Texte grec :
[8,57] Τισσαφέρνης δὲ εὐθὺς μετὰ ταῦτα καὶ ἐν τῷ αὐτῷ χειμῶνι
παρέρχεται ἐς τὴν Καῦνον, βουλόμενος τοὺς Πελοποννησίους πάλιν τε κομίσαι
ἐς τὴν Μίλητον καὶ ξυνθήκας ἔτι ἄλλας ποιησάμενος, ἃς ἂν δύνηται, τροφήν τε
παρέχειν καὶ μὴ παντάπασιν ἐκπεπολεμῶσθαι, δεδιὼς μή, ἢν ἀπορῶσι πολλαῖς
ναυσὶ τῆς τροφῆς, ἢ τοῖς Ἀθηναίοις ἀναγκασθέντες ναυμαχεῖν ἡσσηθῶσιν ἢ
κενωθεισῶν τῶν νεῶν ἄνευ ἑαυτοῦ γένηται τοῖς Ἀθηναίοις ἃ βούλονται. ἔτι δὲ
ἐφοβεῖτο μάλιστα μὴ τῆς τροφῆς ζητήσει πορθήσωσι τὴν ἤπειρον. (8.57.2)
πάντων οὖν τούτων λογισμῷ καὶ προνοίᾳ, ὥσπερ ἐβούλετο ἐπανισοῦν τοὺς
Ἕλληνας πρὸς ἀλλήλους, μεταπεμψάμενος οὖν τοὺς Πελοποννησίους τροφήν
τε αὐτοῖς δίδωσι καὶ σπονδὰς τρίτας τάσδε σπένδεται.
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Traduction française :
[8,57] LVII. - Aussitôt après, le méme hiver, Tissaphernès
se rendit à Kaunos décidé à ramener les
Péloponnésiens à Milet, à conclure avec eux une
nouvelle convention, quelle qu'elle fût, à leur
accorder des subsides et à éviter de se brouiller
complètement avec eux. Voici ce qu'il craignait :
faute de moyens pour subvenir aux dépenses de
toute leur flotte, ils pouvaient se voir contraints par
les Athéniens à livrer bataille et être défaits ; ou
bien les vaisseaux venant à être dépourvus
d'équipages, les Athéniens avaient des Chances
sans son concours d'arriver à leurs fins. Mais il
redoutait surtout le pillage du continent afin de se
procurer des vivres. Toutes ces raisons, ces
précautions, le désir d'équilibrer les forces des
deux États grecs l'incitèrent à appeler les
Péloponnésiens, à leur fournir des ressources et à
conclure avec eux un troisième traité, dont voici la
teneur :
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