Texte grec :
[8,102] Οἱ δὲ Ἀθηναῖοι ἐν τῇ Σηστῷ
δυοῖν δεούσαις εἴκοσι ναυσὶν ὄντες, ὡς αὐτοῖς οἵ τε φρυκτωροὶ ἐσήμαινον
καὶ ᾐσθάνοντο τὰ πυρὰ ἐξαίφνης πολλὰ ἐν τῇ πολεμίᾳ φανέντα, ἔγνωσαν ὅτι
ἐσπλέουσιν οἱ Πελοποννήσιοι. καὶ τῆς αὐτῆς ταύτης νυκτὸς ὡς εἶχον τάχους
ὑπομείξαντες τῇ Χερσονήσῳ παρέπλεον ἐπ' Ἐλαιοῦντος, βουλόμενοι ἐκπλεῦσαι
ἐς τὴν εὐρυχωρίαν τὰς (8.102.2) τῶν πολεμίων ναῦς. καὶ τὰς μὲν ἐν Ἀβύδῳ
ἑκκαίδεκα ναῦς ἔλαθον, προειρημένης φυλακῆς τῷ φιλίῳ ἐπίπλῳ, ὅπως αὐτῶν
ἀνακῶς ἕξουσιν, ἢν ἐκπλέωσιν· τὰς δὲ μετὰ τοῦ Μινδάρου ἅμα τῇ ἕῳ κατιδόντες,
τὴν δίωξιν εὐθὺς ποιουμένων οὐ φθάνουσι πάσαις, ἀλλ' αἱ μὲν πλείους ἐπὶ τῆς
Ἴμβρου καὶ Λήμνου διέφυγον, τέσσαρες δὲ τῶν νεῶν αἱ ὕσταται πλέουσαι
κατα(8.102.3) λαμβάνονται παρὰ τὸν Ἐλαιοῦντα. καὶ μίαν μὲν ἐποκείλασαν κατὰ
τὸ ἱερὸν τοῦ Πρωτεσιλάου αὐτοῖς ἀνδράσι λαμβάνουσι, δύο δὲ ἑτέρας ἄνευ τῶν
ἀνδρῶν· τὴν δὲ μίαν πρὸς τῇ Ἴμβρῳ κενὴν κατακαίουσιν.
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Traduction française :
[8,102] CII. - Les dix-huit vaisseaux athéniens postés à
Sestos, prévenus par les signaux des guetteurs,
apercevant d'ailleurs des feux nombreux allumés
tout à coup sur le territoire ennemi, comprirent
aussitôt que les Péloponnésiens entraient dans le
détroit. La même nuit faisant force de rames, ils se
retirèrent secrètement vers la Khersonèse, en
longeant la côte dans la direction d'Elæunte. Leur
intention était en gagnant la haute mer d'échapper
aux vaisseaux ennemis. Ils trompèrent la
surveillance des seize bâtiments qui se trouvaient à
Abydos, quoiqu'on leur eût recommandé de bien
ouvrir l'oeil, au cas où les Athéniens tenteraient de
s'échapper. Au jour les Athéniens furent aperçus
de la flotte de Mindaros qui les prit en chasse
aussitôt. Tous les vaisseaux ne purent se sauver ;
la plupart se réfugièrent à Imbros et Lemnos ; mais
les quatre derniers se firent capturer dans les
parages d'Elaeunte. L'un d'eux alla s'échouer en
face du temple de Prôtésilaos et fut pris avec son
équipage ; deux autres furent capturés également,
mais les hommes les avaient abandonnés.
L'ennemi brûla devant Imbros le quatrième qui
était vide.
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