Texte grec :
[8,43] οἱ δὲ Ἀθηναῖοι ταῖς ἐκ τῆς Σάμου ναυσὶ πάσαις,
ὡς ᾔσθοντο τὰ τῆς ναυμαχίας, πλεύσαντες ἐς τὴν Σύμην καὶ ἐπὶ μὲν τὸ ἐν τῇ Κνίδῳ
ναυτικὸν οὐχ ὁρμήσαντες, οὐδ' ἐκεῖνοι ἐπ' ἐκείνους, λαβόντες δὲ τὰ ἐν τῇ Σύμῃ
σκεύη τῶν νεῶν καὶ Λωρύμοις τοῖς ἐν τῇ ἠπείρῳ προσβαλόντες ἀπέπλευσαν ἐς
τὴν Σάμον. (8.43.2) Ἅπασαι δ' ἤδη οὖσαι ἅμα ἐν τῇ Κνίδῳ αἱ τῶν Πελοποννησίων
νῆες ἐπεσκευάζοντό τε εἴ τι ἔδει καὶ πρὸς τὸν Τισσαφέρνην (παρεγένετο γάρ)
λόγους ἐποιοῦντο οἱ ἕνδεκα ἄνδρες τῶν Λακεδαιμονίων περί τε τῶν ἤδη
πεπραγμένων, εἴ τι μὴ ἤρεσκεν αὐτοῖς, καὶ περὶ τοῦ μέλλοντος πολέμου, ὅτῳ
τρόπῳ ἄριστα καὶ ξυμφορώτατα ἀμφοτέροις πολεμήσεται. (8.43.3) μάλιστα δὲ ὁ
Λίχας ἐσκόπει τὰ ποιούμενα, καὶ τὰς σπονδὰς οὐδετέρας, οὔτε τὰς Χαλκιδέως
οὔτε τὰς Θηριμένους, ἔφη καλῶς ξυγκεῖσθαι, ἀλλὰ δεινὸν εἶναι εἰ χώρας ὅσης
βασιλεὺς καὶ οἱ πρόγονοι ἦρξαν πρότερον, ταύτης καὶ νῦν ἀξιώσει κρατεῖν·
ἐνεῖναι γὰρ καὶ νήσους ἁπάσας πάλιν δουλεύειν καὶ Θεσσαλίαν καὶ Λοκροὺς
καὶ τὰ μέχρι Βοιωτῶν, καὶ ἀντ' ἐλευθερίας ἂν Μηδικὴν ἀρχὴν τοῖς Ἕλλησι
(8.43.4) τοὺς Λακεδαιμονίους περιθεῖναι. ἑτέρας οὖν ἐκέλευε βελτίους
σπένδεσθαι, ἢ ταύταις γε οὐ χρήσεσθαι, οὐδὲ τῆς τροφῆς ἐπὶ τούτοις δεῖσθαι
οὐδέν. ἀγανακτῶν δὲ ὁ μὲν Τισσαφέρνης ἀπεχώρησεν ἀπ' αὐτῶν δι' ὀργῆς καὶ
ἄπρακτος,
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Traduction française :
[8,43] XLIII. - Les Athéniens, à la nouvelle de ce combat
naval, quittèrent Samos avec toute leur flotte et
mirent le cap sur Symè. Mais ils n'attaquèrent pas
l'escadre de Knide et n'en furent pas attaqués. A
Symè, ils prirent les agrès des vaisseaux, puis ils
abordèrent à Lôrymes sur le continent avant de
regagner Samos.
Tous les vaisseaux péloponnésiens rassemblés à
Knide y subirent les réparations nécessaires.
Tissaphernès s'y trouvait et les Onze commissaires
lacédémoniens échangèrent avec lui des vues sur
les événements passés, critiquant certains points et
cherchant la manière la meilleure et la plus
avantageuse pour tous de poursuivre la guerre.
Likhas, surtout examinait minutieusement
ce qui s'était fait et ne se déclarait satisfait ni de la
convention de Khalkideus ni de celle de
Thériménès. Il était intolérable, disait-il, que le Roi
prétendît dominer actuellement sur tous les
territoires que ses ancêtres ou lui-même avaient
possédés ; dans ces conditions il lui était possible
d'asservir toutes les îles, la Thessalie, la Lokride et
jusqu'à la Béotie ; au lieu d'affranchir les Grecs, les
Lacédémoniens les mettaient sous la domination
des Médes. Il demandait donc qu'on conclût une
convention plus avantageuse, ou tout au moins
qu'on renonçât à celle qui était en vigueur ; à de
telles conditions on n'avait pas besoin de subsides.
Tissaphernès s'indigna, se retira plein de colère
sans avoir rien conclu.
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