[4,6,20] ἐκ τούτου Ἀριστώνυμος Μεθυδριεὺς ἔρχεται ὁπλίτας ἔχων καὶ Ἀριστέας ὁ Χῖος
γυμνῆτας καὶ Νικόμαχος Οἰταῖος γυμνῆτας· καὶ σύνθημα ἐποιήσαντο, ὁπότε ἔχοιεν τὰ
ἄκρα, πυρὰ καίειν πολλά.
(4.6.21) ταῦτα συνθέμενοι ἠρίστων· ἐκ δὲ τοῦ ἀρίστου προήγαγεν ὁ Χειρίσοφος τὸ
στράτευμα πᾶν ὡς δέκα σταδίους πρὸς τοὺς πολεμίους, ὅπως ὡς μάλιστα δοκοίη
ταύτῃ προσάξειν. (4.6.22) ἐπειδὴ δὲ ἐδείπνησαν καὶ νὺξ ἐγένετο, οἱ μὲν ταχθέντες
ᾤχοντο, καὶ καταλαμβάνουσι τὸ ὄρος, οἱ δὲ ἄλλοι αὐτοῦ ἀνεπαύοντο. οἱ δὲ
πολέμιοι ἐπεὶ ᾔσθοντο τὸ ὄρος ἐχόμενον, ἐγρηγόρεσαν καὶ ἔκαιον πυρὰ πολλὰ
διὰ νυκτός. (4.6.23) ἐπειδὴ δὲ ἡμέρα ἐγένετο Χειρίσοφος μὲν θυσάμενος ἦγε κατὰ
τὴν ὁδόν, οἱ δὲ τὸ ὄρος καταλαβόντες κατὰ τὰ ἄκρα ἐπῇσαν. (4.6.24) τῶν δὲ
πολεμίων τὸ μὲν πολὺ ἔμενεν ἐπὶ τῇ ὑπερβολῇ τοῦ ὄρους, μέρος δ᾽ αὐτῶν
ἀπήντα τοῖς κατὰ τὰ ἄκρα. πρὶν δὲ ὁμοῦ εἶναι τοὺς πολλοὺς ἀλλήλοις,
συμμιγνύασιν οἱ κατὰ τὰ ἄκρα, καὶ νικῶσιν οἱ Ἕλληνες καὶ διώκουσιν. (4.6.25) ἐν
τούτῳ δὲ καὶ οἱ ἐκ τοῦ πεδίου οἱ μὲν πελτασταὶ τῶν Ἑλλήνων δρόμῳ ἔθεον πρὸς
τοὺς παρατεταγμένους, Χειρίσοφος δὲ βάδην ταχὺ ἐφείπετο σὺν τοῖς ὁπλίταις.
(4.6.26) οἱ δὲ πολέμιοι οἱ ἐπὶ τῇ ὁδῷ ἐπειδὴ τὸ ἄνω ἑώρων ἡττώμενον, φεύγουσι·
καὶ ἀπέθανον μὲν οὐ πολλοὶ αὐτῶν, γέρρα δὲ πάμπολλα ἐλήφθη· ἃ οἱ Ἕλληνες
ταῖς μαχαίραις κόπτοντες ἀχρεῖα ἐποίουν. (4.6.27) ὡς δ᾽ ἀνέβησαν, θύσαντες καὶ
τρόπαιον στησάμενοι κατέβησαν εἰς τὸ πεδίον, καὶ εἰς κώμας πολλῶν καὶ
ἀγαθῶν γεμούσας ἦλθον.
| [4,6,20] Aussitôt Aristonyme de Méthydrie vint s'offrir avec des hoplites, et Aristée de
Chio, et Nicomaque d'Éta avec des armés à la légère. Il fut convenu que quand
ils seraient maîtres des hauteurs, ils en donneraient le signal en allumant de
grands feux. On dîna ensuite. Puis Chirisophe fit avancer toute l'armée à dix
stades de là ou environ, vers l'ennemi, pour faire croire encore plus que les
projets d'attaque étaient dirigés de ce côté.
Quand on eut soupé et que la nuit fut venue, le détachement partit, s'empara des
hauteurs, et l'armée resta au bivouac où elle se trouvait. Dès que l'ennemi
s'aperçut que des Grecs avaient gravi sur la montagne, il veilla et alluma,
pendant toute la nuit, beaucoup de feux. Lorsqu'il fut jour, Chirisophe, après
avoir sacrifié, conduisit l'armée par le grand chemin. Le détachement, maître
d'une partie de la montagne et des hauteurs, marcha aux Barbares mais la plus grande
partie de ceux-ci restèrent dans leur poste sur la crête du mont : il marcha
seulement quelques troupes contre les volontaires grecs. Ces deux détachements
se chargèrent avant que les armées fussent aux mains. Les Grecs eurent
l'avantage dans cette mêlée : ils battent et poursuivent les Barbares. Alors les
armés à la légère de l'armée grecque courent, de la plaine, contre ceux qui
étaient rangés en bataille. Chirisophe suivait le plus vite qu'il pouvait, mais
faisant cependant marcher en ordre son infanterie pesante. Le gros des ennemis,
posté sur le chemin, voyant son détachement battu sur les hauteurs, prit la
fuite ; on en tua beaucoup et l'on prit une infinité de boucliers à la perse :
les Grecs, pour les rendre inutiles, les coupèrent avec leurs sabres. L'armée,
après avoir monté, fit un sacrifice, éleva un trophée, et descendant le revers
de la montagne, arriva dans une plaine et dans des villages où tout abondait.
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