HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, L'Anabase, livre IV

ἐπορεύοντο



Texte grec :

[4,5,1] τῇ δ᾽ ὑστεραίᾳ ἐδόκει πορευτέον εἶναι ὅπῃ δύναιντο τάχιστα πρὶν ἢ συλλεγῆναι τὸ στράτευμα πάλιν καὶ καταλαβεῖν τὰ στενά. συσκευασάμενοι δ᾽ εὐθὺς ἐπορεύοντο διὰ χιόνος πολλῆς ἡγεμόνας ἔχοντες πολλούς· καὶ αὐθημερὸν ὑπερβαλόντες τὸ ἄκρον ἐφ᾽ ᾧ ἔμελλεν ἐπιτίθεσθαι Τιρίβαζος κατεστρατοπεδεύσαντο. (4.5.2) ἐντεῦθεν δ᾽ ἐπορεύθησαν σταθμοὺς ἐρήμους τρεῖς παρασάγγας πεντεκαίδεκα ἐπὶ τὸν Εὐφράτην ποταμόν, καὶ διέβαινον αὐτὸν βρεχόμενοι πρὸς τὸν ὀμφαλόν. (4.5.3) ἐλέγοντο δ᾽ οὐδὲ πηγαὶ πρόσω εἶναι. ἐντεῦθεν ἐπορεύοντο διὰ χιόνος πολλῆς καὶ πεδίου σταθμοὺς τρεῖς παρασάγγας πεντεκαίδεκα. ὁ δὲ τρίτος ἐγένετο χαλεπὸς καὶ ἄνεμος βορρᾶς ἐναντίος ἔπνει παντάπασιν ἀποκαίων πάντα καὶ πηγνὺς τοὺς ἀνθρώπους. (4.5.4) ἔνθα δὴ τῶν μάντεών τις εἶπε σφαγιάσασθαι τῷ ἀνέμῳ, καὶ σφαγιάζεται· καὶ πᾶσι δὴ περιφανῶς ἔδοξεν λῆξαι τὸ χαλεπὸν τοῦ πνεύματος. ἦν δὲ τῆς χιόνος τὸ βάθος ὀργυιά· ὥστε καὶ τῶν ὑποζυγίων καὶ τῶν ἀνδραπόδων πολλὰ ἀπώλετο καὶ τῶν στρατιωτῶν ὡς τριάκοντα. (4.5.5) διεγένοντο δὲ τὴν νύκτα πῦρ καίοντες· ξύλα δ᾽ ἦν ἐν τῷ σταθμῷ πολλά· οἱ δὲ ὀψὲ προσιόντες ξύλα οὐκ εἶχον. οἱ οὖν πάλαι ἥκοντες καὶ τὸ πῦρ καίοντες οὐ προσίεσαν πρὸς τὸ πῦρ τοὺς ὀψίζοντας, εἰ μὴ μεταδοῖεν αὐτοῖς πυροὺς ἢ ἄλλο (τι) εἴ τι ἔχοιεν βρωτόν. (4.5.6) ἔνθα δὴ μετεδίδοσαν ἀλλήλοις ὧν εἶχον ἕκαστοι. ἔνθα δὲ τὸ πῦρ ἐκαίετο, διατηκομένης τῆς χιόνος βόθροι ἐγένοντο μεγάλοι ἔστε ἐπὶ τὸ δάπεδον· οὗ δὴ παρῆν μετρεῖν τὸ βάθος τῆς χιόνος. (4.5.7) ἐντεῦθεν δὲ τὴν ἐπιοῦσαν ἡμέραν ὅλην ἐπορεύοντο διὰ χιόνος, καὶ πολλοὶ τῶν ἀνθρώπων ἐβουλιμίασαν. Ξενοφῶν δ᾽ ὀπισθοφυλακῶν καὶ καταλαμβάνων τοὺς πίπτοντας τῶν ἀνθρώπων ἠγνόει ὅ τι τὸ πάθος εἴη. (4.5.8) ἐπειδὴ δὲ εἶπέ τις αὐτῷ τῶν ἐμπείρων ὅτι σαφῶς βουλιμιῶσι κἄν τι φάγωσιν ἀναστήσονται, περιιὼν περὶ τὰ ὑποζύγια, εἴ πού τι ὁρᾐη βρωτόν, διεδίδου καὶ διέπεμπε διδόντας τοὺς δυναμένους περιτρέχειν τοῖς βουλιμιῶσιν. (4.5.9) ἐπειδὴ δέ τι ἐμφάγοιεν, ἀνίσταντο καὶ ἐπορεύοντο. πορευομένων δὲ Χειρίσοφος μὲν ἀμφὶ κνέφας πρὸς κώμην ἀφικνεῖται, καὶ ὑδροφορούσας ἐκ τῆς κώμης πρὸς τῇ κρήνῃ γυναῖκας καὶ κόρας καταλαμβάνει ἔμπροσθεν τοῦ ἐρύματος.

Traduction française :

[4,5,1] On jugea à propos, dès le lendemain, de se mettre en marche et de faire la plus grande diligence avant que l'ennemi se ralliât et occupât les défilés ; on plia sur-le-champ les équipages, et l'armée qui était conduite par beaucoup de guides, ayant marché à travers la neige épaisse dont le pays était couvert, arriva le même jour au-delà du sommet des montagnes, où Tiribaze devait attaquer les Grecs, et y campa. De là on fit trois marches dans le désert le long de l'Euphrate, qu'on passa ayant de l'eau jusqu'au nombril. On disait que la source de ce fleuve n'était pas éloignée, puis on fit quinze parasanges en trois jours dans une plaine couverte de beaucoup de neige. La troisième journée fut dure pour le soldat : un vent du nord impétueux qui lui soufflait au visage le brûlait et le glaçait jusqu'aux os. Un des devins fut d'avis de sacrifier au vent ; on lui immola des victimes, et la violence avec laquelle il soufflait parut évidemment cesser aussitôt. L'épaisseur de la neige était d'une orgye : beaucoup de bêtes de somme, d'esclaves, et environ trente soldats y périrent. On passa la nuit autour de grands feux car il y avait beaucoup de bois sur le lieu où on s'arrêta, mais les derniers arrivés n'en trouvèrent plus. Les premiers qui avaient allumé les feux ne permettaient à ceux-ci de s'en approcher qu'après s'être fait donner par eux du froment ou quelque autre chose à manger. On se fit part les uns aux autres des provisions qu'on avait ; où l'on allumait du feu, la neige se fondait, et il se faisait de grands trous jusqu'à la terre : c'était là qu'on pouvait mesurer la hauteur de la neige. On marcha tout le jour suivant dans la neige, et beaucoup de Grecs étaient malades de besoin. Xénophon, qui était à l'arrière-garde, en ayant trouvé plusieurs qui ne pouvaient se soutenir, ne concevait pas quel était leur mal. Un homme qui en avait l'expérience lui apprit que cet accident était certainement causé par la faim, et que s'ils avaient à manger, ils seraient bientôt debout. Xénophon alla aux équipages et donna lui-même à ces malheureux ou leur fit porter par des soldats agiles à la course tout ce qu'on trouva de vin et de vivres ; dès qu'ils avaient mangé quelque chose, ils se levaient et continuaient leur route. Chirisophe qui était à la tête arriva à la nuit tombante à un village, et rencontra en avant des murs, près d'une fontaine, des femmes et des filles du lieu qui portaient de l'eau.





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Dernière mise à jour : 18/01/2007