἢν δὲ ξυνέλθωσαἱ γυναῖκες ἐνθάδε
40 αἵ τἐκ Βοιωτῶν αἵ τε Πελοποννησίων
ἡμεῖς τε, κοινῇ σώσομεν τὴν Ἑλλάδα.
(Καλονίκη)
τί δἂν γυναῖκες φρόνιμον ἐργασαίατο
λαμπρόν, αἳ καθήμεθἐξηνθισμέναι,
κροκωτοφοροῦσαι καὶ κεκαλλωπισμέναι
45 καὶ Κιμμερίκὀρθοστάδια καὶ περιβαρίδας;
(Λυσιστράτη)
ταῦταὐτὰ γάρ τοι κἄσθ σώσειν προσδοκῶ,
τὰ κροκωτίδια καὶ τὰ μύρα χαἰ περιβαρίδες
χἤγχουσα καὶ τὰ διαφανῆ χιτώνια.
(Καλονίκη)
τίνα δὴ τρόπον ποθ᾽;
(Λυσιστράτη)
ὥστε τῶν νῦν μηδένα
[0] LYSISTRATA.
LYSISTRATA, d'abord seule. - Voyez pourtant ! si
on les avait convoquées au temple de Bacchus,
ou de Pan, ou de Vénus Coliale, ou de Génétyllide,
la foule des tambourins ne permettrait pas
même de passer. Ici, aucune d'elles n'est encore
arrivée, excepté cette voisine qui sort de chez elle.
Bonjour, Calonice.
CALONICE. - Bonjour, Lysistrata. Qu'est-ce donc
qui te tracasse ? Quitte cet air sombre, mon enfant
; ne fronce pas les sourcils, cela ne te sied pas.
LYSISTRATA. - Calonice, le sang me bout dans
les veines, et je souffre, pour notre sexe de voir
les hommes nous regarder toutes comme des
êtres malfaisants.
CALONICE. - C'est que nous le sommes, en effet,
par Jupiter !
LYSISTRATA. - On leur avait dit de se trouver ici,
pour délibérer sur une affaire qui n'est pas de peu
d'importance : elles dorment, au lieu de venir.
CALONICE. - Elles viendront, ma chère. Il n'est
pas si aisé aux femmes de sortir de la maison.
L'une est occupée auprès de son mari ; l'autre
réveille son esclave ; celle-ci couche son enfant,
celle-là le baigne, une autre lui donne à manger.
LYSISTRATA. - Il y a des affaires plus pressantes
qui les attendent.
CALONICE. - Mais, ma chère Lysistrata dans quel
dessein as-tu convoqué les femmes ? Quelle est
donc cette affaire ? Est-elle grande ?
LYSISTRATA. - Elle est grande.
CALONICE. - Et est-elle grosse ?
LYSISTRATA. - Oui, certes, elle est grosse.
CALONICE. - Alors, comment se fait-il qu'elles ne
soient pas toutes venues ?
LYSISTRATA. - Ce n'est pas ce que tu penses,
car nous serions déjà toutes arrivées ; mais il
s'agit d'une affaire que j'ai méditée, et retournée
en tous sens, pendant de longues insomnies.
CALONICE. - Il faut que ce soit bien subtil, pour
avoir été retourné en tous sens.
LYSISTRATA. - Si subtil, que le salut de la Grèce
entière est entre les mains des femmes.
CALONICE. - Entre les mains des femmes P Il
tenait donc à bien peu de chose.
LYSISTRATA. - Il dépend de nous d'assurer le
sort de la république, ou de détruire entièrement
les Péloponésiens.
CALONICE. - Les détruire est, par Jupiter l une
excellente idée.
LYSISTRATA. - Et d'anéantir les Béotiens.
CALONICE. - Non pas tous ; épargne au moins
les anguilles.
LYSISTRATA. - Pour Athènes, je ne ferai pas
contre elle un voeu semblable ; mais imagine
autre chose. Si les femmes de la Béotie et du
Péloponèse viennent se joindre à nous, toutes
ensemble nous sauverons la Grèce.
CALONICE. - Mais quel acte insensé ou éclatant
pourraient faire les femmes, qui restent toujours à
la maison, bien fardées, bien parées, vêtues de
robes jaunes, de cimbériques flottantes, et
chaussées de péribarides ?
LYSISTRATA, - C'est précisément là ce qui nous
sauvera, je l'espère ; oui, les petites robes jaunes,
les parfums, les péribarides, l'orcanette, les
tuniques transparentes.
CALONICE. - Et de quelle manière ?
LYSISTRATA. - De telle façon que nul des


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Dernière mise à jour : 13/10/2006