HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Zosimus, L'Histoire nouvelle, livre I

Paragraphes 22-24

  Paragraphes 22-24

[1,22] Περιθέντες οὖν αὐτῷ τὴν ἁλουργίδα, καὶ ἐφ´ ἑαυτῷ λοιπὸν ὀρρωδοῦντα πρὸς τὴν τῶν πραγμάτων καὶ ἄκοντα συνωθοῦσι κηδεμονίαν· Φίλιππος τοίνυν, τῆς Δεκίου προσαγγελθείσης ἀναρρήσεως αὐτῷ, τὰ στρατόπεδα συναγαγὼν ἤλαυνεν ὡς ἐπιθησόμενος· οἱ δὲ σὺν τῷ Δεκίῳ, καίπερ πολλῷ πλείους εἶναι τοὺς ἐναντίους εἰδότες, ὅμως ἐθάρρουν, τῇ Δεκίου πεποιθότες ἐπιστήμῃ καὶ περὶ πάντα προνοίᾳ. Συμπεσόντων δὲ τῶν στρατοπέδων ἀλλήλοις, καὶ τοῦ μὲν τῷ πλήθει τοῦ δὲ τῇ στρατηγίᾳ πλεονεκτοῦντος, ἔπεσον μὲν ἐκ τῆς Φιλίππου μερίδος πολλοί, καὶ αὐτὸς δὲ σὺν αὐτοῖς ἀναιρεῖται, καὶ τοῦ παιδός, ὃν ἔτυχεν τῇ τοῦ Καίσαρος ἀξίᾳ τιμήσας, ἀποσφαγέντος· οὕτω μὲν οὖν Δέκιος τῆς τῶν ὅλων ἀρχῆς ἐγένετο κύριος. [1,22] Ces troupes ayant donc revêtu Dèce de la robe impériale l’obligèrent d’accepter l’empire malgré l’appréhension qu’il avait du péril où il se jetait en l’acceptant. Philippe ayant appris la nouvelle de la proclamation de Dèce, assembla ses troupes pour aller le combattre. Bien que l’armée de ce dernier fut inférieure en nombre, elle ne laissa pas de fonder l’espérance de la victoire sur l’espoir qu’elle avait de l’habileté et de la vigilance de son chef. Les deux armées, dont l’une avait l’avantage du nombre, et l’autre celle de l’adresse et de la science militaire, en étaient venues aux mains. Philippe fut tué avec plusieurs de son parti, et avec son fils qu’il avait déclaré césar; et ainsi Dèce demeura seul possesseur de l’autorité souveraine
[1,23] Τῶν δὲ πραγμάτων διὰ τὴν Φιλίππου περὶ πάντα ἐκμέλειαν ταραχῆς πληρωθέντων, Σκύθαι τὸν Τάναϊν διαβάντες ἐλῄζοντο τὰ περὶ τὴν Θρᾴκην χωρία· οἷς ἐπεξελθὼν Δέκιος καὶ ἐν πάσαις κρατήσας ταῖς μάχαις, παρελόμενος δὲ καὶ τῆς λείας ἣν ἔτυχον εἰληφότες, ἀποκλείειν αὐτοῖς ἐπειρᾶτο τὴν οἴκαδε ἀναχώρησιν, διαφθεῖραι πανωλεθρίᾳ διανοούμενος, ὡς ἂν μὴ καὶ αὖθις ἑαυτοὺς συναγαγόντες ἐπέλθοιεν. Γάλλον δὴ ἐπιστήσας τῇ τοῦ Τανάϊδος ὄχθῃ μετὰ δυνάμεως ἀρκούσης αὐτὸς τοῖς λειπομένοις ἐπῄει· χωρούντων δὲ τῶν πραγμάτων αὐτῷ κατὰ νοῦν, εἰς τὸ νεωτερίζειν Γάλλος τραπεὶς ἐπικηρυκεύεται πρὸς τοὺς βαρβάρους, κοινωνῆσαι τῆς ἐπιβουλῆς τῆς κατὰ Δεκίου παρακαλῶν· ἀσμενέστατα δὲ τὸ προταθὲν δεξαμένων, Γάλλος μὲν τῆς ἐπὶ τῇ τοῦ Τανάϊδος ὄχθῃ φυλακῆς εἴχετο, οἱ δὲ βάρβαροι διελόντες αὑτοὺς τριχῇ διέταξαν ἔν τινι τόπῳ τὴν πρώτην μοῖραν, οὗ προβέβλητο τέλμα. Τοῦ Δεκίου δὲ τοὺς πολλοὺς αὐτῶν διαφθείραντος, τὸ δεύτερον ἐπεγένετο τάγμα· τραπέντος δὲ καὶ τούτου, ἐκ τοῦ τρίτου τάγματος ὀλίγοι πλησίον τοῦ τέλματος ἐπεφάνησαν· τοῦ δὲ Γάλλου διὰ τοῦ τέλματος ἐπ´ αὐτοὺς ὁρμῆσαι τῷ Δεκίῳ σημήναντος, ἀγνοίᾳ τῶν τόπων ἀπερισκέπτως ἐπελθών, ἐμπαγείς τε ἅμα τῇ σὺν αὐτῷ δυνάμει τῷ πηλῷ καὶ πανταχόθεν ὑπὸ τῶν βαρβάρων ἀκοντιζόμενος μετὰ τῶν συνόντων αὐτῷ διεφθάρη, διαφυγεῖν οὐδενὸς δυνηθέντος· Δεκίῳ μὲν οὖν ἄριστα βεβασιλευκότι τέλος τοιόνδε συνέβη. [1,23] Comme la négligence de Philippe avait empli les affaires de confusion, les Scythes prirent l’occasion de passer le Taurus et de ravager la Thrace. Dèce les ayant vaincus en toutes les rencontres, et leur avant arraché des mains le butin qu’ils avaient fait, il décida de leur fermer le passage par où ils pouvaient retourner en leurs maisons, et les exterminer de telle sorte qu’ils ne fissent plus jamais d’irruption sur les terres de l’empire. Il avait donc mis Gallus sur le bord du Tanaïs avec des troupes suffisantes pour leur barrer le passage, il alla avec les autres vers l’ennemi. Comme son entreprise était sur le point de réussir, Gallus le trahit, et envoya proposer aux Barbares de lui tendre un piège. Les Barbares ayant accepté la proposition, Gallus demeura sur le bord du Tanaïs, et quant à eux, ils se divisèrent en trois bandes. Ils placèrent la première en un endroit à l’opposite duquel il y avait un étang. Dèce ayant tué une grande partie de cette première bande, la seconde accourut pour la soutenir, mais celle-ci ayant encore été mise en déroute, la troisième parut aux environs de l’étang. Gallus manda à Dèce de le traverser pour l’aller combattre; mais comme il ne connaissait point le pays, il s’enfonça avec son armée dans le limon, et fut à l’heure même accablé des traits des Barbares, sans que ni lui ni l’un des siens pussent s’échapper. Voilà comment il périt, après avoir fort bien gouverné l’empire.
[1,24] Παρελθόντος δὲ εἰς τὴν ἀρχὴν τοῦ Γάλλου, καὶ συναναδείξαντος ἑαυτῷ τὸν παῖδα Οὐολουσιανὸν βασιλέα, μόνον τε οὐχὶ βοῶντος ὡς ἐξ ἐπιβουλῆς αὐτοῦ Δέκιος μετὰ τοῦ στρατεύματος διεφθάρη, τὰ τῆς εὐημερίας τῶν βαρβάρων αὔξην ἐλάμβανεν. Οὐ γὰρ μόνον ἐπανελθεῖν αὐτοῖς εἰς τὰ οἰκεῖα ξυνεχώρει μετὰ τῆς λείας Γάλλος, ἀλλὰ καὶ χρημάτων τι μέτρον ἔτους ἑκάστου χορηγεῖν ὑπέσχετο, καὶ τοὺς αἰχμαλώτους, οἳ μάλιστα τῶν εὐπατριδῶν ἦσαν, ἐνεδίδου κατ´ ἐξουσίαν ἀπάγειν, ὧν οἱ πλείους ἐκ τῆς ἐν Θρᾴκῃ Φιλιππουπόλεως ἁλούσης ἔτυχον εἰλημμένοι. [1,24] Gallus ayant usurpé de la sorte l’empire, y ayant associé Volusien, son fils, et peu s’en fallant qu’il ne publiât qu’il avait fait périr Dèce avec son armée dans le piège qu’il lui avait tendu, les affaires des Barbares en reçurent un accroissement considérable. Il ne leur permit pas seulement de s’en retourner avec le butin qu’il avaient enlevé, mais il promit de leur payer une certaine somme par an, et il souffrit qu’ils emmenassent en captivité quantité de personnes de condition qu’ils avaient chargées de fers à la prise de Philippopole, ville de Thrace.


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Dernière mise à jour : 7/12/2007